Note de la Soilchroniqueuse (Bloodybarbie) : 8/10

Au fin fond de cette ville, Göteborg, bientôt classée patrimoine historique du Death Metal, tout sous-genre confondu (mais surtout mélo), là où on a 90% de chances de tomber sur un musicien/metalleux dans les rues, on trouve tout une flopée de bon groupes… Mais est-ce que vous connaissez Miasmal (bon, ne vous fiez pas à ce nom aussi écœurant que Leprous ou autre) ?

Jeune groupe formé en 2007 par trois membres d’Agrimonia (encore un autre groupe de Göteborg de Death mélo tout aussi bon que l’est Miasmal et plus connu que ce dernier) : Pontus, guitariste/chanteur qui est membre fondateur avec Magnus à la guitare lead et Björn à la batterie (Ruben à la basse).

Si vous aimez Death (mais qui n’aime pas Death?!), Obituary, Unleashed, Gehennah, Dissection, Morbus Chron, Entombed, Entrails, et que vous aimez aussi le Rock n’roll alors ce Tides of Omniscience, orienté Death n’Roll, signé Miasmal vous comblera !

On a là la ferveur du Death Metal new-school, cette fois-ci mêlé au groove du heavy metal/rock’n’roll, il n’y a qu’à écouter « Deception » pour le ressentir, ou encore du Thrash Death dans « The Pilgrimage ». On remarque sur cet album, contrairement aux deux précédents (Cursed Redeemer en 2014 et Miasmal en 2011), qu’il est bien plus mélodique et groovy qu’auparavant, plutôt Death très old-school (contaminé par le virus death mélo de Göteborg). Mais également bien plus de branlette de manche : un Magnus en complète forme avec des jeux de grattes et soli qui se démarquent clairement par leur qualité, leur diversité et leur abondance  remarquable alors qu’ils étaient quelque peu banalisés dans Cursed Redeemer ! « Feat the new Flesh » qui représente magnifiquement cette diversité dans leur jeu de gratte (qui n’a pas toujours été le cas chez Miasmal), il fait d’ailleurs partie de mon top 3 avec « The Shifting of the Stars » à la Obituary et « Dark Waters ». Des morceaux comme « Perseverance » dans le mid-tempo nous replongent dans la nostalgie de Death.

Miasmal a toujours joué sur la vitesse sans pour autant faire des excès ou abuser des blasts, juste ce qu’il faut pour ressortir des prouesses de death metalleux. Les morceaux sont aérés, avec un excellent mixage qui donne de la valeur à chaque instrument, hormis la basse qui demeure très discrète.

C’est clair qu’avec un tel album, les suédois ont fait un gros pas vers le sommet de l’excellence dans le Death ; encore quelques échelons à grimper, plus d’originalité à trouver et ça sera parfait ! A suivre…

Pontus disait « Play first, think later », je pense que sur cet album on sent plus « Think first, play later », et il en résulte un opus d’une grande maturité et de qualité, sans doute le meilleur de toute leur discographie, étant plus dans le trip de leur premier que de leur deuxième CD ! En tout cas l’artwork de Tides of Omniscience est sublime !

A écouter et réécouter sans compter, en secouant la tête (ça remue les méninges en plus) pendant 40 minutes !

A quand un concert en France ? Prions pour que le Fall of Summer, notre cher festival de l’extrême, les fasse jouer !

Tracklist:
1. Axiom (03:57)
2. Deception (03:18)
3. The Pilgrimage (05:20)
4. Venomous Harvest (02:46)
5. Perseverance (03:29)
6. Key To Eternity (04:03)
7. Earthbound (04:03)
8. Dark Waters (04:21)
9. Fear The New Flesh (04:21)
10. The Shifting Of Stars (05:14)

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