Note du SoilChroniqueur (Le Marquis Arthur) : 7,5/10

Découvrez une fin du monde américaine avec une approche différente. En effet, Millenial Reign revient sur les actualités avec ce quatrième album qui inaugure l’arrivée dans le groupe de la nouvel chanteuse Tiffany. Car oui, c’est bien la thématique de ce quatrième album : un monde qui part en fumée. Et que dans ce chaos brûlant, l’espoir demeure et ouvre sur l’avenir.

Dans l’entrée du sujet, on commence avec une intro instrumentale aux ambiances science-fiction et 8-bit, comme le déclencheur de cette fin du monde, qui enchaîne sur la première chanson « Bring to life ». Pour moi elle est vraiment cette image que le monde se meurt et que les héros doivent rester/revenir en vie. Je vois très bien cette chanson également en ouverture de concert. Autant cette première chanson fait neutre (pas d’indication sonore de tel ou tel pays), alors que la deuxième « Wandering » est clairement d’influence orientale, mais je pense qu’on est plutôt sur le côté imagination, quelqu’un qui découvre un monde nouveau ? A l’image d’une caverne aux trésors tirée d’un conte des mille et une nuits. Ainsi la rêverie se mêle à la fascination. Et pour moi les petits passages de riffs accélérés évoque cette richesse qui en découle par flots.

Il y a petit côté jeux vidéo qui me rappelle Satra avec l’album « Sand of time ». Mais ici le sujet n’est pas une quête fantastique mais un monde presque post-apocalyptique rempli de vices humain et de chaos que l’on tente de maîtriser. Mais la vision du groupe sur le sujet n’est pas négative. Au contraire, quand on prend des chansons comme « We follow on » « Tongues of fire », « Allied forces », il y a quelque chose de lourd et enthousiaste, vainqueur de l’erreur. Ce qui est intriguant, c’est que dans plusieurs chansons il y a des mentions au christianisme, dans le sens où cette apocalypse serait le résultat d’une intervention divine, mais est-ce la religion qui y a survécu ou au contraire une force qui se fait passer pour et qui tente de persuader les gens ? Bonne question. Par contre la pochette de Jan Yrlund en serait une excellente illustration : cette femme qui se dirige vers les flammes, comme si elle était choisie pour survivre et vaincre ce chaos, et qui s’apprécie beaucoup sur « Parousia », la deuxième chanson instru de l’album.

Dans l’ensemble l’album est propre, aussi bien en arrangement sonore qu’en travail musical. Surtout qu’il est long avec ces 12 chansons, et sur chacune on retrouve la volonté des musiciens d’un travail soigné. De mon humble avis personnel je pense que l’album aurait pu être un peu plus pêchu, mais on serait passé plus Power Metal dans ce cas. L’ album correspond bien aux critères d’un sympho réussi : samples bien choisis, une voix féminine reconnaissable, et mélodie avec power cords bien trouvées. D’un point de vue musical je n’ai rien de spécial à redire, ce n’est pas mon album préféré mais il s’écoute très bien. A voir pour le prochain.

Tracklist :

1 Exousia (00:44) 2 Bring me to life (05:10) 3 Wandering (05:31) 4 Trust (05:06) 5 We follow on (04:26) 6 Eternity (04:18) 7 Parousia (00:45) 8 Crack the Eastern sky (04:23) 9 Tongues of fire (04:36) 10 World on fire (04:45) 11 Oward to victory (04:29) 12 Allied forces (reprise Triumph) (04:51)

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