Mind Split Effect – The Empty Sky is my Witness ...
Line-up sur cet Album
- Maxime Defrancq : guitares, chant
- Vincent Cramard : basse, percussions
- Stephen Cramard : drums, percussions
- Elise Druelle : clavier
Style:
Pop mélancoliqueDate de sortie:
Mars 2013Label:
AutoproductionNote du Soilchroniqueur (Lusaimoi): 7/10
C’était il y a près de deux ans maintenant, je découvrais Mind Split Effect par le biais de son premier album, Introspection. À l’époque, c’était un one man band dont le créateur, Maxime Defrancq, s’était entouré d’amis – photographes, ingé-son ainsi que deux chanteurs – pour sortir cette première offrande. Celle-ci n’était pas parfaite, certains défauts se faisaient entendre, notamment dans la production, faite avec les moyens du bord, mais Introspection, c’était avant tout de l’émotion. Pas cette émotion factice qu’on nous force parfois à ressentir dans certains films, non. Introspection, c’était un CD qui transpirait la sincérité, l’humilité, et qui, de ses douze pistes, nous invitait à un voyage – comme son nom l’indique – introspectif.
Depuis, Mind Split Effect est devenu un vrai groupe et peu de temps après a débuté l’écriture de cet EP, déjà sorti depuis plusieurs mois, mais que je n’avais pas chroniqué, par manque de temps.
The Empty Sky is my Witness reprend le visuel du premier album, toujours aussi magnifique et qui nous fait regretter que cet EP sorte seulement en digital. On y retrouve ce paysage de plage en fin de journée. Mais ici, l’homme marchant sur le sable est devenu un enfant, seul, regardant vers le lointain, vers la mer et le ciel. Une image que l’on comprend à travers le mot laissé à la fin de « Meet you There », titre clôturant l’album.
Les morceaux de The Empty Sky is my Witness n’étaient, au départ, pas sensés être enregistrés sous le nom de Mind split Effect. Ils n’étaient qu’un exutoire aux événements traversés, mais, ayant pris plus d’ampleur, et le désir de s’éloigner pour un temps de la musique habituelle du groupe se faisant ressentir, c’est ainsi que le groupe les sortit.
Cet EP est, du coup, beaucoup plus intimiste qu’Introspection. Le fait qu’il soit quasi acoustique, hormis deux incursions de la guitare électrique en arrière plan sur « Talking to Me » et « Up Here », n’est pas étranger à ce sentiment. Le fait que le côté Progressif soit lui aussi absent – mis à part quelques réminiscences dans des moments instrumentaux mais pas démonstratifs, comme la toute fin de « Meet you There » –, non plus.
Mais c’est avant tout une intimité qui naît à travers la fragilité de la musique, que l’on ressent dès les premières notes de cette guitare sèche sur « Floating », dont l’intro fera écho à celles de « Talking to Me » et « Meet you There ». Une mélodie simple, qui petit à petit, s’effacera au profit du piano sans qu’on s’en rend compte. Une guitare sèche qui ne cache pas ses défauts, comme les glissements de doigts, car la production, plus maîtrisée qu’auparavant, ne les gomme pas, par soucis de sincérité. Cela pourrait rebuter certains, qui ne s’y attendaient pas et qui verraient là un groupe sonnant trop « amateur ». Néanmoins, les envolées qui suivent auraient tendance à les faire revenir sur leurs aprioris, car The Empty Sky is my Witness possède des refrains magnifiques, apportés, entre autres, par une voix plus présente que sur Introspection, et plus confiante aussi. Quand elle est soutenue par celle, cristalline, de Sophie Zimmerman (« He Owns it All » et « Up Here », qui ressemble à une sorte de d’impro mélodique), on touche le sublime.
Cette fragilité, elle était déjà présente sur Introspection, mais ici, la simplicité des titres ne fait que l’accentuer. Les morceaux tournent souvent autour d’un axe unique sur lequel viennent se greffer les éléments par la suite – « Meet you There » étant l’exemple parfait. Ils sont très éloignés des structures à tiroir, même s’il en reste quelques traces.
C’est au terme de 18 minutes, que cet EP se termine. Sur les mots qui lui ont donné son titre, son artwork et qui résument son ambiance. Un EP dont la simplicité évoque une poésie très urbaine, pluvieuse et nocturne. Une forme d’espoir, malgré la mélancolie qui le touche. Une musique qui s’écoute seul et qui, comme le premier album du groupe, invite au voyage, même si celui-ci se montre différent. Mais aussi une musique qui se partage, d’autant plus que ce voyage est proposé en téléchargement libre.
Site Officiel: mindspliteffect.com
Bandcamp: mindspliteffect.bandcamp.com
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