Line-up sur cet Album
Alien Jourgensen – Chant, guitars, claviers Michael Scaccia – Guitares Thomas M. Victor – Guitares Tony Campos – Basse Casey Orr – Basse, clavier Sin Quinn – Guitares sur « Double tap » Sammy D’Ambruoso – Programmation, chant sur « Weekend warrior »
Style:
Metal industriel réchaufféDate de sortie:
30 mars 2012Label:
AFM Records / 13th Planet RecordsNote du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 5,5/10
Il l’avait promis, juré, craché : dès que George W. Bush quitterait le pouvoir, Ministry s’arrêterait de produire des albums anti-lui pour prendre une bonne retraite bien méritée et irait consacrer son temps entre ses projets divers et variés, son label 13th Planet Records et la purge de ses addictions aux drogues et à la boisson.
Après tout, le monde pouvait se reposer en paix : avec la non réélection de Deubeulviou, l’une des plus grandes menaces de l’équilibre d’une planète était remplacée par quelqu’un qui ne méritait plus les vindictes Jourgenseniennes.
Rien n’est moins sûr !
Après tout, si le fait que la première puissance mondiale change de président était la solution à tous nos maux et aboutirait à un retour à la normale : ça se saurait… Et pour le cas personnel de Jourgensen, malgré une annonce officielle prétextant une déshydratation lors du concert de Ministry au Bataclan, on se demande si les addictions du génie percé et tatoué sont vraiment de l’histoire ancienne…
C’est donc en 2012, année apocalyptique s’il en est, que Ministry revient prêcher sa bonne parole après un dernier « The Last sucker » qui date déjà de 2007.
Maintenant, après ce break de quelques années, qu’en est-il du Ministry qui nous avait dévissé toutes les cervicales à grands coups de titres comme « Lies lies lies » ou autres « Burning inside » au milieu d’une discographie riche d’albums cultes pour certains, redoutables pour d’autres, mais, en tous cas, sans avoir fait un album mauvais ?
Il faut reconnaître que chez les Ministry, quelle que soit l’époque, on n’a jamais fait de faute de goût : chacun des albums a été une boucherie en son temps, que ce soit dans le milieu Metal, de l’Industriel ou lors de l’Electro des débuts.
Alors que vaut ce « Relapse » par rapport à tout ce qui a été fait avant ?
Une chose est certaine : dans sa globalité, cet album n’arrivera jamais à atteindre l’aura d’un « Psalm 69 », « The Mind is a terrible thing to taste » ou d’un « Rio Grande Blood », loin de là ! Au mieux on pourra le situer au-dessus d’un « Animositisomina » ou « Dark side of the spoon » un peu plus en dedans.
Rien qui ne justifie une reformation pourtant attendue.
Pourtant, l’album démarre sous les meilleurs auspices : « Ghouldiggers » et « Double tap » sont de véritables bombes atomiques qui auraient eu une place de choix sur « Rio Grande blood » et laissent augurer un retour de Ministry aux affaires dans une très grande forme.
Et après ?
Ben pas grand-chose, il faut le reconnaître…
Au mieux, on a « Freefall », « Git up get out ‘n’ vote » et la surprenante reprise de « United forces » de Stormtroopers Of Death à la sauce Metal Indus, que le groupe s’est tellement bien réappropriée qu’on se demande vraiment si le titre n’est pas d’eux, avec pour final l’intro de « Freddy Krueger » à la basse.
À part ça ?
C’est bien triste, on s’ennuie ferme à l’écoute de « Kleptocracy », « Relapse » qui est sans doute un des plus mauvais titres de Ministry, « Week end warrior », « 99 percenters » (pourtant énorme en concert) et « Bloodlust » !
Les plus optimistes pourront dire que le verre est à moitié plein, les autres le trouveront à moitié vide.
Et dire que, avec un peu de malchance, ils sont capables de nous sortir encore un album de remix dont beaucoup se contrefoutront…
Finalement, après les prestations live de Jourgensen à Sélestat et, surtout, à Paris, après un album comme celui là, on se demande si le groupe, nonobstant des musiciens hors pair, ne fait pas l’album et la tournée de trop.
Même si, beaux joueurs, on peut rester impressionnés par le show furieux du Wacken, on peut décemment dire que Jourgensen ferait mieux de rester une légende !
Les meilleurs albums du groupe resteront malgré tout cultes, quoi qu’il arrive !
Pourtant une de mes idoles, Jourgensen m’a déçu en studio et dégoûté en live : deux fois en l’espace de quelques mois, ça fait beaucoup…
Et je n’ai pourtant aucune envie de rester sur ces deux impressions négatives.
Tracklist :
01 Ghouldiggers
02 Double tap
03 Freefall
04 Kleptocracy
05 United forces (cover S.O.D.)
06 99 percenters
07 Relapse
08 Weekend warrior
09 Git up get out ‘n’ vote
10 Bloodlust
Site officiel :
Myspace : http://www.myspace.com/ministrymusic
Facebook : http://www.facebook.com/Ministry
Clip « Ghouldiggers » :
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