Note du SoilChroniqueur (M.L.A.M.) : 9/10

Le groupe en provenance de Venise s’est formé en 2013 sous le nom d’Atomic Massacre et a opté pour le patronyme de Miscreance en 2018, c’est à cette occasion que groupe a aussi opté pour un registre musical beaucoup plus orienté death metal bien technique.
Le combo nous propose ici la réédition chez Season Of Mist de son premier album, sorti à l’origine le 16 septembre 2022 chez Unspeakable Axe Records.
L’album nous offre 32 minutes de musique bien technique, qui nous ramènera en plein début des années 90, la grande époque ou débarquaient dans les bacs à CD : Human de Death, Testimony of the Ancient de Pestilence, ou encore le Piece of time d’Atheist.

Dès les premières minutes de « Flame of Consciousness », tu as l’impression d’entendre le même style de riffs que nous proposaient Chuck Schuldiner ou Patrick Mamelli au sommet de leur créativité.
Pareil pour la voix d’Andrea Feltrin, qui est chanteur et batteur : elle reste assez similaire aux deux vocalistes cités juste au-dessus, avec, en bonus, une petite influence Martin Van Drunen , qui fait bien plaisir au gros fan des premiers Pestilence que je suis.

De même pour le titre suivant, « Fall Apart », qui aurait pu figurer sans problème sur le deuxième album d’Atheist, et qui est juste monstrueux.
Le groupe nous fait donc une belle démonstration musicale, un peu comme c’est le cas pour les Américains de Gruesome ou les frenchies de Undead Prophecies, nous avons ici un vibrant hommage aux groupes majeurs de cette période, qui ont écrit l’histoire de ce style musical.
Que ce soit «Incubo », « No Empathy » ou « The Garden », c’est du même calibre : ce n’est pas trop long, et les morceaux donnent une grosse envie de reviens-y, tellement c’est agréable pour nos petites oreilles, amatrices de la virtuosité qu’on peut trouver ici.

Les trois autres morceaux n’ont rien de moins bon, et le groupe a donc réussi un sans-faute, avec un album qui se doit d’être écouté plusieurs fois, pour bien assimiler toutes les parties bien complexes proposées tout au long de ces 32 minutes, qui passent bien trop vite.
Voici donc le meilleur album du genre sorti depuis bien longtemps, que je mettrai juste au-dessus des albums de Pestilence que le groupe a sorti depuis sa reformation en 2008.

La production est parfaite, elle est signée Marino Del Angeli, le tout a été enregistré au Studios Bridge Produzioni Audio & Studio à Susegana, en Italie.
Enfin, la pochette de James McCarthy reste assez classique pour un album du genre.

Un achat obligé pour un album qu’on pourra ranger sans aucun problème à côté des CD des Québécois d’Augury, ou encore des albums des regrettés Necrophagist, voire d’Obscura , pour les groupes de techno death qui sont apparus depuis les années 2000.

Tracklist:

1. Flame of Consciousness (04:10)
2. Fall Apart (04:49)
3. Incubo (04:44)
4. No Empathy (04:47)
5. The Garden (04:03)
6. Alchemy (03:59)
7. My Internment (03:38)
8. Requiem for Sanity (01:27)

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