Line-up sur cet Album
- Aleksi Martikainen – Chant
- Kimmo Huhtala – Synths
Style:
Dark Electro / EBM / AggrotechDate de sortie:
16 décembre 2022Label:
Alfa MatrixNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Celui-là, je sentais venir que j’allais me régaler en l’écoutant quand, en juin dernier, Alfa Matrix via Against PR m’envoyait deux nouveaux titres de Miseria Ultima (“Caressing the Pale” et “Witch Heart Apparition”) et pas moins de huit versions différentes du premier morceau remixé par quelques habitués de l’EBM.
Il n’en fallait pas moins pour que le duo Finlandais continue de m’intéresser au plus haut point, d’autant que je n’ai pas loupé la phrase mentionnant : “C’est avec un grand honneur qu’Alfa Matrix accueille le duo finlandais Miseria Ultima dans sa prestigieuse liste d’artistes pour la sortie de leur prochain 3e album studio In Colors of Void.
Après écoute de ces titres, le rendez-vous était pris : In Colors of Void passerait par mon lecteur !
On a beau se faire appeler “Metalfreak”, il n’en demeure pas moins que j’ai toujours eu, et ce depuis les débuts de Front 242 (également signés chez Alfa Matrix), une affection particulière pour tout ce qui touche à l’industriel, l’electronic body music et le dark electro.
Et en grand amoureux, outre du groupe de Richard 23, des Suicide Commando, Nachtmahr, VNV Nation et bien sur Psyclon Nine, impossible de faire l’impasse sur Miseria Ultima.
Tu m’étonnes, déjà que Graygarden (2020) qui m’avait été envoyé en janvier 2021 m’avait mis sens dessus dessous, il me fallait bien la suite !
Déjà là, Against PR annonçait ce troisième album… Du coup, je leur pardonnais de m’avoir envoyé cette petite pépite avec un an de retard !
Là, après avoir fait deux album chez Advoxya Records, le duo est passé chez Alfa Matrix et nous a sorti l’EP cite plus haut en guise d’apéritif.
Et là, le hors d’œuvre est… un chef d’œuvre !
Encore une fois, c’est un catalogue de sons electro, très dancefloor : plus minimaliste que Graygarden, Miseria Ultima nous sert une musique glaciale au possible aux ambiances aussi troublantes que sensuelles. Le chant est systématiquement vocodé, dans un espèce de murmure criard et déchirant.
Cette fois, on est plus proche des Psyclon Nine des débuts que du Front 242 toutes époques confondues.
Point de chant clair : les deux Finlandais nous servent des mélodies tranchantes de claviers martiaux au service d’une musique totalement déshumanisée, alternant les ambiances très dancefloor avec des titres à la limite de l’oppressant.
Chaque titre est écrit pour s’insérer au plus profond de notre cerveau et ne plus en ressortir avec la ferme intention de nous faire ressentir une foultitude d’émotions parfois contradictoires telles la tristesse, la mélancolie, la colère, la froideur… en fonction de l’atmosphère de chaque titre.
In Colors of Void se présente comme une œuvre désespérée au service d’un voyage introspectif qui nous poussera aux plus profonds de nos retranchements.
On retient les envies de taper du pied ou de danser en rythme sur des “Yet Shivering Profound”, “The arrow Dream”, “The underground Cult of Decadence” ou “The Aurora Eyes”… Mais lorsque le duo se montre plus intimiste, on se prend des merveilles de titres calmes comme les divins “Shutter” ou “Witch Heart Apparition” pouvant nous mettre les poils des avant-bras au garde-à-vous !
Du grand art, tout simplement !
Tracklist :
1. Yet Shivering Profound (3:40)
2. The Arrow Dream (4:23)
3. Caressing The Pale (5:44)
4. Shutter (6:17)
5. Stillborn Promethean (4:21)
6. Devoid Of Coloration (4:13)
7. The Agitator (3:46)
8. The Underground Cult Of Decadence (4:23)
9. Witch Heart Apparition (4:56)
10. The Aurora Eyes (4:21)
11. Of Whip And Vanquishment (Bonus) (3:44)
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Chronique “Graygarden”
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