Line-up sur cet Album
• Levi Benton : Chant,
• BJ Stead : Guitare
• Justin Aufdemkampe : Guitare
• Ryan Neff : Basse, Chant
• Jerod Boyd : Batterie
Style:
Fragile MetalcoreDate de sortie:
2 Juin 2017Label:
Sharptone RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 7/10
« Hé, mad’moisell’ ! » Je ne lance pas cette invective juste pour viser un public féminin mais plutôt pour le nombre de points idoines – les points Madmoizelle – que je vais me prendre en développant cette chronique sur Shadows inside de Miss may I – vous noterez d’ailleurs que j’ai évité d’utiliser « toucher un public féminin » afin d’éviter le premier écart de conduite.
Il y a un peu plus d’un demi siècle, Salvatore Adamo faisait demander à ses puceaux, qui ont des balles de gens bien : « Vous permettez, monsieur ? » pour emprunter une fille à leur père, voire leur demander leur main – entre nous, si c’est juste pour la main… Tradition obsolète, maintenant il faut le leur demander directement, à ces demoiselles ! (Et UN point Madmoizelle !) Ça doit être le concept du nom de ce groupe, mais vu comme ils sont rentre dedans dès le premier morceau, il vaut mieux en effet un consentement. Parce que si le groupe semble faire dans la dentelle (en tous cas niveau sous-vêtement si l’on en juge par l’écoute intégrale de l’album et son esprit cotonneux et moite), il entre direct dans le sujet, à sec.
C’est d’ailleurs là qu’est tout le problème, non la pratique en soi, mais la continuité des choses après consentement (et DEUX points Madmoizelle). Si Nuclear Blast catégorise son poulain de chez Sharptone dans la colonne Metalcore, on se trouverait davantage avec ce quintette américain dans un mix du courant précité mais aussi de Sweddeath (deuxième génération), tant dans la voix growlée davantage typée Death, que dans les riffs évoquant Arch Enemy, In Flames ou Sonic Syndicate. C’est d’ailleurs en comparaison avec ces derniers que je vais aller décrire – ou décrier, l’anagramme fonctionne aussi – l’album. Aparté : quand Nuclear Blast met un disclaimer « Make no mistake this isn’t an about-face album full of contrived sentiment or glossy emptiness », avouez qu’il y a de quoi rester dubitatif ; on n’a pas besoin de mettre ce genre d’avertissement si les choses sont claires dès le début.
Dans l’esprit, je dirais que vu le fond limite émo, cet album s’adresse davantage à un public féminin ou de metalcoreux métrosexuels – bon, on ajoute un point Madmoizelle, mais certainement aussi un poing coreux (mais serrons-nous d’abord la pince, monseigneur) – car, si ça part fort, la suite, pas du tout révolutionnaire mais bien foutue (entre autres du point de vue de la production), tend à mollir méchamment, assez vite, frôlant parfois la balade mièvre et ses harmonies entendues le même nombre de fois que celui des temps de la valse de Brel – donc toujours efficaces bien qu’usées jusqu’à la corde de bondage – plutôt que vers une nouveauté quelconque. « Propre et léché » serait le credo… (Hé ! Non, ça, ça ne mérite pas un point supplémentaire : c’est vous qui y avez vu des sous-entendus graveleux !) C’est d’ailleurs ce que je reproche et ai reproché à Sonic Syndicate : le titre d’ouverture putalike qui sert généralement de titre promo en lyrics vidéo sur Youtube, puis du vide d’énergie tout le reste.
Enfin quoique… « tout le reste », non. Ici, le groupe se permet un dernier petit quickie, en guise de « faisons l’amour avant de nous dire adieu » en comptant les points – de suture ou de rupture – avec sa conquête (et bim, two-hits combo de points Madmoizelle) sur « My Sorrow », qui m’a fait rigoler puisque, tel que prononcé, j’y entendais : « mon salaud », et ça matchait parfaitement avec ma thématique de départ, celle de la chronique, et celle de fin (donc de départ, également), le larguage post-coïtum – Et c’est un autre point Madmoizelle ! Ah la, la, mais jusqu’où ira-t-il ?!
Résumons : ce sixième album, c’est joli, c’est sympa, quelques bonnes idées éparses (le passage du binaire au ternaire sur un « Under Fire » lourd et violent), c’est agréable, ça démarre et finit fort mais avec trop de tendresse au milieu – certains diront « mollesse dans le milieu » – et c’est court (34 minutes). Bon, s’il y en a une ou un qui est tenté, qu’il saute dessus ; perso, je passe mon tour…
A écouter en jouant à « Tinder : the true love » sur vos applications tout en regardant/lisant la saga 50 Nuances…
Tracklist :
1. Shadows inside (3:56)
2. Under Fire (3:17)
3. Never let me stay (3:20)
4. My Destruction (2:55)
5. Casualties (3:21)
6. Crawl (3:27)
7. Swallow your Teeth (4:00)
8. Death knows my Name (2:59)
9. Lost in the Grey (3:30)
10. My Sorrow (3:40)
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