Line-up sur cet Album
- Herman Bandala – Basse
- Brandon Bristol – Chant
- Chris Corona – Guitares
- Gary Godreau – Guitares
- Damon Lockaby – Batterie
Style:
Death / Thrash MetalDate de sortie:
06 mars 2024Label:
Transylvanian RecordingsNote du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 8/10
« C’est une maison bleue, adossée à la colline… » Visiblement, San Francisco semble avoir bien évolué depuis que Maxime Le Forestier a poussé la chansonnette en utilisant cette ville du nord de la Californie comme décor. Certains diront qu’elle s’est bonifiée, d’autres que le fameux brouillard qui l’enserre régulièrement, s’est épaissi. Quand j’entends des groupes comme Molten, qui en est originaire, je pencherais plutôt pour la première catégorie. Le quintet, donnant dans le thrash death, nous propose « Malicide » en guise de second méfait discographique long format avec huit morceaux au compteur pour trente-cinq minutes de tabassage en règle ! What else ?
Avec cet opus, Molten nous plonge dans la période médiévale et ses affres, celle de l’époque que l’on voit sombre avec le regard qui est le nôtre plusieurs siècles après, le temps de la corruption de l’église, de l’éradication des sectes jugées obscures alimentant une contre-pensée qu’il fallait annihiler avant qu’elle ne puisse répandre le mal… Bref, une période bien tourmentée sur laquelle Molten s’appuie pour nous violenter musicalement ! Cela s’entrevoit avec l’artwork évocateur de la pochette, représentant en quelque sorte le combat opposant les forces du mal à celles du bien en ces temps anciens.
Même si la recette proposée est qualifiée de thrash-death, elle est, de mon point de vue, plus orientée death que thrash. L’ambiance générale, mais aussi le côté sale notamment retranscris par la voix caverneuse de Brandon et les riffs malsains de Chris et Gary, me font tenir ce constat. Alors oui, nous avons droit à des passages rapides résolument thrashy ou à des breaks qui le sont tout autant comme sur « Empires of Divinity » par exemple mais, même s’ils apportent une énergie non négligeable, ils ne figurent pas en majorité dans les compos qui jalonnent cet album. D’ailleurs, le solo tout en feeling sur ce titre est à ne pas louper ; il contribue, au même titre que les nombreux changements de rythmes et les mélodies durant les quasiment neuf minutes trente d’horloge, à apporter une touche presque heavy, nous rendre son écoute agréable, sans longueur et apprécier la créativité et le travail de composition du groupe.
Je dirais que c’est avec « Festering Anamnesis », titre qui ouvre l’album, l’exception qui confirme la règle car la majorité des titres sont plus directs dans leur exécution et cloueraient presque l’auditeur au pilori avec l’agressivité qu’ils contiennent.
Prenez le titre de l’album éponyme par exemple, son death obscur transpire à grosse gouttes et s’imprègne en toi profondément avec la capacité à te transporter dans un état second. Tu ressentiras la même chose avec « Pathogenesis » mais avec davantage d’élan, le morceau n’arrivant pas à deux minutes. Idem sur « Scorched » dont le tempo massif déclenché au bout d’une minute te fera marteler la planète avec des coups de pieds à t’éclater les os du talon !
« Moirai » n’entre bien évidemment pas dans cette catégorie, étant un court intermède instrumental qui a vocation à te permettre de recharger les batteries pour affronter l’assaut final !
La basse infernale sur « Prophets of Greed » est dans l’esprit du jeu d’un certain Cliff Burton à ses débuts, apportant une once de folie à l’instinct.
« Life of War » clôture l’album avec une belle séance de bottage de culs en bonne et due forme.
Alors, à la question « San Francisco, où êtes-vous ? » posée il y a plus de cinquante ans par ce bon Maxime, on peut clairement affirmer qu’avec Molten, cette put1 de Foggy Town est belle et bien là et plus que jamais.
Tracklist :
1. Festering Anamnesis 6:21
2. Malicide 3:44
3. Pathogenesis 1:55
4. Scorched 2:14
5. Moirai 1:39
6. Prophets of Greed 4:22
7. Empires of Divinity 9:28
8. Life of War 5:17
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