Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Si on devait remettre une palme d’or au nom de groupe le plus original, ce n’est surement pas Monarch qui le recevrait !
En France, on en a deux qui sont plutôt dans le doom ; niveau black metal, on en a un en Roumanie et un autre en Allemagne… Quant aux USA, deux dans le doom et trois dans le thrash metal !
Ici, on a affaire à un exemplaire de la troisième catégorie.
Et en thrash metal old school s’il vous plait !
Ici, c’est en Californie que se trouve ce groupe : formé en 2008 avec un guitariste Casey Trask et un bassiste Alex Pickard provenant des excellents power metalleux de Cage ainsi qu’un batteur Adam West au background inconnu.
Au poste de guitariste / chanteur, c’est un certain Aaron Chipp-Miller qui occupait le poste jusqu’en 2012 – avec qui un EP Dawn to Night est sorti en 2011 – et remplacé ensuite par Matt Smith venant des thrashers tout aussi Californiens de Nihilist.

Un premier full-length voit le jour en 2017 ( Go Forth… Slaughter) proposant trois gros quarts d’heure de pur thrash metal répartis sur neuf titres.
En 2021, Monarch récidive avec un nouveau bassiste Gabe Mendez (des thrashers de Supra Summus), l’ancien ayant quand même enregistré un titre (« Collision of Bones ») avec le groupe avant de continuer ses activités tant avec Cage qu’avec The Three Tremors.

Musicalement, on sent que la Bay Area est en Californie : les thrashers qui aiment les groupes façon Testament, Exodus ou Death Angel risquent de jeter une oreille plus qu’attentive à Monarch tant la musique de ce quatuor a ce qu’il faut d’agressivité, de technique et de mélodies pour être très crédible.
Et surtout ne pas croire que Monarch propose une resucée de ce que les « grands anciens » proposent depuis 1984 : ils arrivent en plus à nous disséminer un peu partout des sonorités propres à la NWOBHM : il suffit d’entendre l’intro de « Khaos Warrior » et ses guitares doublées qui rappellent presque celle de « Doctor Doctor » des légendaires U.F.O. !
Et en prime, cerise sur le gateau, une belle technique qu’on peut rapprocher d’ Annihilator avec un chant possédé que n’auraient pas renié Paul Baloff lors des moments les plus énervés ou Randy Rampage lorsque l’ambiance se veut plus « calme » (on se comprend).

Tant de belles comparaisons, sur le papier, ne pouvait que laisser présager un bon album.
Et bien non !
Future Shock est un excellent album.
Riche, varié, avec des changements de rythmes et d’ambiances à foison, même un instrumental plus heavy à la basse prédominante pour le moins intéressant (« Multiverse ») pouvant rappeler un certain « Wood of Necrophiliac » de Living Death sur Protected From Reality (1987) qui commence doucement pour arriver dans des passages plus heavy tout en conservant une trâme très mélodique : dans cet album, nous ne sommes peut être pas dans des sommets de technicités à la Watchtower, mais bien dans un thrash metal alambiqué qui empêche toute sensation de redondance et donc d’ennui.
Non, Monarch prouve bien qu’ils sont de sérieux challengers sur la scène thrash metal US – voire même internationale – et on ne saurait conseiller à tout thrasher qui se respecte de se passer cet album histoire de voir à quel point le genre peut montrer des facettes plus qu’intelligentes !
En tous cas, une musique bien plus originale et surtout bien plus riche que le nom du groupe.

Bref, je vous aurai prévenus !

Tracklist :

1. Blast The Seed (5:19)
2. Khaos Warrior (2:52)
3. Future Shock (5:01)
4. Nuclear Warfare (4:00)
5. Shred or Die ! (4:16)
6. Multiverse (3:03)
7. Fatal Vector (6:47)
8. Collision Of Bones (3:46)
9. Swarm Of The Whorenet (6:42)
10. Metal Soul (5:24)

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