Line-up sur cet Album
- Benoît Blin : guitare
- Sylvain Bégot : guitare, clavier
- Richard Loudin : chant
- Olivier Defives : basse
- Thibault Faucher : batterie
Style:
Funeral Doom MétalDate de sortie:
08/06/2016Label:
Debemur Morti ProductionsNote du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10
Groupe discret et atypique, voilà maintenant près de quinze ans, pour six albums, que les Français de Monolithe propagent la contagion d’un Funeral Doom original, subtil, relativement classique quant à la forme mais foncièrement « différent » quant au fond du fait de leur passion pour les origines de l’homme et la science-fiction.
Du coup, si les trois titres présents sur « Zeta Reticuli » développent toute la lenteur propre au genre évoqué, ils s’éloignent de son obscurité viscérale pour offrir des envolées de guitares lumineuses, voyage sidéral et sidérant en apesanteur vers des régions ou peu de formation s’aventurent : il faut dire que 39 années-lumière à partir de la Terre pour rejoindre la constellation australe du Réticule, ça fait une trotte, faut pas partir sans biscuits. Le choix thématique n’est pas anodin puisqu’on retrouve cette constellation binaire dans le film « Alien » et les ufologues la voit comme l’origine de la civilisation des Petits Gris. D’ailleurs, à part Darkspace, je ne vois pas quelle musique serait plus adaptée pour entreprendre le voyage que les albums de Monolithe.
Si l’on a dit que les guitares s’orientaient vers le lumineux, le chant, lui, fait contre poids et évoque davantage les trous noirs. Sans être extrêmement guttural, son timbre grave et profond infléchit le temps, de même que les nombreuses plages atmosphériques qui parsèment l’album, sur « TMA-1 » notamment. D’ailleurs, je préfère le préciser, ce n’est pas parce qu’on adore le Funeral Doom que l’on trouvera son compte avec Monolithe à qui l’on pourrait sans contexte également accoler l’adjectif « Progressif ». En effet, la construction même des titres, serpentine mais jamais cyclique, fait que l’on ne reste pas bloqué sur un même riff pachydermique pendant dix minutes. Monolithe a des choses à raconter, il le fait un peu à la manière d’un carnet de voyage dont on ne revient pas.
Si je ne mets pas 10, c’est uniquement parce que je suis moins convaincu par le chant clair de « The Barren Depths » en dépit de la beauté de sa mélodie mais Monolithe frappe une nouvelle fois un grand coup : un talent unique.
Tracklist :
01 : Ecumenopolis
02 : TMA-1
03 : The Barren Depths
Facebook : https://www.facebook.com/monolithedoom/
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