Line-up sur cet Album
Matt Filippini : Guitares Alessandro Del Vecchio : claviers James Christian : Chant Nik Mazzucconi : Basse Francesco Jovino : Batterie
Style:
Classic Hard RockDate de sortie:
2009Label:
Blistering RecordsNote du SoilChroniqueur (MetalPsychoKiller) :
6,5/10
Nostalgiques et amateurs du gros Hard Rock bluesy des seventies, fanatiques invétérés des Led Zeppelin, Deep Purple et autres Ritchie Blackmore et Rory Gallagher, il y a fort à parier que ce second opus concocté par l’italien Matt Filippini est une offrande sur mesure pour l’agrément de vos cages à miels. Une véritable ode, un pur « tribute » aux roots et combos sources du Metal actuel, qui en contrepartie ne s’adressera pas à la frange auditive la plus jeune de ses férus, mais plutôt à leurs pères, voir grands pères. Excusez moi mesdames et damoiselles, mais sans être misogyne, le Rock « Est » et reste une musique, une expression purement masculine. Arsouille, bière, Moto, tatouages, franche camaraderie entre potes lors de virées mémorables… « Born to be wild , and Rebel », n’en déplaise à la gente féminine tolérée…
Et ce “Rebel On The Run” suinte et transpire résolument et viscéralement cet âge d’or et cet esprit, d’une époque pas si lointaine et enterrée que l’on veut où peut nous le laisser présumer. Ce « projet pierre de lune » comme son prédécesseur « Time to Take A Stand » en 2006 et réédité en 2008 sous le titre «Hidden In Time », affichera une ambivalence entre le Side Project du sieur Filippini, et l’option « Super groupe » de par son accolage de Guests toutes aussi empreintes de notoriété les unes que les autres. Plutôt que de long discours sophistes, une liste non exhaustive vous permettra d’en juger immédiatement et de vous faire par la même une idée de ce qu’il pourra en découler musicalement. Donc notre guitariste a, par le passé ou présentement, collaboré avec ces quelques inconnus : Ian Paice (Deep Purple, Whitesnake, Gary Moore, Paul McCartney), Steve Walsh (Kansas), Glenn Hughes (Trapeze, Deep Purple, Black Sabbath, HTP..) Graham Bonnet (Rainbow, Impellitteri, Alcatrazz, MSG), Tony Franklin (The Firm, Whitesnake, Blue Murder) Kelly Keeling (Michael Schenker, Dokken, Alice Cooper) Carmine Appice (Vanilla Fudge, Jeff Beck, Rod Stewart) Paul Shortino (Rough Cutt, Quiet Riot) Eric Bloom (Blue Oyster Cult) Howie Simon (Talisman, Jeff Scott Soto, …)…..
Le bougre a donc non seulement des connaissances intéressantes, mais aussi à ses cotés un compagnon fidèle et de talent, le claviste Alessandro Del Vecchio avec qui il écrira et cosignera cet album. Ce dernier se voulant moins hétéroclite dans le line up puisque restreint en complément autour de James Christian (House Of Lords) au chant, Roberto Tiranti (Labyrinth) pour les choeurs, Nik Mazzucconi à la basse, et Francesco Jovino (UDO) à la batterie. Notez cependant sur la tracklist les prestations circonstancielles de Ian Paice derrière les futs sur le « Halfway To Heaven » de clôture, un excellent solo organique de Ken Hensley (Uriah Heep) et son Hammond sur « Madman », et enfin… La prestation vocale de Glenn Hugues sur un « Closer Than YouThink » sirupeux et mièvre à souhait, écrit par lui-même et véritable ersatz d’un Lenny Kravitz sous dragonal.
Après toutes ces références et notifications quand à qui est qui et qui fait quoi ; dépeindre la musicalité proposée sera beaucoup plus aisé et moins fastidieux. Vous prenez tout ce beau monde, vous secouez avec les ingrédients ancestraux énoncés plus haut ; vous saupoudrez d’onces de groovy et de funky -à l’image d’un surprenant cover de James Gang, «From Another Time »-, et vous obtiendrez un « Rebel On The Run » qui quoique non démuni d’appréciabilité et d’arguments…Ne parvient jamais à réellement décoller et vous captiver. Malgré la prestation parfaite et convaincante de James Christian, véritable moteur des différents attelages équipés, les compositions proposées par Matt ne flirtent que trop rarement avec l’excellence. Technicité et liant sont bien présents, mais les coups de génie sont malheureusement dispensés trop parcimonieusement pour vous séduire et conquérir. Le trident d’attaque composé de « Sinner, Sinner », « Moonster Booster »et enfin la semi ballade très Robert Plant ne seront cependant pas loin d’emporter l’adhésion définitive, tout comme le titre éponyme à l’opus.
Mais la suite naviguera toujours entre deux eaux Hard Rock et Bluesy qui laisseront tout à chacun sur sa faim. Sympathique certes, mais sans délectations outre mesure, les transalpins Matt et Alessandro raviveront éphémèrement une glorieuse époque et feront revenir à la surface la nostalgie de groupes cultes. Mais sans les coups de folie ni les brins de talent ayant justement permis à ces combos de marquer une génération et laisser des empreintes indélébiles dans la planète Rock. Plutôt que de régurgiter des influences aussi ancrées profondément soient elles, on aimerait que le Sieur Filippini desserre le frein à main et nous ponde de l’unicité. De mièvres Led Purple ou Deep Zeppelin, n’ont qu’un intérêt relatif, et Moonstone Project devrait à mon sens jouer la carte de sa propre identité…
Site Internet : http://www.moonstone.it/index1.html
Myspace : http://www.myspace.com/moonstoneproject
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