Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

Né en 2019, à l’époque du Covid, le groupe français Mourir s’apprête à sortir, le 17 janvier, une nouvelle galette en forme de EP qui a pour nom « Insolence ». Ayant déjà à leur actif, deux albums « Animal bouffe Animal » et « Disgrâce », que penser de cette nouvelle offrande des Toulousains ?

Déjà, avant d’aller plus avant dans ma chronique, je tiens à préciser que je ne suis pas un grand spécialiste du Black, lui préférant son cousin le metal mort. Du coup, j’irai de mes mots pour décrire ce que j’ai ressenti à l’écoute de leur nouveau méfait.
Tout d’abord, ici pas de sataniste à tout crin, car l’enfer, c’est nous ! Du coup, Mourir parle, je cite : « De la nécessité de cracher une certaine colère, un rejet du monde moderne, du divertissement à outrance, d’un modèle à bout de souffle. ». Quant à la musique voilà ce que j’en pense.

À l’écoute de « Hubris », un son « mal dégrossi » comme enregistré dans une cave (non, ce n’est pas du death metal), te saute sur les neurones ; le mix est ultra saturé, « potards à fond », vraiment old school du genre « prends ça dans les dents et si ça ne te plaît pas, va voir ailleurs. Des riffs typiques du genre, glacés dans leurs contours, t’assaillent l’âme. Puis cela devint atmosphérique tout en restant inquiétant, avant de reprendre de plus belle dans une démarche que je qualifierais de primitive et tribale. « Punitive », le titre suivant, a un côté « planant » avec des sons d’instrument à vent, qui jettent un vrai malaise, comme une sorte de free-jazz un peu prog‘ complètement perverti. S’ensuit « Nemesis ». En découvrant ce morceau, j’ai l’impression de participer à une lente marche funèbre, sur fond de son ultra saturé, pendant qu’une voix lointaine éructe sa folie et son désespoir ; et puis ça part en blast beat sur un lit de riffs dissonants. C’est tourné vers le chaos et le désespoir. Enfin, arrive « Illusions » ; ce titre est particulier : on dirait un Pink Floyd malsain ou du Ufomammut pour ceux qui connaissent ce groupe à part de doom psyché. Une suite de sons, de bidouillages sonores qui tissent une aura vraiment malsaine. Pour certains ce sera du remplissage et du bruit, pour d’autres un état d’esprit iconoclaste bien dans la veine du black metal.

Voilà, je vous ai retranscrit mes impressions. J’ai beau ne pas être un fan éclairé de metal noir, ce qui est certain, c’est que cette galette dégage un sentiment à la fois dérangeant et inquiétant. Du coup, je pense que certains adeptes de ce genre de musique vont s’y abreuver… goulûment.

Tracklist :

1. Hubris 05:28
2. Punitive 02:19
3. Nemesis 07:14
4. Illusions 06:28

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