Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

Si vous aimez le stoner rock pur et dur, celui qui est porté par des riffs typiques du genre, celui qui se nourrit d’un groove heavy un peu sale, comme extirpé d’un marais du bayou, ce «The Call» du groupe Mudweiser devrait vous ravir.
Nouvel opus de ces Français, où l’on trouve, au sein du line up, un certain chanteur nommé Reuno qui n’est autre que le pousseur de gosier de Lofofora et dont, ici, le grain de voix est méconnaissable car il se fond à merveille dans la musique dispensée par ses camarades, à savoir la paire Jay et Xav à la basse et à la batterie et le retour de Said à la guitare.

Il y a dans leur musique une atmosphère spéciale qui s’en dégage, ce genre d’ambiance un peu psyché, angoissante, que seul pouvait dispenser un certain Soundgarden, avec en sus un peu de Black Sabbath sur « Sister Mary » et un côté énergie brute à la The Stooges quand déboule « Reckless Dream ».

Envoûtant sur le long titre qu’est « Daughters », le groove épais de « Sad Man » vous prend aux tripes en mode sludge. Dés le début de l’album, avec « Invitation », morceau accrocheur, on se retrouve plongé dans un monde un peu glauque, plein de la boue d’un certain quotidien, en forme de séries B et de romans sombres.

L’album est un peu court mais on n’en demande pas plus car il se suffit à lui-même.
L’enregistrement de Cyrille Gachet et le mastering de Serge Morattel ont su restituer le cachet de true stoner qui se dégage de leur musique.

Pas besoin d’être né aux USA pour « pondre » ce genre de musique, la preuve en est de ce «The Call» qui vous transporte dans un autre monde, aux milieu de marais épais dont la lumière perce difficilement les vapeurs délétères.

Un bon moment pour les amateurs.

Tracklist :

01. Invitation (4:23)
02. High Again (4:13)
03. Blasted Forever (3:12)
04. Sister Mary (5:07)
05. Daughters (6:06)
06. Reckless Dream (3:11)
07. The Hunt (4:00)
08. Sad Man (4:49)

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