Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Amateurs de vestes à patches, de riffs aussi speed qu’assassins, de secouage de tête tous azimuts, d’hymnes thrash par camions et de kitscheries diverses, cet album est pour vous !
Après « Waste’em all » (2003), « Hazardous mutations » (2005), « The art of partying » (2007) et « Massive aggressive » (2009) tous séparés de deux années, les Municipal Waste se sont pris un petit break afin de nous sortir ce « The fatal feast » tout aussi dévastateur, grand hommage au thrash des années 80 immortalisé depuis bien longtemps par des groupes comme Destruction, Sodom ou Tankard, avec un esprit D.R.I., S.O.D. ou Nuclear Assault pas dégueu du tout.

Avant même de mettre la galette dans le lecteur, on s’arrête sur la pochette : quelques zombies cannibales se faisant un festin d’enfer avec l’équipage d’un vaisseau spatial en plein voyage intersidéral : si ça ce n’est pas du kitsch sorti tout droit des vieux films d’horreur vieux de plus de trente ans, on n’y connaitra rien !
Bref, pochette bien fun haute en couleur signée par Justin ‘Slasher’ Osborne qui a déjà œuvré notamment pour Aborted et qui a réalisé quelques affiches de cinéma pour des films de série B d’horreur.

Musicalement, on remonte également le temps : en 17 morceaux pour 39 minutes, on a droit à un passage à tabac en règle et on a la sensation que le groupe cherche à nous mettre dans le même état que les victimes des zombies de la pochette : démembrés, dévorés, exsangues…
Avec la petite intro futuriste donnant parfaitement la couleur de l’histoire que les MP veulent nous raconter, on entre dans le vif du sujet dès le démarrage du morceau suivant : riffs hyper speed, chant à la Nuclear Assault – dont le chanteur John Connely fait une apparition sur le titre « The fatal feast » – et titres ultra courts entre une et trois minutes. Seul le dernier morceau « Residential disaster » faisant office … d’extra terrestre avec ses quatre minutes.
A l’image d’un « Unholy abductor » qui rappellera les grands moments de D.R.I. époque « Dealing with it », l’ensemble est extrêmement efficace et nous replongera immédiatement dans les mid eighties, au temps des bermudas et des vestes à patches.
Pour cet album, il est à noter que les tempos ne sont pas systématiquement au full speed, certains passages plus calmes – entendons-nous bien, on parle de mid tempo, c’est de Municipal Waste dont il est question ici, pas de Shape Of Despair – ne font pas retomber la pression tant la reprise au full speed est à la fois brutale et attendue.

Cela dit, les indécrottables chercheurs d’originalité et de nouveautés perdront certes leur temps mais s’ils ont envie de passer un excellent moment de fun en s’écoutant un album qui passe comme une lettre à la poste, qu’ils ne boudent pas leur plaisir.
Quant aux adorateurs du pogo bien barge en live, inutile de leur conseiller d’aller les voir à leur prochaine tournée, ils le savent déjà…

D’ailleurs, gasp, ça y est, ça me reprend : MOOOOOOOOOOOOOOOSSSSSSSSSSSSSSSSHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!

Tracklist :

01 Waste in space (main title)
02 Repossession
03 New dead masters
04 Unholy abductor
05 Idiot check
06 Covered in sick / The barfer
07 You’re cut off
08 Authority complex
09 Standards and practices
10 Crushing chest wound
11 The monster with 21 faces
12 Jesus freaks
13 The fatal feast
14 12 step program
15 Eviction party (bonus track)
16 Death tax
17 Residential disaster

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