Line-up sur cet Album
- Matthew James Bellamy : Chant, Guitare, Claviers, Piano
- Dominic James Howard : Batterie, Percussions
- Christopher Tony Wolstenholme : Basse, Choeurs, Harmonica
Style:
Pop RockDate de sortie:
Juin 2015Label:
Warner MusicNote de la SoilChroniqueuse (Bloodybarbie) : 7/10
J’ai toujours pensé que Muse était reconnaissable dès la première seconde. Le premier morceau de ce nouvel et 7ème album « Drones » remet en cause ce postulat : j’en aurais mis du temps avant de confirmer que c’était bien du Muse et, notamment, grâce à la voix unique de Matthew. Ce troublant « Dead Inside » est clairement différent de ce que les Anglais ont toujours fait mais ça sera bien le seul morceau excentrique, trop électro-pop et répétitif à mon goût. Heureusement que le final, plus conventionnel, vient casser cet ennui !
« Psycho » est, au contraire, plus Blues et Rock’N’Roll avec de gros riffs lourds et un clin d’oreille au morceau « Uprising ». Vous entendrez ce dialogue, ces cris, des deux personnages dans l’interlude « Drill Sergeant » et qui se termine par la phrase résonnante ‘’I’m a psycho killer’’. « Mercy » vient égayer cet album, jusque-là sombre, lui apportant un peu de couleurs et de joie de par ses mélodies « optimistes » mais il reste quand même un morceau pop très simple, où Matt nous expose le meilleur de ses envolées vocales.
L’interlude « [JFK] » n’est rien d’autre qu’une partie d’un discours de John Fitzgerald Kennedy qui laisse à réfléchir, notamment sur le concept même de l’album.
D’ailleurs, cet artwork intriguant fait par les soins de l’Américain Matt Mahurin est le plus marquant de toute la discographie. En effet, il est en étroite relation avec les titres et l’intitulé de cet album apocalyptique, le thème tourne autour des drones, pas en tant qu’avions militaires mais plutôt comme une image métaphorique qui traite de la manipulation psychologique tournant autour de la théorie du complot que Muse a toujours soutenu. On peut l’étendre à la transformation émotionnelle des gens qui perdent leur empathie et ne se sentent pas concernés par ce qui se passe autour d’eux. Pour en savoir plus, je vous oriente vers cet article intéressant, détaillant le concept l’album ainsi qu’un track-by-track : http://www.musewiki.org/Drones_(album)
Finalement, je reste mitigée quant à mon appréciation de cette nouvelle offrande signée Muse, une partie de moi l’aime beaucoup et l’autre ne trouve aucune raison musicale pour l’aimer, notamment si on la compare à « The Resistance », « Black Holes and Revelation », « Absolution » et même « The 2nd law » !
« Drones » restera tout de même une œuvre de plus, préservant toujours cette marque de fabrique et ce timbre unique de Muse, qui se voient renouvelés : plus électronique et synthétique que ses prédécesseurs mais en parfaite coordination avec le thème « robotique » de l’album.
Cependant je retiendrais trois morceaux, mes coups de cœur, qui se démarquent du lot. En première position : l’excellent « Reapers », des riffs assez spéciaux, avec ces solos synthétiques et étouffés de clavier et de guitare et une outro dramatique. A ce podium, j’ajouterais en deuxième et troisième place « The Handler » et « Defector » pour les mélodies inoubliables des refrains, des riffs simples mais accrocheurs dont je ne me lasserais jamais !
Le gros point noir de l’opus est celui qui le clôturera, « Drones », entièrement a capella et qui n’est d’aucun intérêt !
Tracklist:
1. Dead Inside
2. [Drill Sergeant]
3. Psycho
4. Mercy
5. Reapers
6. The Handler
7. [JFK]
8. Defector
9. Revolt
10. Aftermath
11. The Globalist
12. Drones
Facebook : https://www.facebook.com/muse
Site officiel : http://muse.mu/
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