Line-up sur cet Album
- Andrea Di Stefano : Chant
- Francesco Lombardo : Guitares
- Lele Mr Triton : Claviers
- Giuseppe Lombardo : Basse
- Simone Sgarella : Batterie
Style:
Power MetalDate de sortie:
27 Août 2016Label:
Punishment 18 RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 5/10
Vous êtes-vous déjà tapé une barre à imaginer (voire imiter, pour les fans de Didier Gustin) des chansons interprétées par un autre chanteur que l’original, toujours plus improbable. Je ne parle pas de ces gens qui se prennent au sérieux pour faire des compilations « en hommage » (disent-ils), tous sortis de télé-crochets qu’ils ont gagné davantage par leur physique avantageux que par leur talent. Nooon, je parle de versions complètement absurdes, comme « Je t’aime moi non plus » qui serait chantée par Claude François, « Belle » qui serait beuglée en trio par Johnny, Eddy et Dick, d’« Allumer le feu(j) » qui serait aboyée par Le Pen (n’est-ce paaas ?)… Avec Myriad Lights et leur second album Kingdom of Sand, on se trouve un peu dans ce cas de figure – pas celui avec Le Pen, mais de chanteurs improbables sur des chansons incompatibles.
Imaginez donc Julien Clerc qui chanterait sur du Speed mélo… pardon, du « Power » Metal teinté de Heavy, à la croisée entre Stratovarius et Symphony X… Oui, oui, c’est improbable, mais ils l’ont fait. Et tant qu’à faire, dans ces cas là, on essaye de temporiser la chose, de masquer un peu les imperfections… Penses-tu ! Ici, le mix est tellement en faveur de la voix qu’on entend que ça, un timbre plus nasalisé que celui de Tony Kakko (Sonata Arctica), avec un perpétuel tremolo dans la voix digne d’un mauvais chanteur d’opérette : tantôt forcé, tantôt engorgé, et le plus navrant étant sur « Deathbringer » quand il tente de le faire en chant lyrique… sérieusement. Au début, je me suis demandé s’il était japonais ou arménien, ça aurait un tant soit peu pu expliquer ce résultat, en raison des techniques vocales de ces cultures qui jouent sur un vibrato fréquent et paraissent faux à notre oreille européenne acclimatée au « clavier bien tempéré »… Mais non ! Même pas ! Ils sont italiens ! Je ne reviendrai donc pas sur cet accent tout aussi improbable et le fait qu’il doive faire également ses propres backing vocals.
C’est d’autant plus dommage que, si l’on omet ce furoncle vocal bien apparent comme le nez au milieu du visage (sur lequel il y aurait un furoncle, donc), musicalement, si ça n’a pas inventé la poudre (ou le fond de teint), c’est franchement plaisant et bien foutu, entrainant, et harmonieux, bref, plaisant pour tout amateur de mélo/sympho. D’autant que les interludes sont magnifiques, et c’est là aussi que le mauvais mix joue en défaveur du groupe parce qu’on perd en énergie dès qu’on entre dans les parties metalisées. Exemple : l’intro « Desert Night » donne envie de ressortir son DVD d’Aladdin ou rebrancher la Xbox pour rejouer à Prince of Persia… Puis le morceau éponyme de l’album débute et là, c’est le drame (ou le « No » si on reste dans le domaine lyrique japonais… ah ben non, c’est vrai : le chanteur n’est pas japonais…) !
Un album qui aurait mérité du recul, tant sur le choix et la combinaison des intervenants que sur le mix inégal mais qui pourrait avoir un bon potentiel une fois tout ceci mis en perspective.
A écouter après avoir assisté à une représentation de La Périchole d’Offenbach.
Tracklist:
1. Desert Nights (2:03)
2. Kingdom of Sand (4:27)
3. Abyssal March (3:44)
4. The Deep (5:52)
5. The Grave Chant (4:55)
6. 039 Lights (2:20)
7. Mirror (5:26)
8. The Waves (3:03)
9. Deathbringer (5:20)
10. Ascension (4:32)
Facebook: https://www.facebook.com/myriadlights/
Site officiel: http://www.myriadlights.it/
Spotify: https://play.spotify.com/album/74kCOo9Af5MYLio0uBhavK
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCQNo7g … tBP9OeQCUw
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