Line-up sur cet Album
- Marko Kraegen – Basse
- Tobias Serfing – Chant
- Thomas Wagner – Guitares
- Mario Maibier – Batterie
Style:
Dark RockDate de sortie:
01 mars 2024Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 7/10
L’Allemagne, c’est bien connu, est une terre propice, voire nourricière, pour la musique sombre et gothique. Peut-être que la langue de Goethe y est pour quelque chose, allez savoir ! Nachtfalter, combo de l’est du pays, fait partie de cette vague mêlant la musique électro, industriel aux accents métalliques et les ambiances froides si caractéristiques au style gothique. Le groupe sort son deuxième opus intitulé « Abschied » (Adieu) qui ne contient pas moins de douze titres pour plus d’une cinquantaine de minutes de plongée dans un dark rock aus Deutschland !
L’album entame avec « Ein Wimpernschlag » (un clin d’œil) qui démarre fort sur un rythme emballant et qui alterne par la suite les tempos, avec des parties rapides emballantes et des moments plus calmes un poil planant voire épique. Bien que l’ambiance soit froide, le morceau n’est reste pas moins dynamique.
« Kein Ausweg » (Pas de fuite) adopte une rythmique plus martiale avec un son lourd mis en exergue par le travail basique mais efficace de la basse. Les sonorités synthétiques donnent une ambiance particulière voire cosmique parfois, si bien qu’on pourrait le retrouver sur la bande son du célèbre Metropolis de Fritz Lang qu’on n’y trouverait rien à redire. Il en va de même pour d’autres morceaux comme « Wege » par exemple.
« Was willst du nur ? » (Que veux-tu encore ?) est clairement dark electro avec un riff emballant et addictif qui te tient en haleine et qui a de quoi te faire transpirer à grosses gouttes sur un dancefloor. Ici, Tobias est plus dans la narration que dans le chant à proprement parlé comme c’est du reste à plusieurs reprises le cas.
Outre le fait que les textes sont chantés en langue allemande, les intonations de la voix de Tobias ne sont pas sans rappeler parfois celles de Freddy Delirio. D’autres morceaux de ce registre trouvent leur place sur cet opus comme « Und der Falter tanzt… » (Et le papillon danse…) qui, pointant en dessous des trois minutes s’avère le titre le plus court ou encore « Im Feuer ».
« Scheinheil » (hypocrite) peut apparaitre perturbant, jouant sur la gravité du moment amplifiée par la voix et les sonorités parfois presque (point trop n’en faut) joyeuses et contrastées, de celle qu’on pourrait entendre dans une fête foraine, enfin de celle qu’on pourrait trouver dans un univers de Tim Burton.
A noter la belle reprise de « Schwanenkönig » (roi des cygnes) de Karat, un groupe qui a vu le jour au milieu des seventies en ex-RDA, une manière de leur rendre hommage, époque et lieu compliqués pour s’exprimer musicalement !
La pochette est à l’instar du registre musical proposé par Nachtfalter, plutôt minimaliste ! Elle se compose d’un fond blanc sur lequel un cadre est posé ; s’il contient une toile, celle-ci pourrait se nommer plénitude amnésique.
Avec « Abschied », Nachtfalter nous entraine dans un monde sombre et froid, presque déshumanisé qui ne laissera pas l’auditeur indifférent. La douzaine de morceaux pourrait laisser une impression de déjà entendu ou de longueur mais chacun d’entre eux a sa propre marque et sait se rendre captivant pour qui fait l’effort de s’immerger pleinement dans l’œuvre et l’âme du groupe.
Tracklist :
1. Ein Wimpernschlag 5:13
2. Kein Ausweg 3:56
3. Was willst du nur? 3:48
4. Narbentage 3:47
5. Scheinheil 4:47
6. Und der Falter tanzt… 2:57
7. Schwanenkönig (Karat – Cover) 6:12
8. Im Feuer 3:40
9. Du bist mein 4:51
10. Wege 4:30
11. Aufbruch 5:12
12. Abschied 4:00
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