Line-up sur cet Album
Pete Agnew : Basse, Choeurs Dan Mccafferty : Chant Jimmy Murrison : Guitare, Choeurs, Piano Lee Agnew : Batterie, Choeurs
Style:
Heavy RockDate de sortie:
14 Avril 2011Label:
Edel Music / Ear MusicNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 7,5 / 10
Les dinosaures ont ils réellement tous disparus dans les temps immémoriaux suite à un brusque réchauffement climatique engendré par la chute sur notre bonne vieille terre d’un météorite de taille conséquente ? Une sacrée question dont la planète Metal pourrait totalement se foutre si l’on écartait définitivement en nos esprits séniles que le ptit père Einstein nous a asséné depuis belle lurette les preuves irréfutables de sa théorie de l’Evolution. Rien ne disparait, tout transmute, régresse ou évolue… Et les myriades de combos et courants musicaux nous intéressant et concernant aujourd’hui ne sont que les fruits issus d’un arbre au feuillage éclatant de magnificence dont les racines nous sont certes cachées. Mais encore bien puissantes et omniprésentes pour peu que vous ne fixiez point uniquement sur le lustre du visuel !
Plus de quatre décennies de carrière, plus d’une vingtaine d’albums, un break de dix ans cependant (ente 98 et 2008) juste parsemé de compilations, live et essentiels paraissant testamentaires avant un retour asséné avec des « Newz » sympathiques. Les écossais nazaréens ont entre autres points communs avec Elton John d’en être contemporains et si lui fut président durant un quart de siècles du Watford Footbal Club, la bande à Dan Mac Cafferty est elle un produit installé dans le sérail du Hertfordshire. Le parallèle s’arrêtant -et heureusement !- ici, car Nazareth appartient à une caste hautement plus prestigieuse que celle de l’androgyne aux perruques, hits mielleux sirupeux et commerciaux. Notre quatuor évoluant sensiblement et ostensiblement dans la catégorie des légendes à la Led Zeppelin, Deep Purple, Rainbow, Black Sabbath, et autres Blue Oyster Cult d’Outre Atlantique des frères Bouchard…
Et si ce « Big Dogz » est d’ailleurs un véritable exemple d’un Hard/Heavy Rock d’un autre temps je vous le concède sans fard ; force sera aussi de clamer que les légions d’aficionados d’antan vont se complaire dans ce retour aux sources originelles du pur plaisir. Cela pue et suinte le seventies et l’âge d’or, les Beck, Page, Plant, les riches cavernes du bon gros hard rock arrivant alors sans forceps dans nos esgourdes estourbies et aseptisées trop longtemps par les merdouilles chiteuses des hippies ou du rock mielleux à la Mamas and the papas. Certes, cet opus sera néanmoins inégal dans sa qualité et son intérêt car souffrant de quelques langueurs et longueurs, mais le résultat sera au final un agrément presque total.
Si le «Big Dog’s Gonna Howl»d’entame ne révolutionnera rien malgré son riff épais et sa basse bourrue, le rendu sera d’emblée positif. La pointe se présente acérée, parfaite entrée en matière que le marteau «« Claimed » digne d’un Aerosmith du Grand Steve Tyler au top de sa forme va vous enfoncer jusqu’à la garde. Joe Perry parait même être présent, c’est vous dire ! Nazareth surprendra ainsi tout au fil de la tracklist déployée par des accélérations (modérées cependant vu l’âge canonique, killing joke !) d’une part, mais et surtout de l’autre par un panel d’ambiances délétères. L’intro du « When Jesus Comes To Save The World Again » dévoilera cette tendance et une structure quasi Prog que « Butterfly » poussera à son paroxysme. Ce dernier titre avec son intro à la Bertignac, le trémolo du tempo, la gouaille digne d’un crooner new wave à la Paul Young, son serpentin de piano en leitmotiv et une atmosphère pesante empreinte de nostalgie et suavité…L’effet papillon sidère ! Du grand art par instant, concédons-le. Le « Watch Your Back », se dévoilera d’ailleurs comme le véritable highlight de l’opus par son groove, ses ruptures syncopées, son plan musical itératif et son refrain insidieux. Le genre de track qui ne sortira plus jamais de votre esprit et que vous siffloterez à outrance tout en étant agité de mouvements compulsifs incontrôlables des membres inférieurs…
La perfection n’étant pas de mise en ce bas monde, n’en déduisez point ce que je n’ai pas dit. Ces « Big Dogz » sont majoritairement agréables et appréciables, surtout de par leurs étalages d’unicités « pures et dures » d’autrefois. Mais les petits écueils de la linéarité et de l’intérêt moindre pointeront malheureusement leur nez sur une triplette de mi galette « Time And Tide », « Lifeboat » et « Toast » un ton au dessous. Les 7.minutes 20 de « Time » paraitront ainsi bien longues malgré les efforts des dégoulinés de guitares et lignes vocales pour essayer de vous accrocher. On ne s’ennuie pas « ferme » ; mais on se surprend à se distraire… Avant que le trident de clôture ne vous ressaisisse et emporte votre adhésion quasi-totale.
Au final, on se fout de savoir ce qu’il en est advenu des dinosaures tant ceux-ci à l’image de Nazareth sont toujours présents dans nos conduits auditifs. Blues, Rock, Hard Rock, Heavy, Metal… Tout n’est qu’histoire de temps et de sophisme. Nos anglais restent bon pied bon œil, n’en déplaise aux jeunes jouvenceaux qui devraient en prendre de la graine… Un bon petit opus !
Myspace : http://www.myspace.com/nazarethdirect
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