Note du Soilchroniqueur (MetalFreak): 7/10

Formé en 2004, ce quintet d’Uddevalla en Suède perpétue le bon vieux death metal made in Göteborg dans sa version la plus basique et crasse de l’école scandinave.
Forts de trois EP « Chaos carnage cataclysm » (2011), « Insane curse of morbidity » (2011) et « Speed to the grave » (2012), puis d’une compilation « Shape of death » (2012), Necrocurse sort enfin son premier véritable album qui fleure bon la chair en décomposition et l’envie de putréfier tout ce qui bouge.

En onze titres, « Grip of the dead » revisite tout le death metal qu’on a pu s’écouter à la fin des années 80 et au début des années 90.
Et on ne peut pas dire que le line up soit une pléïade de petits nouveaux venus sur la scène extrême : entre Per « Hellbutcher » Gustavsson qui hurle ses insanités chez Nifelheim, Johan « Basstard » Bäckman qui fait vrombir sa basse chez Runemagick ou Niklas « Terror » Rudolfsson qui pose ses baguettes pour servir de gratteux chez Runemagick et The Funeral Orchestra (et ex-Sacramentum, ex-Deathwitch ou ex-Swordmaster), on a affaire avec ce « Grip of the dead » à un album pour le moins bien ficelé avec tout son petit lot de black, death et heavy sur fond de thrash bien malfaisant pour un rendu putride à souhait.
Tour à tour hyper rapides à grands renforts de blasts assassins alternant avec quelques mid tempi pour le moins étouffants, Necrocurse balance ses insanités vocales et musicales dans des compositions où le terme de « avec ses tripes » n’est pas galvaudé, loin de là.
Le timbre de Hellbutcher, avec sa légère réverb’, nous ramène immédiatement à Nifelheim et des bombes atomiques overspeedées comme peuvent l’être « Rotten in the dark » et ses riffs aussi basiques qu’ultra speed, « The devil cobra », « Morbid maniacs », « Speed to the grave » ou « Grip of the dead » n’auraient pas dépareillé sur « Envoy of Lucifer », « Devil’s force » ou surtout le final « Infernal rebellion » tellement l’intensité de ses brûlots rappellent un Nifelheim en pleine bourre.
Largement plus death metal que Nifelheim, certains riffs peuvent faire songer à la grande période Entombed ou Dismember avant que le chant nous rappelle à certaines habitudes bien plus black metal.

Excellent compromis entre le black, le death et le thrash metal, « Grip of the dead » revisite les côtés les plus obscurs de ces trois genres avec un côté primitif et old school des plus agréables.
Loin d’être un must du genre, ce Necrocurse cuvée 2013 n’en reste pas moins un album à s’écouter avec un plaisir non dissimulé pour peu qu’on soit un adepte de l’époque veste à patches / cartouchières et surtout qu’on ne recherche pas trop loin un demi quart d’once d’originalité.
Necrocurse ou comment faire un bond de vingt-cinq ans en arrière pour retoucher aux prémices du metal extrême.

Pour nostalgiques surtout ! Pour fans de speederies intenses aussi !

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• Tracklist :
• 1. Preludium of Devastation (1:25)
• 2. Necrocurse (3:46)
• 3. Rotten in the Dark (4:12)
• 4. The Devil Cobra (3:56)
• 5. Ripping Darkness (The Destroyer) (3:46)
• 6. Death Metal Rebels (3:42)
• 7. Morbid Maniacs (3:35)
• 8. Speed to the Grave (4:27)
• 9. Grip of the Dead (3:45)
• 10. Coffin Breakers (3:10)
• 11. Infernal Rebellion (4:43)