Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Depuis plus de trente ans, Necrodeath fait partie de ces groupes pour lesquels j’ai une certaine affection. C’est dire si ça date, j’étais encore au bahut quand ils nous ont mis l’excellent Into the Macabre dans les oreilles en 1987, album qu’il aura fallu attendre presque jusqu’en 2000 pour en avoir une version CD… Un vinyle tellement écouté qu’on se demandait s’il n’allait pas finir percé de part en part tellement le diamant est passé dessus.
Leur Fragments of Insanity de 1989 confirmait le bien que j’en avais pensé avant un split pour le moins inattendu l’année suivante. Il aura fallu attendre 1998 pour les voir revenir sur (les devants de) la scène extrême Italienne avec quelques bombes bien senties comme Mater of all Evil (1999), Black as Pitch (2001), 100% Hell (2006) ou Phylogenesis (2009) au milieu d’albums plus dispensables comme Draculea (2007) ou Ton(e)s of Hate (2003). Oui, Necrodeath a été, avec leurs compatriotes Italiens de Bulldözer, un des grands artisans de ma culture extreme des mid eighties.

Plus de trente années passées, ils sont toujours aussi actifs et continuent de nous délivrer, en moyenne tous les trois-quatre ans, une nouvelle déflagration sonore dont ils ont le secret. Douzième album du groupe, ce The Age of dead Christ : 33 ans après leur première démo The shining Pentagram (1985), le titre de l’album s’imposerait presque. En plus, l’album dure 33 minutes (coïncidence ?)…

Et musicalement, le groupe semble vouloir revenir à leurs premières amours : le bon vieux Black Thrash typiquement eighties. Ne serait-ce que par l’artwork et le logo. Un artwork simpliste, et le logo épuré, comme celui de cette fameuse première demo.
Musicalement, c’est également un retour aux sources Black Metal avec la brutalité du thrash. Et il faut bien l’admettre, The Age of dead Christ est une pure tuerie. “The Whore of Salem” déboule à vitesse grand V : riffs ultra speed et hurlement ‘black’ d’entrée pour continuer sur un mid tempo ravageur à la brutalité suggestive, le tout entrecoupé d’accélérations à écorner les boucs. Ensuite, c’est une succession de titres courts, intenses, d’une brutalité à laquelle le groupe ne nous avait plus tant habitués que ça.

Le mid tempo “The Triumph of Pain” semble vouloir un tantinet calmer les débats mais, à l’instar du titre d’ouverture, semble rester dans une sorte de rage contenue qui ne demande qu’à exploser. L’ambiance se veut plus proche d’un King Diamond que d’un Necrodeath pur jus et confère au titre une certaine aura mystérieuse à la limite du jouissif.

Et ils poussent même le vice à reprendre “The Undead” sous l’appellation “The Return of the Undead”, nouvelle version du titre à l’origine sur le premier album Into the Macabre, avec en prime l’apparition de Monsieur A.C. Wild, grogneur depuis toujours des mythiques Bulldözer.
Si ensuite “The Crypt of Nyarlathotep” reprend un côté speederie intense, les deux titres finaux sont plus dans la retenue, mid tempo pour le premier (“The Revenge of the Witches”) et limite ambient pour le titre éponyme.

The Age of dead Christ est une belle réussite pour Necrodeath et promet de bons moments de brutalité à son auditeur. Aussi violent qu’un clou enfoncé dans des mains ou des pieds, chaque titre est une petite tuerie qui ravagera bien des cervicales en concert.

Qu’on se le dise. Amen !

Tracklist :

1. The Whore of Salem (3:38)
2. The Master of Mayhem (2:45)
3. The Order of Baphomet (2:36)
4. The Kings of Rome (2:53)
5. The Triumph of Pain (3:48)
6. The Return of the Undead (4:11)
7. The Crypt of Nyarlathotep (4:12)
8. The Revenge of the Witches (4:15)
9. The Age of dead Christ (4:33)

Site officiel : http://www.necrodeath.net/
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