Line-up sur cet Album
- Joakim Sterner - Batterie
- Anders Strokirk - Chant
- Sebastian Ramstedt - Guitares
- Johan Bergebäck - Guitares
- Alex Friberg - Basse
Style:
Death/Black MetalDate de sortie:
23 Février 2018Label:
Century Media Records
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Non, Necrophobic n’est pas que le titre le plus court et intense de tous les titres écrits par Slayer. Il est aussi le nom d’un des plus sauvages groupes de Black/Death Metal de Suède qui va, l’air de rien, fêter ses 30 ans de carrière l’an prochain.
Formé en 1989 par Joakim Sterner (batterie, dernier membre originel) et le regretté David “Blackmoon” Parland (guitariste, ex-Blackmoon, ex-War, ex-Dark Funeral, ex-Infernal) qui avait choisi de mettre fin à ses jours en 2013, le line up a de nouveau changé avec le retour d’Anders Strokirk au chant après 20 ans d’absence, et ceux en 2016 de la paire de guitaristes d’Ordo Inferus Sebastian Ramstedt et Johan Bergebäck (tous deux inséparables et ex-Nifelheim, ex-Black Trip, ex-Exhumed, ex-Morpheus, ex-VOJD…) Tant de musiciens aguerris ne pouvaient que perpétuer la bonne habitude de Necrophobic de ne pas faire de mauvais albums, et on peut déjà l’affirmer : ce Mark of the Necrogram, huitième album des Suédois, s’inscrit dans la lignée des grands crus du groupe, à côté des fantastiques The nocturnal Silence (1993), Hrimthursum (2006) et surtout Death to all (2009) dont l’énorme “Revelation 666” fait encore partie des titres que je m’écoute très régulièrement.
L’album commence tambour battant avec le titre qui porte le nom de l’album et la patte Necrophobic est d’entrée reconnaissable : riffs rapides, guitares non dénuées de mélodies, chant haineux, section rythmique épileptique, changements de rythme et accélérations brutales… Tout y est : ceux qui ont adoré les précédents albums de Necrophobic vont s’y retrouver et ce ne sont pas les changements de line up qui changent d’un iota la recette du groupe. Necrophobic évolue certes, peaufine son genre mais tout y gagne en qualité et surtout en fluidité.
Les titres flirtent autour des cinq minutes mais l’album, de dix titres pour quasiment 50 minutes, se laisse écouter sans déplaisir : le tout passe à une rapidité phénoménale et on se retrouve à chaque fois à la fin sans trouver le temps long ne serait-ce qu’une seconde.
Après la bourrasque du premier titre vient une intro calme, mélodique, une petite minute de tranquilité relative avant qu’”Odium Caecum” s’emballe pour laisser place à un thrash/black metal pour le moins dévastateur. Encore une fois, Necrophobic ne fait pas dans le sentiment ni dans la finesse : tout reste impitoyablement brutal mais sait, grâce à des guitaristes talen-tueurs, mettre énormément de mélodies dans sa musique, disséminant des soli un peu partout qui se fondent parfaitement à l’ensemble. Et le talent de composition du groupe est remarquable également dans sa capacité à créer des refrains imparables.
Le plus heavy “Tsar Bomba” nous montre un Necrophobic dans une rage plus contenue mais toujours aussi efficace, le break lent et mélodique dans le troisième tiers du morceau faisant office de temps fort dans cet album.
Et c’est une des qualités principales de Necrophobic depuis ses débuts : capable de varier les plaisirs par des titres très distincts les uns des autres tout en restant à la fois impitoyablement dévastateurs et incroyablement mélodiques pour le genre proposé : que ce soit lors de titres rapides voire intenses (“Mark of the Necrogram”, “Odium Caecum”, “Lamashtu”, “Sacrosanct”, “Pesta” malgré son intro instrumentale mélodique, l’ébou-riff-ant “Crown of Horns”) ou plus heavy (“Tsar Bomba”, le plus martial “Requiem for a dying Sun”, “From the great Above to the great Below”), le quintet arrive à nous faire régulièrement secouer la tête et taper du pied de façon véhémente.
Et le petit instrumental en guise d’outro, lente et mélodique, sorte de calme avant une hypothétique prochaine tempête, comme pour ouvrir une porte à un prochain album… qu’on espère malgré tout écouter avant 2021 ou 2022, Necrophobic aimant prendre son temps entre deux albums. Mais dans la mesure où ils sont toujours réussis, l’attente en vaut la peine.
Oui, définitivement, Mark of the Necrogram est un putain d’album à se coller d’urgence entre les oreilles pour s’apercevoir très vite qu’il est, comme d’autres albums de ce groupe inimitable, hautement addictif ! Et oui : c’est après plusieurs écoutes cul-sec, sans interruption ni modération, qu’on s’aperçoit que les journées passent (très) vite quand on a un tel album entre les oreilles.
Imparable, définitivement fan !
Tracklist :
1. Mark of the Necrogram (4:53)
2. Odium Caecum (4:25)
3. Tsar Bomba (5:40)
4. Lamashtu (5:20)
5. Sacrosanct (4:38)
6. Pesta (5:59)
7. Requiem for a dying Sun (4:39)
8. Crown of Horns (3:59)
9. From the great Above to the great Below (5:53)
10. Undergången (Instrumental) (2:48)
Site officiel : http://www.necrophobic.net/
Myspace : http://myspace.com/necrophobic
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