Line-up sur cet Album
• Nephente : Chant
• Bizmark : Guitare
• Nord : Guitare, Chant
• Tobias Jakobsson : Guitare lead
• Micke André : Basse, Chant
• Fredrik Andersson : Batterie
Style:
Melodic Black/Death MetalDate de sortie:
28 Octobre 2016Label:
Black Lodge RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9/10
« Le matin, aux saisons nouvelles, je vais au bord de la Moselle regarder les oiseaux » comme le ferait Balavoine. Enfin, je n’irais pas jusque là, un trop long voyage depuis chez moi, mais surement moins que The Grander Voyage de Netherbird.
Pourquoi cette accroche, à part faire cette référence au nom de ce groupe suédois ? Parce que c’est aussi cette impression volatile et fugace d’être dans le désert du Nevada, en train de me faire béqueter le cadavre par une nuée de corbeaux et de vautours qui m’a marquée, non pas comme Prométhée parce que je n’ai pas apporté le feu aux hommes, ni inventé la poudre – d’autres s’en sont chargés avant et ont su la rendre très utile même encore à l’heure actuelle dans des déserts du Moyen Orient et en Syrie (si vous voyez ce que je veux dire) – mais comme un banal macchabée en décomposition lente abandonné là… Je me demandais pourquoi ce look de texans quand le sextet semble plutôt évoluer dans un registre melodic black/death (très teinté Nord de l’Europe pour le coup), mais finalement, ça cadre à l’esprit depuis l’intro « Pale Flames on the Horizon » et son grain de guitare avec overdrive sur fond orageux, tinté d’un glas, qui achève également l’album sur le flux et reflux de la mer sur la plage abandonnée, sans l’odeur des coquillages et des crustacés – juste le bruit – d’ « Emerald Crossroads ».
L’ambiance prime dans cet album car les passages les plus sauvages sont contrecarrés par des plages ambiantes acoustiques. Et le grain général met aussi dans cette ambiance, distordu sans être désagréable, agressif sans être d’une violence extrême, comme une bande son de film US qui laisserait rouler les tumbleweeds.
On vagabonde aisément le long de ces longues pistes entrecoupées de passages planants, on se laisse emporter par les moments berçants et les cris perçants… C’est un exode spirituel auquel ne manquerait plus qu’une transe chamanique amérindienne pour parfaire le tout.
Évidemment, ce n’est que l’interprétation d’un ressenti personnel, parce que dans le fond, ça ne parle pas du tout de l’aridité désertique, ou alors celles désertiques et glacées des paysages scandinaves, et surtout de la nature en général avec ses changements d’humeur (eu égard aux différentes sources d’échantillonnages de sons de nature).
Si je devais faire comme l’oiseau, je vivrais d’amour et d’eau fraiche, d’un peu de chasse et de pêche, mais jamais rien ne m’empêcherait d’aller plus haut, et je souhaite de même à ce groupe – d’aller plus haut, hein… le reste je pense qu’ils s’en foutent. Un quatrième album passionnant sur le fond et la forme, qui donne des ailes le temps d’un instant de rêverie métallique.
A écouter en laissant son esprit s’envoler pour un long voyage.
Tracklist:
1. Pale Flames on the Horizon (2:18)
2. Hinterlands (7:51)
3. Dance of the Eternals (2:01)
4. Windwards (6:45)
5. Pillars of the Sky (7:20)
6. The Silvan Shrine (8:19)
7. Emerald Crossroads (7:16)
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