Line-up sur cet Album
Magali Luyten - Chant / Franck Milleliri - Guitares / Matt Asselberghs - Guitares / Yves Campion - Basse / Olivier Casula - Batterie.
Style:
Power / Thrash metalDate de sortie:
25 novembre 2016Label:
AFM RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
C’est qu’ils ont quand même réussi à nous faire peur, les Nightmare.
A l’été 2015, les frères Amore (David le batteur et Jo le chanteur) s’en vont en claquant la porte… Les éternelles dissensions internes… qui ne regardent qu’eux.
Bref, les rumeurs les plus folles commençaient à fleurir sur les réseaux sociaux : comment Nightmare allait-il survivre à un tel tremblement de terre ?
Aux yeux des fans, l’optimisme n’était pas le premier ressenti, loin de là ! Remplacer un chanteur comme Jo Amore, ce n’était pas la chose la plus facile. Et pourtant, c’était sans compter sur la rage des deux parties : Jo et David s’en allaient tranquillement continuer leurs projets respectifs ou communs, voire en créer un nouveau. Quant à Yves Campion, seul membre originel accompagné des deux guitaristes, il lui fallait trouver un nouveau chanteur et un nouveau batteur.
Ils ont pris leur temps et l’annonce officielle des deux nouvelles recrues s’est faite en novembre.
Olivier Casula jouait déjà avec Matt, le choix a été relativement facile : venant de l’extrême, il est pour beaucoup dans le nouveau souffle musical de Nightmare. Quant à la personne pour tenir le micro, ce n’est pas un nouveau chanteur mais une nouvelle chanteuse, prenant tout le monde à contre pied.
Car on en a lu et entendu, des conneries, concernant ce choix.
Magali Luyten n’était pas une inconnue pour Nightmare, étant déjà apparue en tant que guest sur « The Dominion Gate, part III » de « The Burden of God » (2012) où l’on pouvait déjà apprécier toute sa palette vocale. Le premier test grandeur nature s’est fait au Hellfest 2016, et il a bien fallu se rendre à l’évidence : Nightmare est toujours la machine de guerre implacable qu’elle a toujours été… à un détail près : si la musique garde son côté mélodique, l’attaque des riffs se fait plus agressive et donne l’occasion à Casula de montrer toute l’étendue de son talent.
Mince, des passages de Nightmare à la double pédale, ça donne un petit truc en plus ! Quant à la demoiselle, elle en impose, tient sa scène remarquablement et fait preuve d’un charisme impressionnant pour ce petit bout de femme.
Clairement, Nightmare n’est pas mort : si le groupe aurait pu continuer avec les frères Amore sans que les fans ne s’en plaignent, il faut reconnaître que ce nouveau line up a redonné un coup de fouet au quintet. Plus heavy, plus agressif, plus power/thrash, ce “Dead sun” a tout pour satisfaire les anciens fans et rameuter de nouveaux. Et aux plus ronchons empreints d’une mauvaise foi qui ne dessert qu’eux, trouvant que Nightmare sans Jo ni David n’est plus Nightmare mais un groupe de seconde zone, il faudrait qu’ils se mettent dans la tête qu’à la place d’avoir un seul bon groupe en France, maintenant on en a deux ! … Et accessoirement qu’ils enlèvent la merde qu’ils ont dans les oreilles (et/ou dans le cerveau).
Dixième album du groupe, “Dead sun” nous balance onze titres pour 53 minutes de pure furie.
Après une petite intro instrumentale d’une trentaine de secondes d’un heavy annonçant la tempête, Nightmare envoie les watts : “Infected” se veut particulièrement heavy et flirte avec les frontières du thrash.
Le chant de Magali est agressif, aux antipodes des poncifs de la sacro-sainte chanteuse lyrique qu’on nous sert constamment : oubliez les stéréotypes de la gentille chanteuse. Magali ne se laisse pas impressionner et nous colle dès la première minute une claque derrière les oreilles en nous disant: “Alors, c’est qui la patronne ?” Elle me l’avait promis en interview au Hellfest, “y aura des couilles !”. Je ne le dirais pas sous cette forme mais il faut reconnaître qu’elle n’est pas loin de ne pas avoir tort. Relever le défi de succéder à Jo Amore n’était pas chose aisée ; faire en sorte que Nightmare joue la continuité avec une nouvelle personne au chant qui ne ferait pas du Jo Amore bis, il fallait oser. Elle a réussi ! Et en faisant du Magali Luyten, s’il vous plait !
Côté batterie, c’est toujours très carré mais bien plus nerveux ; c’est à se demander si Olivier a bien seulement deux bras et deux jambes : ça part de partout et donne à la musique de Nightmare une nervosité épileptique qu’on ne lui a pas connue jusqu’alors.
Intrinsèquement, la patte Nightmare n’a pas bougé. Ce qu’on peut retenir à la première écoute, c’est que le groupe a cependant durci le ton, se rapprochant encore de ce que Franck et Matt aiment faire, le premier étant un fan absolu de power/thrash, le deuxième aimant le metal extrême, comme en atteste son implication dans Sangdragon.
Le côté mélodique y est toujours, avec un soin apporté sur les soli et la section rythmique n’est pas en reste, il suffit de s’écouter attentivement “Of sleepless Mind” pour s’en convaincre une première fois !
A défaut de révolution musicale suite au changement de line up, on parlera d’évolution : la palette vocale est bien plus étendue que celle de Jo. Ni meilleure ni moins bonne, juste différente : Magali ne veut pas être comparée à Jo, elle ne le sera pas hormis par quelques bas de plafond qui diront toujours que “c’était mieux avant”. A la limite, avec ces gens-là, c’est inutile de parler musique, ça sera du temps perdu.
Nightmare avec les frangins Amore, c’est un passé, certes glorieux, duquel on aura le droit d’être nostalgique mais place au nouveau Nightmare ! Un Nightmare qui a toujours cette capacité à nous balancer des titres efficaces aux refrains implacables, aux guitaristes toujours aussi ‘talentueurs’, que ce soit lors de titres heavy aux mid tempi assassins (“Tangled in the Roots”, “Ikarus”, “Indifference”, “Dead Sun”, “Seeds of Agony”, le mystérieux ”Indifference”), qui n’hésitent pas parfois, au sein de certains de ces titres, à nous coller une accélération bien méchante, ou alors des furies plus thrash (“Infected”, “Of sleepless Mind”, Inner Sanctum”, “Serpentine”, “Starry skies come black”, “Red, marble and gold”). Le dénominateur commun de chacun de ces onze titres est un sens toujours aigu de la mélodie, que ce soit aux niveau des refrains, toujours impeccables et facilement mémorisables, ou des parties de guitares dont certaines n’ont rien à envier aux maîtres du style.
Enregistré au Noise Factory Studio (Belgique), produit et mixé au Sandlane Studios (Pays-Bas), “Dead Sun” a en plus un son particulièrement puissant, mettant en valeur chaque instrument et la voix puissante de Magaly Luyten. Que demander de plus ?
Retour gagnant pour Nightmare nouvelle formule : si on a le droit de regretter le départ des frères Amore… on n’a pas le droit de dénigrer un tel album !
Tracklist :
1. Infected (4’19)
2. Of sleepless Mind (4’30)
3. Tangled in the Roots (4’53)
4. Red, marble & gold (4’57)
5. Ikarus (4’17)
6. Indifference (4’49)
7. Dead Sun (4’57)
8. Seeds of Agony (5’22)
9. Inner Sanctum (5’34)
10. Serpentine (4’34)
11. Starry skies gone black (5’14)
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1 Commentaire sur “Nightmare – Dead sun”
Posté: 17th Déc 2016 vers 15 h 35 min
[…] du batteur Olivier « Piv » Casula, ainsi que leur nouvel album « Dead sun« , ils avaient bien décidé d’en découdre et l’ont fait magistralement […]
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