Nightmare – Insurrection

Le 18 février 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Jo Amore : Chant Jean-Christophe Lefevre (aka J.C. Jess) : Guitare Franck Millileri : Guitare Yves Campion : Chant, Basse David Amore : Chant, Batterie

Style:

Power metal

Date de sortie:

11 septembre 2009

Label:

AFM Records
Note du Soilchroniqueur (Fredo): 9 / 10
Je vais vous faire un aveu. Au soir du 30 octobre 1999 , après que Nighmare ait foulé les planches du Summum de Grenoble pour soi disant un concert unique de reformation, j’étais persuadé que l’aventure n’allait pas s’arrêter là. Et regardez un peu la signature en bas de cette petite prose, c’est pas Elizabeth Teissier, Nicole Pierre ou bien Nostradamus, mais bien celle de votre serviteur Fredo. Parce que ce soir là, il fallait pas être devin pour prédire que cette formation en sommeil depuis quelques années en avait encore sous la basket. Et j’ai vu juste. Parce qu’outre l’édition de ce concert mémorable édité sur double CD, depuis 2001 on a eu le droit à un rafraîchissant « Cosmovision », un déroutant « Silent Room », un innovateur « Dominion Gate » et un brutal « Genetic Desorder ». Et chacune de ces productions a été défendue brillamment sur scène, dans de véritables tournées en Europe, mais aussi lors des grandes messes métalliques que sont les festivals d’été (Wacken, Gods of Metal), et même dans des terres lointaines comme Israël, où peu de groupes français peuvent s’enorgueillir d’avoir joué. Même les US ont eu droit à leur petite dose de Cauchemar …

Quid donc de cet « Insurrection », première collaboration avec AFM et sa prestigieuse écurie? Je ne vais pas y aller par 4 chemins et vais tuer le suspense tout de go. Cet album, événement métallique français de la rentrée, se doit d’être l’album de la consécration pour les Grenoblois. J’ai toujours considéré que depuis « Waiting For The Twilight » (et oui, on revient à la préhistoire, là ..), sur chaque disque de Nightmare, il y avait une majorité de titres hyper efficaces et accrocheurs, voir même fabuleux, mais aussi quelques chansons un peu « passe partout ». Vous remarquerez l’utilisation du verbe avoir au passé, car dans la cuvée 2009, il n’y a rien à jeter.

A commencer par la production. Sonorisé en partie chez Mister Liotard Himself (le « Pat Hinorson » du grand et regretté Présence), « Insurrection » bénéficie du meilleur son que n’ai jamais eu Nightmare. Oubliées les tentatives un peu malheureuses du « Genetic Desorder », avec la voix de Jo sous mixée et avec les grattes noyées par le couple basse / batterie trop robotiques qui écrasait tout … ici, tout instrument a sa place, et cet équilibre entre eux rend l’écoute très agréable. Et le tout au service d’un répertoire véritablement imparable. Imparable car d’une efficacité insolente. Pourtant, quand on y regarde d’un peu plus près, la structure des morceaux est quasi toujours la même : le classique gros riff en intro, 2 couplets, 2 refrains ; 1 chorus et un dernier refrain. Rien de bien révolutionnaire donc. Ces couplets sont hyper agressifs du fait la voix de Jo Amore, toujours aussi puissante mais beaucoup plus rauque que par le passé, et par les rythmiques qui puisent autant leurs racines dans le heavy des années 80, que dans le death mélodique à la sauce suédoise. Les tempos, assez lourd sur le titre d’ouverture « Eternal Winter », sont généralement assez soutenus, (« Angels Of Glass » ,« Mirrors Of Damnation », « The Gospel Of Judas »…),, voir même quasiment thrash comme sur l’ échevelé « Insurrection », sur lequel David fait chauffer les mollets sévèrement. Et la grande force de cet album, se sont les refrains, de petits bijoux de mélodies, celles qui s’incrustent dans les neurones, et qui tranchent avec l’agressivité des couplets, ce qui fait que malgré la structure simple décrite plus haut, aucun titres ne souffre de linéarité. Grande réussite donc de ce coté là, comme du coté des chorus, admirablement forgés par les 2 compères, Franck Milleliri et le petit nouveau JC Jess.

Et puis comment ne pas s’attarder sur la pièce maîtresse de ce disque, le très réussi « Three Miles Island ». Introduit doucettement par un petit air de guitare, des samples inquiétants annonçant une catastrophe nucléaire. C’est le titre épique de l’album, avec son rythme rapide cassé par un break très bien senti, avant d’enchaîner sur une ambiance très maidenesque, et terminer sur les chapeaux de roues. Un petit mot également sur « Target For Revenge », chanson plus calme durant laquelle on découvre un Jo à la voix plus modulée, plus posée. On connaissait le Ronnie james Dio français, ben maintenant on a le Geoff Tate français …

L’album de la maturité, donc. Peut être un tantinet moins moderne que les 2 précédents albums, plus ancré dans les 80’s, Nightmare a su digérer toutes ses influences pour les mettre avec brio à sa sauce. Et ce malgré l’absence des chœurs et des claviers grandiloquents, oubliés depuis « Dominion Gate ». Un album qui devrait être défendu un fois de plus brillamment sur scène, car le moins qu’on puisse dire, c’est que ces grenoblois là en public ça dezingue sec. Nouveau contrat, nouvelle formation, le groupe malgré ses 30 ans d’age a tout l’avenir devant lui.

Myspace :


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1 Commentaire sur “Nightmare – Insurrection”

  1. 1
    Nightmare – One Night Of Insurrection | Soil Chronicles

    […] son chemin en enregistrant un disque tous les deux ans, le dernier en date est « Insurrection« septième album du […]

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