Line-up sur cet Album
Mathieu Merel – Basse / Thomas Hennequin – Batterie / Rémi Locatelli - Guitares / Antoine Hasday - Chant.
Style:
Death MetalDate de sortie:
14 mai 2021Label:
Great Dane RecordsNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8,5/10
Originaire de Paris, Nihïlanth voit le jour en 2019 et sort début janvier 2021 un EP 4 titres en indépendant, Graceless Planet. Ce 14 mai, nos Parisiens reprennent les quatre pistes de l’EP, en rajoutent quatre autres, conservent le titre Graceless Planet et c’est Great Dane Records qui signe le bébé.
Nihïlanth nous joue un death metal aux multiples influences, ce que nous présente très bien « Le désosseur de cadavres ». Ça pue la Suède dans les mélodies rampantes et angoissantes, quant aux riffs et la rythmique, ça lorgnent du côté de la Floride.
Juste dommage que le titre ne soit pas chanté en français, la voix s’y prête, on y reviendra, et quand on annonce un titre en français, ben…c’est con d’entendre de l’anglais ensuite.
La voix de notre frontman (ça y est on y vient) n’est pas gutturale, elle ne sort pas du cul des enfers mais elle est tout en puissance dans une diction parfaite. Tu comprends ma déception pour « le désosseur de cadavre » ?
Après nous avoir jeté à la face un death multiculturel, Nihïlanth tape dans un registre plus thrash dans l’entame d’ »Endless Red Stream » avec des riffs slayériens. Ça va buter ensuite puis basculer dans un groove sur fond de solo à la limite du technique.
Le choix d’un seul guitariste est de plus en plus fréquent et ne gâche en rien l’écoute de Graceless Planet qui est, du coup, plus clair et bien lisible. La rythmique est maintenue sur les solos par une basse très présente et percutante qui trouve toute sa place sur l’instrumental « The Cairn » où elle prend la vedette.
La batterie n’est pas en reste, Thomas peut te la jouer tranquille sur un mid tempo fort appréciable pour t’ériger ensuite un mur de son infranchissable comme sur « Shared Minds » où tu cherches encore ce qui vient de te tomber sur la poire.
Graceless Planet joue sur les changements de rythme, passant d’une pesanteur hypnotique à une rapidité maladive. Exit les influences scandinaves, plus l’album s’écoule et plus il lorgne sur le technique mais en gardant un côté bien bourrin comme sur le dernier « Visions of Al-hazred ».
Alors oui, peut-être que Graceless Planet ne réinvente pas le style, mais on s’en tape. Le but n’était sans doute pas de le faire mais sûrement de le jouer bien et c’est chose faite. On prend une sacré bonne dose de plaisir en écoutant un premier album déjà abouti et, chose rare pour le souligner pour un premier album, Nihïlanth a déjà trouvé son identité. Ça promet pour la suite.
Y a moyen d’avoir « le désosseur de cadavre en français » ?
Tracklist :
1. Le désosseur de cadavres (03:27)
2. Endless Red Stream (04:43)
3. Inversion of Values (04:08)
4. A Promontory of Pain (04:13)
5. The Cairn (03:57)
6. Shared Minds (04:39)
7. Entity (03:41)
8. Visions of Al-hazred (04:58)
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