Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Décidément, l’Amérique du Sud n’en finit pas de nous surprendre.
Nimrod (B.C.) n’est pourtant pas un groupe de débutants : formé en 1985, il a une première vie jusqu’en 1991 avec, semble-t-il, une seule demo “Time of changes” à la clé. On n’en entend plus parler jusqu’à sa reformation en… 2007 sous le nom de Nimrod. Entre temps, une compilation (si si !) sera sortie en 2003 avec le nom de la demo et quelques enregistrements de répétitions en prime.
Une nouvelle demo verra le jour en 2007 et leur premier veritable album “Return to Babylon” arrivera l’année suivante.
C’est en 2015 qu’ils prennent le nom définitif de Nimrod B.C. et le deuxième album “Gods of war and chaos” suivra deux ans plus tard.
Une chose est sûre, le groupe, pas très aidé par des soucis d’instabilité de line up, prend son temps : ce troisième album, qui nous intéresse ici, arrive six ans après le précédent.
On espère désormais que la carrière de Nimrod B.C. sera plus régulière car, après une bourrasque comme ce “Legacy of the Dead”, le commun des thrashers va en redemander.
Quelle claque !
Onze titres auxquels il convient de rajouter deux reprises pour une heure d’un thrash metal évidemment old school – peut-il en être autrement dans les pays d’Amérique du Sud ? – que ces Chiliens nous distillent avec une conviction et une urgence qui fleure bon les mid eighties, tant du côté Allemand que vers la Bay Area.

Nimrod B.C. semble avoir décidé d’être le chaînon manquant entre le Destruction actuel et l’Overkill de l’époque “Taking Over”.
Et le mélange est on ne peut plus réussi : le groupe semble à la fois chercher à satisfaire les kids qui ne jurent que par la vitesse d’exécution, mais aussi ceux amateurs de mélodies et de bons solos.
Et c’est en ça que Nimrod B.C. est fort, c’est d’être capable d’aller la furie d’un thrash metal, les bons passages musicaux plus heavy, et la profondeur du power metal typiquement US.
Le chant se veut proche d’un certain Schmier et les choeurs sur les refrains peuvent parfois rappeler quelque peu le groupe de Weil-Am-Rhein de ce dernier.

Et, cerise sur le gâteau, les deux reprises en fin d’album sont particulièrement réussies.
Déjà, on a celle de “Merciless Death” de Dark Angel, dont l’original date de 1985 et sur laquelle le groupe se permet le luxe d’inviter Don Doty, chanteur sur les légandaires “We have arrived” et “Darkness descends”, pour un superbe moment bien nostalgique.
Ensuite, plus surprenant, c’est cette version de “Neon knights” de Black Sabbath, sur laquelle Ronnie Romero (Destinia, Elegant Weapons, Lords Of Black, Sunstorm, The Ferrymen, ex-Rainbow, ex-Michael Schenker Group…) fait une apparition des plus remarquables.

Bel album de la part de ce groupe Chilien qui, espérons-le avec un tel album, devrait enfin avoir une belle reconnaissance par chez nous !
Et ça ne sera que mérité !

Tracklist :

1. Mortality Of The Seas (3:16)
2. Kingdom of Corruption (4:14)
3. Die Alone (4:25)
4. Strike to Kill (4:42)
5. Calling all Sinners (4:47)
6. Prayers (5:33)
7. March of the Damned (4:57)
8. Legacy of the Dead (4:45)
9. Conspiracy (5:34)
10. The Message (4:22)
11. Sky Ritual (3:59)
12. Merciless Death (reprise Dark Angel) (4:07)
13. Neon Knights (reprise Black Sabbath) (4:27)

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