Line-up sur cet Album
Adrian Jones : Guitare Brendan Eyre : Claviers Marc Atkinson : Chant Neil Quarrell : Basse
Style:
Prog/RockDate de sortie:
3 Mai 2O11Label:
ProgRock RecordsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 09 / 1O
En cette période précédant la sortie du nouvel opus de la référence mondiale en matière de Metal Progressif, les illustres inconnus de Dream Theater, vous entretenir d’un album sorti maintenant depuis plus d’un trimestre pourrait tenir de la gageure. Quand les amateurs de ce sous style de notre planète musicale sont focalisés sur la nouvelle réalisation à venir de leurs idoles, s’essayer à leur expliciter qu’il peut exister autre chose loin de l’éclat, la notoriété et la luxure… parait vouer à l’échec. Une croisade sans templiers, une quête sans Graal, un Don Quichotte sans moulins ! Mais il n’empêche que souvent, le passionné et découvreur de richesses et talents insoupçonnés ne peut garder le silence quant à sa trouvaille incroyable. L’envie de montrer et vanter sa somptueuse « pépite » est la plus forte, et ce, quels que soient les risques ou l’inflexibilité de la « Vox Populi » quant à laisser un illustre inconnu se permettre de contester l’ordre établi.
Hors, ce « Traces » est de la caste des œuvres intemporelles, des bijoux empreints de magnificence resplendissants – malgré un écrin de discrétion ayant entouré son apparition -, un opus d’une qualité et d’une rareté ne méritant pas de s’égarer à travers les nasses de la multitude et du manque de puissance de marketing promotionnel. Car en seulement cinq titres, mais néanmoins quarante cinq minutes, « Nine Stones Close » nous époustoufle viscéralement et nous sidère de manière incommensurable. Derrière le multi instrumentiste compositeur de génie Adrian Jones, le combo assène un album de haute tenue, sans failles, surgi de presque nulle part, et qui, sans se targuer de prétendre postuler à la caste des albums « dits » cultes, n’en demeurera cependant guère éloigné. Le meilleur du Prog d’hier et d’aujourd’hui, tout simplement.
Entre un tonitruant instrumental d’ouverture « Reality Check », et la somptueuse vigoureuse et épique fresque de clôture « Thicker Than Water », le voyage auditif sera un pur régal. Ou quand la nostalgie, l’introspection, la sensitivité ne restituent leurs profondeurs qu’au travers d’une musicalité structurelle mettant en exergue un ressenti s’ancrant inexorablement aux racines de votre émotivité. « Do I regret », « How we grow », « What Happened To Us », « I’m Falling To Piece », les « Nine Stones Close » offrent une dimension parallèle que l’on gratifierait d’un label de « ménestrels du Rock Progressif ». Des structures à tiroir délivrées en couches et ressacs, entre ombres et lumières, entre quiétude et énergie et mettant en convulsion permanente votre émotivité. L’alchimie haut de gamme concoctée entre lignes organiques évanescentes ou plus incisives, dégoulinés et envolées des six cordes, rythmiques se montrant caressantes ou plus expressives; l’ensemble continuellement rehaussé par une prestation vocale à la subjectivité contagieuse parfaite tend vers la perfection.
Inévitablement, certains d’entre vous vont souhaiter pouvoir plus aisément catégoriser ce second album après St-Lo en souhaitant qu’on leur fournisse un panel d’influences référent à des groupes connus. Si personnellement je ne goute point à ce genre d’usage, -préférant les combos possédant de réelles unicités à des régurgitations même en partie digérées-, des parallèles avec les Porcupine Tree, Marillion et Camel ne seront pas infondés, voir même plutôt judicieux. Certains djeuns moins métaleux pourraient aussi y trouver du Coldplay, du Muse ou encore du Soundgarden, soit. Ils n’empêcheront cependant pas à mon sénile cerveau de ressortir de ses tiroirs tout le meilleur des Pink Floyd. « Is There Anybody Out There ? », « Hey You », ‘Confortably Numb », la crème de la mélodicité de nos vieux flamands roses seventies ressurgit imparablement…
Au final, le pourquoi du comment à chroniquer un opus passé malheureusement presque inaperçu près de six mois après sa sortie a du s’imposer à votre déduction. Ne vous mettez point à l’avance Martel en tête à savoir si « The Wall » of « Dream Theater » sera splendide ou décrépi. Plongez dans la twilight de « Nine Stones Close », vous en ressortirez subjugués , conquis, et fans absolus ! « Traces » sera dans mon tiercé gagnant des sorties Prog de cette année 2O11, et à ce titre là, je ne pouvais que le reviewer ! Louez ma grandeur à vous faire partager mon enchantement (killing joke), et remerciez moi en faisant en sorte de découvrir ces « Traces »… Elles seront pour vous indélébiles.
Site internet : http://www.ninestonesclose.com/
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