Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8,5/10

Le musicien Bornyhake, vous connaissez. Le mec est derrière Borgne, Pure et Enoid pour ne citer que les plus connus. Et, quelque part, il me fait penser à un autre musicien d’une prolixité rare : Mories, de Gnaw Their Tongues. Ce n’est pas que leurs musiques se ressemblent, loin de là, c’est plutôt qu’ils me donnent tous les deux l’impression de vouloir jouer tous les styles de métal extrême existant et, à chaque fois, de monter un nouveau groupe où ils sont souvent seul aux manettes.
Ainsi, en ce qui concerne Nivatakavachas, le Suisse se penche sur un registre à ma connaissance non encore abordé : le death metal. Mais quand le type se penche dessus, il n’en ressort pas une pauvre galette avec deux riffs à la va-comme-je-te-pousse et du chant guttural. Non. Le mec écrit trois compositions d’une dizaine de minutes chacune et intègre toute la noirceur, la laideur, dont son inspiration est capable.

On sent bien que le mec n’est pas particulièrement technique, ce n’est d’ailleurs pas sur ce terrain qu’il cherche à jouer. En revanche, dès qu’il s’agit de poser des ambiances, de développer des climats et de faire tomber la nuit en plein jour, il s’y entend comme personne.
Bien plus qu’une simple tentative, ces trois titres sont une totale réussite, quiconque aimant son death metal noir et pesant devant trouver son compte dans « Ascraedunum« , un premier album impressionnant et qui, nous l’espérons, aura rapidement une suite.

Tracklist :

1. Capnomancy (9:28)
2. Oneiromancy (9:57)
3. Hepatoscopy (14:28)

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