Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

No One Is Innocent !
Je me souviens d’un concert où, avant qu’ils ne passent, on avait le droit à un groupe pop dont j’ai perdu le nom. Devant la scène, des jeunes filles agglutinées pour le groupe précédent, se noyèrent dans la déferlante de metalleux qui, comme un raz-de-marée, envahi la salle dès que No One fit son apparition.
Elles eurent beau râler, rien n’y fit : dans la salle, le metal devint le maître !
C’était juste le choc de deux mondes qui se rencontrent.
Quel contraste !! Et avec son nouvel album, No One ne démérite pas, bien au contraire.
Ils font ce qu’ils savent faire, en métallisant d’importance le rock de ce « Ennemis », nouvelle offrande sonique à déguster des deux oreilles.
Bien, qu’étant personnellement plus fan de Lofofora et de Tagada Jones, respect pour cette galette qui envoie.
En fait, on a le droit à un catalogue de ce que sait faire le groupe ; en un mot comme en deux, cette galette est née sous le signe de la diversité.

Du gros son pour « Dobermann » qui ouvre honorablement le bal.
Super refrain sur « Bulldozer », dissonances mécaniques et grosse basse quand arrive « la caste »; il y a même sur le refrain de « Forces Du Désordre » un accord qui aurait plu à Motörhead (mais si, mais si).
Le couple Shanka / Popy débite son riffing hypnotique, répétitifs empruntant même un mode heavy metal sur « Nous Sommes ».
Certaines intros sont électro et la couleur de notes typique du groupe habille moult titres comme « Humiliation », jouant parfois en mode glacé (« Les Hyènes De L’Info »).
Des titres comme « Aux Armes Aux Décibels » (avec en guest star Stéphane Buriez de Loudblast) ou « We Are Big Brother » vous prennent bien la tête et seront sur scène, fédérateurs.
Et là-dessus, la voix de Kémar Gulbenkian scande ses mots de fer et de charbon, conspuant une société qui ne va pas particulièrement bien.
Une autre façon d’avoir le poing levé à l’instar des deux groupes français dont j’ai parlé.

Un album réussi qui je pense devrait ravir les fans.
Dans tous les cas, j’ai apprécié !

Tracklist :

1. Dobermann (3:25)
2. La Caste (4:12)
3. Forces du Désordre (4:43)
4. Nous Sommes (2:54)
5. Humiliation (3:31)
6. Armistice (1:36)
7. Les Hyènes de l’Info (3:44)
8. Polit Blitzkrieg (3:50)
9. We Are Big Brother (4:27)
10. Bulldozer (4:11)
11. Aux Armes aux Décibels (3:27)

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