Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Je l’avais prévenu, mon Frameto d’Antirouille : “même pas en rêve tu chroniqueras le nouvel album des Australiens de Nocturnal Graves”. Que c’est bon de parfois abuser de son statut de Grand Mamamouchi de Soil Chronicles ! Après tout, d’avoir aussi chroniqué le démentiel “Titan” de 2018 légitimise la chose, j’entends d’ici ceux qui n’ont pas inventé la machine à strier les ailes des doryphores affirmer haut et fort qu’on a les excuses qu’on peut, je m’en cogne sévère.

Une chose est sûre, Nocturnal Graves ne faisait pas dans la dentelle, tu penses bien qu’ils n’ont pas ralenti la cadence en trois ans ! Non, pire que ça, ils ont pris le temps de travailler et peaufiner leurs compositions pour en ressortir ces huit déflagrations sonores qui vont encore mettre à mal les cervicales et les nerfs de leurs auditeurs !

Et ce n’est pas Jarro “J.R.” Rapheal, le batteur bassiste guitariste qui chante et qui aime bien se faire appeler Nuclear Exterminator qui va calmer la sauce, loin de là ! Quand on sait que le gaillard a fait partie, tout comme l’un des guitaristes Ian “Shrapnel” Gray, de Deströyer 666, entre autres formations du même tonneau (Razor Of Occam par exemple), et que le reste du line up fait aussi partie des poètes de Denouncement Pyre (black / death metal relativement sauvage), il ne faut pas s’attendre à des tons pastels dans la musique.

Non, ici, ça défouraille grave, et du lourd, du méchant, du speed, du brutal !

A la façon d’un Maître Folace qui disait que “le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu’est-ce qu’on fait ? On se risque sur le… bizarre ?”, s’écouter cet “An Outlaw’s Stand” fera l’effet du vitriol qu’une Polonaise buvait au petit déjeuner. Bref, Nocturnal Graves ne sont peut être pas teutons, mais leur musique flingue…

… Et (Nocturnal) gravement : en 36 minutes réparties sur huit titres, on se prend une leçon de méchanceté, de brutalité, de haine. Accélérations dantesques au milieu de titres déjà (très) rapides, chant haineux saturé, guitares incisives, solis tranchants, section rythmique épileptique… Tout y est pour un défouraillage tout azimut par huit armes de destruction massive !

Sorte de Vader en plus black metal qui n’hésite pas à thrasher non pas sur nos tombes mais sur les platebandes de Slayer (tu l’entends, l’intro de “Death to pigs” qui fait penser à celle de “Hell awaits” ?), Nocturnal Graves a pris le parti de mettre en musique toute l’étendue de sa sauvagerie et de nous en coller plein les esgourdes !

La sauce prend, on réussit à headbanguer sauvagement très régulièrement et la seule envie, une fois l’album fini, c’est de se remettre le bouton sur “play” une nouvelle fois !

Bref, les adorateurs d’outrance musicale vont sauter à pieds joints sur cet album et se le repasser sans la moindre modération ! Et, histoire de me paraphraser par rapport à la chronique de l’album précédent : “An Outlaw’s Stand” est un album exécuté par des musiciens aguerris, que tout fan de black / thrash metal risque bien de se procurer tant la musique proposée est d’une furie qui fera office de pur défoulement à tout headbanguer en recherche de sensations fortes.

On vous aura prévenus…

Tracklist :

1. Death to Pigs (5:30)
2. Command For Conflict (4:32)
3. Ruthless Fight (3:46)
4. Across the Acheron (4:05)
5. No Mercy For Weakness (4:01)
6. Law of the Blade (5:13)
7. Beyond the Flesh (4:56)
8. An Outlaw’s Stand (4:28)

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Chronique “Titan”