Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9.5/10

Salut à vous, faignants et illettrés qui n’avez rien d’autre à foutre que le bordel au lieu de travailler. Ne vous inquiétez pas, vous pouvez continuer à glander en subsistant de vos APL minorées de 5€, c’est moi qui taffe pour vous aujourd’hui en faisant mon petit journaliste, mon petit journaleux, et vous présentant The Curse within, dernier né de No Return.

A tous ceux qui viennent chialer leur « VDM », j’hésite à répondre « Casse-toi, pauvre con ! » ou « TLBM ». Si parler vrai n’est pas suffisant, voici ce que j’ai à dire : nous aussi on l’a bien mérité ce Curse within, bordel ! Parce que le groupe n’a pas chômé ni passé douze plombes en salle de travail pour accoucher de ce petit démon. Pour ce faire, même s’ils aiment la France – enfin surtout l’OL –, ils l’ont quittée pour enregistrer au Danemark chez Jacob Hansen, et non contents de faire des tournées internationales (parfois ne passant même pas chez nous), ils vont lorgner stylistiquement chez les suédois avec un Melodeath désormais proche du Sweddeath (ce que n’avait pas caché Mick quant à son envie d’emprunter davantage le chemin musical des fjords), ce qui fait qu’on entend des éléments qui sonnent Arch Enemy, In Flames, Scar Symmetry… Est-ce une malédiction que de devoir se tourner vers la Scandinavie pour se ressourcer ? Non, parce que l’ancien No Return n’a pas disparu : il a mangé des pommes et a été upgradé, ce qui est notable par exemple dans le morceau final « To the dark Side of the Sun » qui est un bon compromis entre l’ancien No Return et le No Return actuel. La France n’a pourtant pas la culture du compromis, mais cet équilibre se manifeste d’un pas en avant également dans l’usage parcimonieux de claviers, mettant d’avantage en exergue la puissance de feu du quintette. Il ne faut donc avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent et une confiance inébranlable en l’avenir, d’autant quand on sait que le groupe va bientôt fêter cet âge pourri de la trentaine et qu’il nous propose un si bon album.

Si j’avoue être un peu réservé sur le traitement de la voix de Mick, ce qui est sur, c’est que vu l’énergie brute développée, il y aura du bruit et de l’odeur dans les fosses de concert. Parce que chaque morceau est une victoire à la française (Arnaud de Montebourg approves) ! Une victoire sur la technique, une victoire sur le tempo, une victoire sur le groove, car ce n’est pas en rassemblant un borgne et un paralytique qu’on fait un champion de cross, mais en rassemblant ces cinq lurons qu’on fait une réussite dans le Death mélo français ! (Un peu comme les auvergnats, mais en moins nombreux.) Marianne est une rebelle qui ne laissera pas tomber Gavroche !

J’avais déclaré dernièrement, lors de la chronique du dernier W.I.L.D. que le prochain No Return serait probablement un de mes albums de l’année : s’il n’a pas le monopole de mon cœur, il gagne la majorité absolue au suffrage universel de moi-même.

A écouter en se rappelant qu’il y a des malédictions qu’on subit… et d’autres qu’on choisit. Au revoir.

Tracklist : 

1. Despise your Heroes (5:53)
2. Just passing through (5:59)
3. Memories turn to Ashes (4:02)
4. The crimson Rider (5:45)
5. Inhale (0:58)
6. The Will to stand up (5:38)
7. Serpent’s Curse (5:32)
8. Stare at my Reflection (5:05)
9. My last Words (5:35)
10. To the dark Side of the Sun (5:42)

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