Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 8/10

Et voici Inox du groupe français Novembre.
Attention ! Ceci n’est pas du Metal!
Pas de guitares « overdosées » d’électricité, de growls caverneux, de solos qui font mouche ou de blast-beat à mort.
Et pourtant, si j’ai décidé d’y consacrer une chronique, c’est que le sentiment de malaise qui se dégage de cet opus est palpable et peut rappeler ce que certains artistes de notre « chère musique » peuvent distiller.
Un chant parlé plus que chanté, qui débite peut-être ses mots en mode un peu Rap ou Slam (je dis peut-être n’étant pas un spécialiste de ce genre de musique), dans tous les cas qui récite son poème.
Et au fur et à mesure que les titres défilent, sur fond de tempo lent, emballé d’une musicalité sombre et plutôt bien trouvée (“Music-Hall”), avec un peu de guitare Metal sur « Motel », une légère fragrance Post Rock ou bien encore un clavier fantomatique, tu tombes et tu frissonnes en te disant « Mais ils sont malades ».

Le chant possède de fausses allures de No One Is Innocent au niveau du timbre de voix, mais pour le message, on y parle de serial killer ( « je, tu », « Music-Hall » ) sauf qu’ici, c’est à la première personne, et que les textes sont si bien écrit, qu’ils te donnent le frisson.
Sadisme, assassin qui parle de sa chasse ou de ce qu’il fait à ses victimes. Comparse qui soliloque avec son ami pendu (“Pendu”), dix titres qui t’enfoncent dans une noirceur humaine de l’autre côté de la bête ou du mal incarné.
Qui sont-ils ? À ma gauche « L’Amiral », alias Olivier Lacroix, qui officie derrière le micro, et à ma droite, « Le Pendu », alias Jérôme Noël, s’occupant des instruments.
Artistiquement parlant, c’est vraiment bien foutu, car leur univers horrifique fait mouche avec une certaine classe glacée et te fouille l’âme d’une pointe acérée.
En fait, on croirait, au travers des textes, entendre quelque chose de vécu ! Ce n’est pas à mettre dans toutes les oreilles. S’ils sont dans la vie comme dans leur musique, espérons ne pas les rencontrer au coin d’une rue ! (rires).

Allez ! Juste une petite phrase pour conclure, une phrase tirée d’un de leur poème maudit : « Mon stylo plume a transpercé son aorte ».
Vous saisissez le niveau ?

Tracklist :

01. Marchand de Fables (04:15)
02. La Colline Silencieuse (03:09)
03. Kosminsky (01:58)
04. Music Hall (04:01)
05. 50 Nuances de Rouge (05:17)
06. Pendu (04:48)
07. Jack Knight (04:58)
08. Je, Tu (02:59)
09. Motel 6 (02:28)
10. Inox (04:17)

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