Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Celui là, on ne l’a pas vu arriver.

Omicida, quintet anglais formé en 2014, sort aujourd’hui son deuxième album, Defrauded Reign, quatre ans après un déjà réussi Certain Death rappelant que Dark Angel avait déjà dit que “Death is certain, life is not” sur Darkness descends en 1986… 1986 étant aussi l’année d’un certain (encore ?) Reign in Blood… Du coup, y a-t-il un quelconque rapport entre Defrauded Reign (in blood) et l’album cultissime de Slayer ?

Parce que, bon, quelque part, si Slayer n’est pas une des influences principales d’Omicida, c’est à ne plus rien y comprendre. Mais toujours est-il que si les Anglais forment un groupe au son de la Bay Area, à l’instar justement de Slayer, Dark Angel ou Megadeth desquels les influences sont flagrantes, ils savent agrémenter leurs compositions très old school de quelques éléments modernes qui leurs permettront de tenir la dragée haute devant des concurrents sérieux comme Warbringer, Power Trip, Bonded By Blood ou autre Lost Society moulés dans le même tonneau !

Déjà, au vu de la pochette, on ne peut pas être grandement rassurés quant à ce qu’il peut y avoir à l’intérieur… Oui, ben j’t’en foutrais : depuis quand la qualité de la musique est fonction de l’artwork ?! Ça se saurait, non ? En noir et blanc, y compris le logo, dessin minimaliste sur fond d’insurrection à la façon de l’unique album, Dark Century (1989, ressorti l’an dernier en CD chez Vic Records), des thrashers Suisses d’Infected (dont le batteur fait partie aujourd’hui de Gurd et de Messiah) donnant un côté inquiétant d’un futur qui pourrait bien être plus proche que prévu…

Par contre, niveau line up, on sent que les gaillards ont de quoi se faire entendre : initialement composé de quatre ex-White Wizzard (grosso modo présents dans White Wizzard entre 2009 et 2013 pour faire court), quelques changements de line up avec des nouveaux musiciens comme le bassiste en la personne de Daniel Bate (Benediction), le chanteur (Giovanni Barbieri) et le guitariste (Erik Kluibert, un ex-White Wizzard en remplaçant un autre) et comme on aime thrasher sa musique en famille, le son a été donné à Ralph Patlan (Megadeth et… White Wizzard entre autres) au Stealth Sound Studios.

Alors oui, les fans de grands anciens comme Slayer, Testament, Kreator, Overkill, Coroner, Exodus ou Sepultura époque Arise vont s’y retrouver : Omicida nous propose un Thrash Metal de grande classe, du genre de celui que le plus difficile des thrashers va se repasser en boucle histoire de prendre sa dose de décibels et de violence. D’une technique sans faille, les musiciens se font plaisir que ce soit lors de titres très rapides ou plus heavy, tout en restant impitoyablement thrash !

Et puis, par moments, des petits passages rappelant des titres issus des classiques du Thrash comme le passage calme de « Omicida (Shot at Point blank) » ressemblant comme deux gouttes de sang à l’intro de « Desperate Cry » de Sepultura.
Avec ses duels de guitares, ses soli aux petits oignons, son chant agressif à la Tom Araya, ses riffs tranchants dans le vif, des changements de rythmes brutaux et une efficacité de tous les instants, Omicida nous gratifie avec ce Defrauded Reign d’un album saignant auquel s’abreuver sans la moindre modération !

D’ores et déjà un des albums thrash de ce premier trimestre !

Tracklist :

1. Hostage in the Pit (4:44)
2. Violent Resolution (3:41)
3. Omicida (Shot at Point blank) (3:57)
4. Protect and serve (3:37)
5. Divine Uncertainty (3:14)
6. State of Terror (3:49)
7. Burn the Cross (1:02)
8. Sentenced (4:28)
9. The Supremacist (3:51)
10. Unborn (4:30)
11. Dead Eyes see no Evil (2:49)

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