Note du SoilChroniqueur (Wilhelm von Graffenberg) : 9.5/10

Qu’elles sont lointaines les premières amours de Logan Mader, du temps où il shreddait des Davidian pour Machine Head. Pour ce nouveau projet Once Human, fans d’Arch Enemy, arrêtez-vous ici et posez votre oreille sur cette galette, ce « The Life I remember » vaut clairement le coup d’y faire travailler son marteau et son enclume (oui, je spoile déjà la fin et la note que je vais y attribuer, mais tant pis, au moins les choses sont dites).

Cet album n’est pas sans nous « rappeler une vie » passée proche car on se sent en terrain connu, mais version US  – America, fuck yeah !!! J’évoque ce comparatif précédent tant la similitude est notable, pas forcément dans les riffs à proprement parler mais dans l’esprit général, mais surtout : fermez les yeux et imaginez qu’Angela Gossow se soit remis au chant, mais en mode bien vénèr’ et teigneuse, dans le style de la période Nemesis… Ça donnerait quelque chose d’avoisinant. Ajoutez-y un soupçon de voix claire, mix entre Vicky Psarakis (The Agonist) et Maria Brink (In this Moment) et vous obtiendrez le cocktail australien Lauren Hart, beauté faite femme mais également voix – y a des nanas, comme ça, elles cumulent toutes les qualités, c’est énervant…

Rendons aussi à César ce qui lui appartient (parce que voler, c’est pas bien !), autant la frontwoman sait séduire de nombreux points de vue (ou d’ouïe), autant ses musiciens accompagnateurs, Mader en tête de liste car pas un inconnu du grand public, mais également Damien Rainaud (basse) et Ralph Alexander (batterie), sont d’excellent niveau de maitrise. « Sans maitrise, la puissance n’est rien » comme scanderait la marque au calendrier pour les routiers, et ici, la maitrise et la puissance se cumulent à la musicalité… Elle est pas belle la vie ?!

Malgré cette similitude, notable évidemment, on tombe sous le charme, pas uniquement de la chanteuse – qui a ce qu’il faut pour faire tourner des têtes – mais aussi des compos – qui ont également de quoi faire tourner des têtes, mais pas pour les mêmes raisons – hargneuses et mélodiques, pas linéaires pour un sou. Entre les intro symphoniques ou brutales, les riffs saignants et les soli magiques, si vraiment vous n’y trouvez pas votre compte, c’est que vous n’aimez pas ce genre, je ne vois pas d’autre hypothèse tangible ! Onze morceaux et onze coups de cœur, chacun sous un angle différent mais jamais très éloigné, difficile de faire mieux ! De la douceur à la fragilité d’un thème de piano noir de « Siren » auquel s’enchaine un corrosif « Time of the disease », avec des fonds de cordes et de chœurs/backing larmoyants (effectués par la damoiselle suscitée) – mais toujours présents avec parcimonie, comme sur chaque piste quasiment – les fans de ce style s’y retrouveront forcément.

Aucun doute que ce nouveau projet a de quoi rivaliser a minima ou entreprendre la même carrière que ses comparses groupes-à-nana-qui-crie-fort-mais-sait-aussi-se-montrer-douce – en espérant que ce ne soit pas encore une énième lubie de Logan Mader et sa stabilité notoire, autant que son line-up déjà en transformation… A écouter quand votre sèche-cheveux est en panne : le headbang, à défaut, ça essore !

Tracklist :

01: Trail Of Tears
02: Ground Zero
03: You Cunt
04: Pick Your Poison
05: Terminal
06: Demoneyes
07: Devil Can Have You
08: Time Of The Disease
09: I Am War
10: The Life I Remember
11: Siren
12: Growing Colder

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