Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Bordel, j’ai un retard de dingue dans mes chroniques et, du coup, je passe parfois à côté de petites pépites vraiment dignes d’intérêt.
Pour une raison qui m’échappe, j’ai laissé de côté un temps ce “The next chapter” des Parisiens de Once Upon The End avant de m’y intéresser : et là, ça fait quatre fois qu’il tourne en non-stop dans mon lecteur et le plaisir est énorme.

Voilà un bon compromis entre heavy, power et death metal mélodique. Dis comme ça, on pourrait croire qu’on a affaire à un nouvel Amon Amarth-like et, malgré tout le respect que l’on peut avoir pour cette formation des plus honorables, il serait réducteur de ne les cantonner que dans cette comparaison.
Parce que ces petits nouveaux sur la scène ont une foultitudes d’influences diverses qui leur permet d’enrichir leurs compositions.
“Petits nouveaux” parce que Once Upon The End a vu le jour en 2015, sorti un EP en 2019 (“Prelude”) puis ce premier album après deux singles annonciateurs (“Demons in the sky” en octobre 2021, “Oversees” le mois suivant) et montre déjà une grande maturité.

Passée la traditionnelle introduction instrumentale (“Memories in dust”), acoustique avec quelque lignes aériennes de guitare électrique qui plante le décor, c’est avec “Overseers” que le quintet commence son travail de sape.
Riffs thrashy, mid tempo imparable au groove omniprésent, growls profonds, changements de rythmes, on sent que le groupe a beaucoup travaillé ses compositions avant de les enregistrer, et un soin particulier a été mis au niveau des ambiances.

Et ce constat se fera à chaque titre : “Children of the dust” se veut plus nerveux, avec une alternance de riffs une nouvelle fois saccadés avec d’autres plus rapides et fluides à la façon d’un bon vieux titre de death metal old school.
Et, pour couronner le tout, quelques lignes funky (si si) qui viennent rajouter encore un peu plus de couleur à l’ensemble.
Du grand art !

“Hollow” débute de façon aérienne, quelques douces notes de guitare avec un chant posé introduisent une composition plus progressive, plus épique, avant qu’on assiste à une montée en puissance pour finir sur une sorte de colère au début contenue puis qui se lâche dans son dernier quart.
“Demons in the sky” débutera également sur une introduction instrumentale éthérée avant qu’on se prenne une débauche de riffs démentiels accompagnés par une rythmique épileptique. Par la suite, encore une fois, Once Upon The End varie les ambiances au sein du même titre. Et le tout passe comme un glaive dans son fourreau.
“Cries of the voiceless” est une sorte d’interlude planante, chantée, intelligemment placée en milieu d’album comme pour faire une transition avec la suite de “l’aventure”.
Parce que les quatre titres qui suivent continuent sur la même dynamique que ce qui a précédé avec son lot de passage calmes et de furies death metal extrêmement travaillés (attention, je n’ai pas parlé de death metal technique dans lequel même une chatte perdrait ses petits).
Once Upon The End continue de nous distiller ses titres d’une richesse telle qu’il faut plusieurs écoutes pour en apprécier toutes les subtilités.

Clairement, pour un premier full length, le quintet fait preuve d’une maturité remarquable et nul doute que ce “The next chapter” est le début d’une très belle carrière.
Et s’ils confirment par la suite, ça ne sera que mérité !

Tracklist :

1. Memories in Rust (Instrumental) (1:20)
2. Overseers (4:43)
3. Children of the Dust (3:08)
4. Hollow (5:16)
5. Demons in the Sky (5:34)
6. Cries of the Voiceless (2:44)
7. The Flesh Harvest (3:37)
8. Ride with the Wind (6:15)
9. Crimson Dusk (4:10)
10. Extinction (4:00)

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