Line-up sur cet Album
- Henk – Basse
- Arnold – Batterie
- Alex – Guitares
- Florian – Claviers
Style:
Doom Sludge MetalDate de sortie:
09 décembre 2022Label:
Tartarus RecordsNote du SoilChroniqueur (Seblack) : 8/10
Pour tout amateur de Doom / Sludge, dire que ce troisième album d’Onhou était très attendu relève de l’euphémisme. En effet, l’air de rien, le précédent effort de la formation hollandaise, Endling, remontait à 2019. Presque une éternité.
Avec ce nouvel opus, intitulé Monument, Onhou nous revient donc avec quatre longs titres tournant autour de la dizaine de minutes. Quatre titres épais. Quatre titres où la noirceur la plus obscure côtoie la lourdeur la plus écrasante.
Onhou n’a donc pas fondamentalement changé la formule qui est la sienne, mais le groupe l’a patiemment fignolée pour la rendre plus impitoyable encore.
Comme pour ses réalisations antérieures, Onhou reste fidèle label batave Tartarus Records. Comme pour l’album de 2019 le label s’associe à Lay Bare Recording pour offrir à Onhou toute la diffusion qu’il mérite.
Ce qui frappe d’abord chez ce groupe originaire de Groningen, c’est sa capacité à mêler le sludge et le doom à un tel point que les deux mots deviennent absolument indissociables pour caractériser leur musique.
De “When on high” à “Ruins” on est accablé sous une lourdeur slugienne absolument titanesque, plus lourd et angoissant que cela je ne vois pas…. Bongripper peut être, Cult of Occult aussi. Mais le son des hollandais est moins fuzzé, plus clean, un peu plus post metal pourrait on dire. Dans tous les cas Monument frappe par ses ambiances de plomb et d’airain.
Le chant, assez lointain dans le mix, a des allures de spectre venant hanter et tourmenter un auditeur déjà embourbé dans de sombres atmosphères. Il vous tourne autour comme un corbeau près à vous égratigner et à vous boulotter les yeux. Oscillant dans des registres à la croisée du death, du black et d’un hardcore doloriste, les vocaux sont une autre des pièces maîtresses de la musique très expressive d’Onhou.
Mais ce qui distingue encore plus le groupe du commun des mortels, ce sont les textures sonores tissées par les claviers, des ambiances hypnotiques et glauques qui confèrent aux hollandais cette coloration sludge et doom assez unique et inimitable.
Bon, autant le dire, voyager à travers ce Monument n’est pas non plus une ballade de santé. C’est plutôt un voyage dans l’affliction la plus profonde avec la douleur pour compagne.
Finalement à l’image de l’artwork très sobre et évocateur, écouter Monument revient à s’embourber interminablement dans les terres les plus noires sous un ciel gris et glacial. Un voyage que tout amateur de sludge digne de ce nom se doit de faire pour admirer ce Monument dédié à la noirceur la plus accablante.
Tracklist :
1. When on High (08:19)
2. Null (10:38)
3. Below (11:54)
4 Ruins (11:02)
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