Line-up sur cet Album
* Geoff Tate - Vocals, Keyboards, Saxophone
* Kelly Gray - Guitar, Bass, Vocals
* Scott Moughton - Guitar, Keyboards
* Randy Gane - Keyboards
* David Ellefson (MEGADETH) - Bass
* John Moyer (DISTURBED) - Bass
* Simon Wright (AC/DC, DIO) - Drums
* Scott Mercado - Drums
* Brian Tichy (WHITESNAKE) - Drums
* Tim "Ripper" Owens (JUDAS PRIEST, ICED EARTH) - Vocals
* Blaze Bayley (IRON MAIDEN, WOLFSBANE) - Vocals
* Mark Daily - Vocals
* Nick Greatrex - Guitar
Style:
Metal progressifDate de sortie:
23 septembre 2016Label:
Frontiers RecordsNote du SoilChroniqueur (Erikillmister) : 5,5./10
(NdMetalfreak : est-ce parce que les initiales d’Operation : Mindcrime sont « O.M. qu’Erikillmister a voulu chroniquer cet album ? Les historiens s’interrogeront longtemps sur cette énigme….)
Je ne vais pas vous refaire ici l’historique de toute la polémique qui a opposé Geoff Tate à ses anciens comparses de Queensrÿche, le ténébreux hurleur ayant finalement décidé d’appeler son nouveau groupe comme l’album le plus médiatique de son précédent groupe, à savoir Operation : Mindcrime. Vous me suivez ? Au moins, comme ça, on sait à qui on a affaire.
Mais revenons à ce qui nous intéresse, à savoir le contenu musical de cette suite à « The Key », Resurrection. Celui-ci m’avait franchement laissé sur ma fin (alors que le nouveau Queensrÿche avec Todd La Torre…) ; qu’en sera-t-il de la seconde pierre de cette édifice censé en comporter trois ?
On ne peut pas dire que ça s’emballe tout de suite, tant le début est poussif. Geoff Tate, fidèle à son habitude, empile les bruitages samplés pour donner un semblant d’ambiance à une introduction instrumentale molle enrobée d’un clavier que n’aurait pas reniée le Tony Bank (Genesis) de la fin des années 80. On retrouve ensuite le côté oppressant du Queensrÿche du passé avec là encore deux mini titres, « A Moment in Time » et « Through the Noize » imbriqués de façon à ne faire qu’un… ce qui avec l’intro commence à faire beaucoup, question remplissage ! Heureusement qu’Operation : Mindcrime revient ensuite à de meilleurs sentiments, « Left for dead » tient franchement mieux la route, sans grande originalité, certes, mais faute de grives… En fait, cet extrait pourrait figurer sur n’importe lequel des classiques de Queensrÿche, Geoff Tate essayant sans doute de prouver que c’était lui le moteur de son groupe précédent. On sort une fois de plus des sentiers battus pour « Miles away », assez proche de ce que faisait Marillion à l’époque d’Anoraknophobia, c’est-à-dire quand ils tâtaient à l’electro, basse mixée en avant rehaussée par un clavier hypnotique. « Healing my Wounds » est exactement du même acabit, susurrée plaintivement par le maestro qui se fend également d’un petit intermède au saxophone. Si cette chanson déstabilisera sans doute le fan lambda de Queensrÿche, il faut pourtant admettre que c’est sans doute la plus réussie du lot, même si, là, on s’éloigne encore davantage de tout ce qui fit la gloire passée du vocaliste. « Fight », sorte de ballade à la sauce prog ne me fera pas frissonner plus que ça, même en bénéficiant d’une ligne conductrice basse/clavier/chant plutôt bien faite : ça manque un peu d’énergie et c’est dommage. Quand on regarde les guests présents sur « Taking on the World », à savoir Tim Owens (ex-Judas Priest), et Blaze Bayley (ex-Iron Maiden), on se dit que ça va enfin envoyer du lourd… Perdu ! Encore un titre qui ronronne avec pas grand-chose de consistant à se mettre sous la dent. A quoi bon inviter deux éminents spécialistes Metal si ce n’est pas pour les utiliser dans leur registre ?
Le temps passe, et on commence à s’ennuyer ferme. « Invincible » ne parvient pas à m’émouvoir, pas plus d’ailleurs que « A smear Campaign », malgré sa similitude avec le Marillion de Steve Hogarth. Trop d’effets sur le chant nuisent à l’ensemble qui n’arrive pas à être sauvé de la médiocrité par la belle envolée du saxophone. On se surprend cependant à rouvrir furtivement un œil sur l’ersatz de riff introduisant « Which side you’re on », mais sans que cela perdure, Operation : Mindcrime retombant vite dans ses travers. L’opus s’achèvera sur deux longues pièces, « Into the Hands of the World » et « Live from my Machine », parfait résumé de tout ce qu’il peut y avoir de soporifique dans le néo-prog, rejoignant ainsi la cohorte d’hymnes ratés composés par Marillion, Yes, Asia, Genesis, j’en passe et des meilleurs.
Si la démarche de Geoff Tate semble au premier abord courageuse, à savoir essayer de se démarquer du Queensrÿche qui à fait sa gloire, la manière et la méthode ne sont pas au rendez-vous, et ceci encore d’avantage que sur The Key. A force de trop s’éloigner de ce qui était sa marque de fabrique, le divin chauve et ses compères d’Operation : Mindcrime ne parviennent jamais à décoller, au contraire de ses ex-comparses qui ont, eux, réussi leur virage, remarquablement épaulé par Todd La Torre. Étant donné que Geoff Tate nous à annoncé l’écriture d’une trilogie, j’avoue que j’ai grandement peur pour la suite ; si Queensrÿche arrive très bien à s’en sortir sans Tate, l’inverse ne se vérifie malheureusement pas. Pourtant, la voix et le talent sont intacts, aucun doute là-dessus. En ce qui concerne la motivation et l’envie ? c’est moins sur…
Tracklist :
01. Resurrection
02. When all falls away
03. A Moment in Time
04. Through the Noize
05. Left for dead
06. Miles away
07. Healing my Wounds
08. The Fight
09. Taking on the World (feat. Tim « Ripper » Owens and Blaze Bayley)
10. Invincible
11. A smear Campaign
12. Which Side you’re on
13. Into the Hands of the World
14. Live from my Machine
Site officiel : http://operationmindcrime.com/
Facebook : https://www.facebook.com/operationmindcrimeband/
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