Opeth – In Live Concert At The Royal Albert Hall
Line-up sur cet Album
Fredrik Åkesson : Guitare Martín Méndez : Basse Martín "Axe" Axenrot : Batterie Per Wilberg : Claviers Mikael Åkerfeldt : Chant, Guitare
Style:
Death/ProgDate de sortie:
20 Septembre 2010Label:
Roadrunner RecordsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) : 9 / 10
Exceptionnellement, plutôt que de vous délivrer l’habituelle chronique/ présentation bête et méchante que la majorité des reviewers se sentent obligés de pondre à la sortie d’un Dvd musical, votre serviteur va tenter un nouvel exercice de style. La rédaction de Soil possédant en son sein deux autres passionnés d’Opeth, et ayant pour noms Fredo et Wen, une synthèse entre ce qu’ils avaient pensé de « The Roundhouse Tapes » pour le premier, et le live report de l’Evolution XX Tour du second présent au concert parisien me parait judicieuse au ressenti que pourra faire naitre ce « Live Concert In Royal Albert Hall ». L’artwork Cover dévolu pourra certes porter d’emblée à polémique, mais il se devra d ‘être pris pour ce qu’il est in facto: Un clin d’œil à un lieu mythique où des Deep Purple ou autres Led Zep ont laissé des traces ineffaçables… Vingt années de carrière, des albums sublimes dont le culte « Backwater Park » bien évidemment, quelques fluctuations de line-up, le temps était venu de lâcher un premier jalon testamentaire audio et vidéo témoin ultime…
Opeth avait certes déjà proposé un séduisant « Lamentations » en 2003, mais celui-ci avait peut-être un tant soi peu laissé les fans sur leur faim de par le choix sélectif des titres proposés et issus des seuls « Deliverance » et « Damnation ». Le « Roundhouse Tapes » de 2008, album live released aussi en Dvd se voudra nettement plus convaincant et conquérant. Jugez-en d’après ces quelques extraits choisis dans la review d’à lors du Sieur Fredo : « Si je vous dis « Opeth », vous me répondez quoi ? Un groupe de Death Metal suédois ? Oui, mais pas seulement. Depuis quinze ans, ce groupe a acquis un statut de leader sur la scène Metal suédoise et internationale. Aujourd’hui, Opeth est une véritable icône du genre, un groupe de référence pour toutes les générations suivantes. La recette d’un tel succès ? Une musique à toute épreuve ! Mais bon, je ne suis pas là pour chroniquer un nouvel album, mais plutôt une nouvelle expérience live. Car oui, « The Roundhouse Tapes » est un album live, ce qui est bizarre de nos jours, où tout est prétexte pour sortir un DVD. » « Petite note, cet album live est tout simplement la dernière collaboration de Peter Lindgren (le second guitariste) avec Opeth, puisqu’il a décidé de quitter le groupe juste à la fin de la tournée… ».
« une fois encore Opeth a choisi de ratisser large dans la discographie. Pas un album ne sera oublié. De ‘Under the Weeping Moon‘ du premier album « Orchid », à ‘Ghost of Perdition‘ du dernier « Ghost Reveries ». Et le tout en seulement neuf titres ! Mais ce n’est pas une nouveauté, les chansons d’Opeth étant longues, ils vous font un concert d’une heure et trente minutes avec neuf titres. Evidemment, avec une setlist aussi « courte », certains fans se plaindront de ne pas trouver tel ou tel titre… D’accord il manque un ‘Deliverance‘. Effectivement, avec seulement un titre (‘Ghost of Perdition‘), le dernier album est sous représenté. J’aurais bien aimé retrouver un ‘The Grand Conjuration‘ par exemple, mais avec la présence de vieux titres comme ‘The Night and the Silent Winter‘, ‘When‘ ou ‘Demon of the Fall‘, cela compense très largement les « oublis ». « Opeth égrène sa discographie, et fait découvrir ou redécouvrir ses « hits ». « Opeth est un groupe qui change très souvent la setlist en fonction du pays visité, histoire de rendre un peu « unique » chaque prestation. J’ai cité un peu plus haut ‘Deliverance‘, qui était la chanson de fin du concert de Paris, et bien pour ce concert de Londres, c’est ‘Demon of the Fall‘ ».
« Ce disque est absolument incroyable. Toute la maîtrise musicale des suédois est parfaitement retranscrite, avec un son d’une fluidité presque parfaite. Pas de répit entre les pistes, c’est le concert du début à la fin, avec même les petits traits d’humour de l’ami Mikaël. J’entends déjà les « Oh non !! Ils ont laissé les blagues à deux balles de l’autre ! ». Et oui, et moi j’en suis bien content. C’est une autre facette du charme Opeth à mon sens. On ne peut pas retranscrire l’esprit Opeth en live, sans les diverses blagues de Mikaël ^^. Le seul petit bémol que je peux ajouter à ce disque, c’est que c’est le dernier avec Peter Lindgren, le second guitariste, et aussi le premier sans Martin Lopez à la batterie. Ces deux musiciens d’exception manqueront à tout « vieux » fan du groupe… Et sinon, vivement la sortie du DVD promis par Roadrunner en 2008. »
Un résumé parfait de l’univers unique d’Opeth avec lequel je suis en parfaite harmonie, et ou l’on ne peut en aucun cas tenir rigueur à notre Fredo national de s’être engagé sur la date de sortie de ce Dvd/Live…Il y a deux ans ! Plus c’est long, plus c’est bon dit l’adage qui se vérifiera sans conteste avec ce « Royal Hall ». Décliné en diverses versions packaging, 2 Dvds, 3 Cds/2 Dvds , et un somptueuse Box offrant de surcroit 4 vinyles, le jeu en valait la chandelle. Pour votre gouverne, sachez juste que ce concert anniversaire vous claque trois heures d’Opeth dans les esgourdes, et des interviews et docu d’environ trois quarts d’heures. Deux sets distincts ou le premier vous assène le somptueux et légendaire « Backwater Park » dans son ordre et son intégralité, avant que le second ne vous achève avec neufs titres extraits chronologiquement de chacun de leurs albums. Quelques trémolos dans les versions, une production sonore sans faille et sur mesure, l’humour du Sieur Mikael, des higlights plus ou moins inattendus sur des « Wreth’ ou « Lotus Eater »… Le pied et du grand art, comme en témoigne le live report du sieur Wen, heureux veinard présent au Bataclan en Avril dernier…
« Le départ est donné, et on enchainera sans surprise par l’énorme ‘Bleak’, puis le plus nuancé ‘Harvest’ et ainsi de suite jusqu’à l’apothéose finale qu’est le monstrueux morceau phare ‘Blackwater park’. Cet album demeure un classique du metal et reste un album charnière dans la discographie du groupe, sombre, heavy, mélodique, tout simplement bandant, mais dont la restitution live n’a rien d’aisée compte tenu du nombre impressionnant de pistes de gratte empilées sur les versions studios et à restituer ici, avec deux guitares seulement. En tout cas l’interprétation se veut consciencieuse et appliquée, le groupe n’échangeant avec le public qu’un ‘merci beaucoup’ à la toute fin de ce premier set, fait surprenant si on en juge par le caractère habituellement prolixe de son leader. Par rapport aux versions originales, peu d’écarts mais quelques petites réadaptations, notamment au niveau de Per Wiberg et son piano (la fin de ‘The leper affinity’), initialement enregistré par Steven Wilson (Porcupine Tree). Martin Axenrot à la batterie, ne cesse de peaufiner son jeu et de gagner en précision, se débarrassant peu à peu de cette fâcheuse habitude à tout noyer sous un déluge de cymbales. Et c’est tant mieux, car ce soir le son est honorable, et sans être d’une pureté cristalline on distingue néanmoins les parties de chaque musicien. Seule la basse de Martin ‘j’ai pas bougé du concert’ Mendez nécessitera une oreille plus attentive afin d’en apprécier toutes les subtilités (quoiqu’un regard, donne déjà un bon aperçu du jeu du bonhomme). Petit plus maison, l’écran géant en guise de backdrop, alternant affichages de logo et effets graphiques (eau saumâtre, paillettes, éclairs, course effrénée en forêt) qui, sans révolutionner quoique ce soit renforce les ambiances et donne du corps aux compositions, déjà bien puissantes à la base. Parmi les titres plus rares de cet opus, ‘Dirge for november’ et ‘The funeral portrait’ prennent une toute autre dimension en live et tendront à confirmer que cet album, tout comme cette première partie de set, déboite sévèrement son cul de poney ! »
« Déjà plus de 70 minutes de concert et le second set se profile déjà, après les 20 minutes d’entracte annoncées. Et chose promise chose due, c’est sur des titres plus rares en concert qu’Opeth va maintenant se pencher. Et d’entrée, un ‘Forest of october’ en pleine tronche, ça rabote les gencives. Sur cet extrait de « Orchid » (1995), le premier opus du combo, le style Opeth, déjà identifiable, reste néanmoins encore un peu brouillon en terme de composition (sur les transitions, par exemple) et Åkerfeldt nous demandera en plaisantant après coup, de l’excuser pour cette ‘merde‘. Et oui, le guitariste/chanteur n’est pas devenu autiste malgré le mutisme dont il a fait preuve durant le premier set, bien au contraire. Ainsi, entre chaque morceau, le sympathique suédois, prendra quelques minutes pour nous raconter, album par album, des anecdotes d’enregistrement, de tournée, et faire le point sur les changements de line-up. Ainsi du début de carrière du groupe se succéderont donc ‘Advent’ (« Morningrise », 1996) et ‘April Etheral’ (« My Arms, Your Hearse », 1998), un choix peu surprenant pour ce second pavé, le groupe l’ayant ressorti de ses tiroirs à l’occasion du Prog Nation européen (Octobre 2009) et qui … avait pu ‘choquer’ certains trve fans de Dream Theater par son côté bourrin totalement assumé au beau milieu d’un set plus nuancé. Là aussi, l’interprétation se veut sans faille et de qualité. Le public, constitué de fans essentiellement, n’hésite pas à donner de la voix et ne manque aucune occasion d’encourager la formation. »
« Et dans la fosse, les personnes présentes ayant vite saisi le principe du 1 album/1 titre, se prêtent rapidement au jeu du « Mais quelle chanson, boudiou ? ». Ainsi arrivé à « Still Life » (1999), l’album de la maturité pour beaucoup, se sera finalement ‘The moor’ (amputé de sa lancinante première intro) qui obtiendra les faveurs du combo. Baignée de lights rougeoyantes et chaudes et agrémentée de détails de l’artwork en fond, la scène devient le théâtre d’une fidèle reconstitution historique. Ceci-fait les suédois se permettront de faire l’impasse sur l’album « Blackwater Park » sous les huées d’une bonne partie de la salle qui en redemande et nous voilà attablé à cet autre gros morceau discographique qu’est « Deliverance » (2002). Outre l’archi-classique ‘Deliverance’ dont l’absence n’est pas une surprise, le choix restait vaste entre un ‘A fair judgement‘, un ‘Master’s apprentices’ ou encore (soyons fous) un ‘By the pain I see in others’. Quelque soit l’heureux élu, les minutes à venir allaient forcément s’avérer croustillantes. Et après une réplique dont seul Mikael ‘the swedish sexy beast’ Åkerfeldt a le secret (« For some people the next song is just noise … but for you guys, it’s sex ! ») voilà que l’écrasante ‘Wreath’ déboule. Sans doute la chanson la plus éprouvante du concert, surtout vécu depuis la fosse. Passé ce déluge, le calme reviendra avec ‘Hope leaves’ issue de « Damnation » (2003), l’opus acoustique du groupe. Cette soirée, mis à part le fait d’être terriblement jouissive, a cela d’intéressant qu’elle permet, par cette approche chronologique, de s’apercevoir de l’évolution musicale, au fil des années, de la musique du combo, de plus en plus contrôlée et mâture. Le temps de souffler un peu (merci pour la distribution d’eau des vigils) et nous voila embarqués pour la dernière ligne droite, avec les deux derniers albums du groupe « Ghost Reveries » (2005) et « Watershed » (2008). Comme pour « My Arms, Your Hearse », dont ‘April Ethereal’ a été jouée en Octobre dernier, on s’attendait plus ou moins à voir le show s’achever sur, respectivement, ‘Harlequin forest’ et ‘Hex omega’. Bingo pour le premier, loupé pour le second, et c’est bien dommage car le choix de terminer sur ‘The lotus eater’ est plus que discutable. Hormis le fait qu’elle ait été systématiquement jouée lors des dernières tournées des suédois, il faut avouer qu’il y a bien mieux (et plus rare) sur ce disque, à commencer par le ‘Hex Omega’ suscité, un ‘Burden’ ou, mais là on touche à l’utopie, un ‘Hessian peel’. M’enfin … »
« Quoiqu’il en soit, cette soirée fut une énorme baffe et Opeth, une fois de plus, quittera la scène en laissant ses fans comblés. Et même si certains classiques pourront manquer à l’appel (‘Deliverance’, ‘Demon of the fall’, ‘Ghost of perdition’), avec un « Blackwater Park » dans son intégralité, avouons qu’il y avait quand même de quoi s’empiffrer copieusement. Et puis ce n’est pas souvent non plus que l’on peu prétendre assister à un show de 16 morceaux, pour plus de trois heures de musique, pleines à raz la gueule. Un concert marathon de haute volée pour un anniversaire scénique de grande classe, des musiciens au top (la qualité du chant clair après trois heures passées à grunter est déconcertante), une très bonne ambiance, voici en tout une soirée dont l’on se souviendra. »
Notre Sieur Wen avait fini son Live Report par un “Bon anniversaire Opeth ! ». J’ajouterai seulement en conclusion et en touche personnelle, les termes « Magique », et « Indispensable ».En espérant que ces efforts croisés de trois fans du team rédactionnel de SOIL aient réussis à vous faire partager leur enthousiasme commun en ce combo d’exception. Bon Noel et bonne année…
Myspace : http://www.myspace.com/opeth
Site Officiel : http://www.opeth.com/
3 commentaires sur “Opeth – In Live Concert At The Royal Albert Hall”
Posté: 28th Déc 2010 vers 11 h 42 min
Il faudra en rajouter un quatrième à leur prochain passage sur Lyon!! 😀
Posté: 29th Déc 2010 vers 14 h 06 min
c’est clair que je me suis carrément pris une sacré claque à se show parisien. EN tout cas, oui : Magique et Indispensable
Posté: 10th Jan 2011 vers 12 h 31 min
[…] ici la chronique d’In Live Concert at the Royal Albert Hall d’Opeth sur Soil […]
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