Si je vous dis « Opeth », vous me répondez quoi ? Un groupe de Death Metal suédois ? Oui, mais pas seulement. Depuis quinze ans, ce groupe a acquis un statut de leader sur la scène Metal suédoise et internationale. Aujourd’hui, Opeth est une véritable icône du genre, un groupe de référence pour toutes les générations suivantes. La recette d’un tel succès ? Une musique à toute épreuve ! Mais bon, je ne suis pas là pour chroniquer un nouvel album, mais plutôt une nouvelle expérience live. Car oui, « The Roundhouse Tapes » est un album live, ce qui est bizarre de nos jours, où tout est prétexte pour sortir un DVD. D’ailleurs, le dernier effort live d’Opeth était un DVD, le magnifique « Lamentations » en 2003. Quatre années plus tard, Opeth sort de nouveau un live, et ce n’est pas votre serviteur qui va faire la fine bouche. Opeth est un de mes groupes favoris. Petite note, cet album live est tout simplement la dernière collaboration de Peter Lindgren (le second guitariste) avec Opeth, puisqu’il a décidé de quitter le groupe juste à la fin de la tournée…

Bon, c’est sûr que chroniquer un album Live, ce n’est pas l’exercice le plus difficile, puisqu’il n’y a rien de nouveau, les titres sont normalement connus de toutes et tous. Et quand je regarde la setlist, une fois encore Opeth a choisi de ratisser large dans la discographie. Pas un album ne sera oublié. De ‘Under the Weeping Moon‘ du premier album « Orchid », à ‘Ghost of Perdition‘ du dernier « Ghost Reveries ». Et le tout en seulement neuf titres ! Mais ce n’est pas une nouveauté, les chansons d’Opeth étant longues, ils vous font un concert d’une heure et trente minutes avec neuf titres. Evidemment, avec une setlist aussi « courte », certains fans se plaindront de ne pas trouver tel ou tel titre… D’accord il manque un ‘Deliverance‘. Effectivement, avec seulement un titre (‘Ghost of Perdition‘), le dernier album est sous représenté. J’aurais bien aimé retrouver un ‘The Grand Conjuration‘ par exemple, mais avec la présence de vieux titres comme ‘The Night and the Silent Winter‘, ‘When‘ ou ‘Demon of the Fall‘, cela compense très largement les « oublis ».

Et puis il y a surtout ‘Blackwater Park‘, un des plus grands chef d’œuvres du groupe (et il y a en a beaucoup dans leur discographie ^^). L’efficacité de ce titre est monumentale. Passages ambiants, passages Death, passages plus légers. Ce titre représente tout le savoir-faire des suédois dans la composition musicale. Je n’ai qu’à fermer les yeux, pousser le son, et je me retrouve dans la salle, complètement en transe, au rythme de la musique. Tout au long de l’écoute, Opeth égrène sa discographie, et fait découvrir ou redécouvrir ses « hits ». Ce qui n’était pas le cas du DVD « Lamentations », qui ne s’appuyait que sur les deux albums du moment « Deliverance » et « Damnation ». Mais attention, si vous vous attendez à retrouver les titres du concert que vous avez fait durant la tournée, détrompez-vous ! Opeth est un groupe qui change très souvent la setlist en fonction du pays visité, histoire de rendre un peu « unique » chaque prestation. J’ai cité un peu plus haut ‘Deliverance‘, qui était la chanson de fin du concert de Paris, et bien pour ce concert de Londres, c’est ‘Demon of the Fall‘ qui le clôture. Miammmmm !!! Grandiose !!!!

Pour conclure, je dirais qu’il ne manque qu’une seule chose à cet album, c’est l’image. Parce que sinon, tout est réuni pour faire de cet album un petit bijou dans la collection Opeth. Ce disque est absolument incroyable. Toute la maîtrise musicale des suédois est parfaitement retranscrite, avec un son d’une fluidité presque parfaite. Pas de répit entre les pistes, c’est le concert du début à la fin, avec même les petits traits d’humour de l’ami Mikaël. J’entends déjà les « Oh non !! Ils ont laissé les blagues à deux balles de l’autre ! ». Et oui, et moi j’en suis bien content. C’est une autre facette du charme Opeth à mon sens. On ne peut pas retranscrire l’esprit Opeth en live, sans les diverses blagues de Mikaël ^^. Le seul petit bémol que je peux ajouter à ce disque, c’est que c’est le dernier avec Peter Lindgren, le second guitariste, et aussi le premier sans Martin Lopez à la batterie. Ces deux musiciens d’exception manqueront à tout « vieux » fan du groupe… Et sinon, vivement la sortie du DVD promis par Roadrunners en 2008 ;).

http://www.opeth.com/
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Note du Soilchroniqueur (Nico):
10 / 10