Line-up sur cet Album
Paul Ryan : guitare, chant / Jason Keyser : chant / Mike Flores : basse, chant / John Longstreth : batterie.
Style:
Brutal Death Métal TechniqueDate de sortie:
04 juillet 2014Label:
Agonia RecordsNote du SoilChroniqueur (Arno) : 9/10
Parfois, pour se faire une idée de l’évolution d’un groupe, il suffit de regarder les labels qui ont sorti leurs albums. Concernant Origin, le parcours a tout du sans faute : début de carrière (quatre albums) chez le on ne peut plus respecté Relapse, transfert vers la grosse écurie Nuclear Blast pour seulement un disque puis là Agonia réussit un sacré coup de maître en signant THE formation Brutal Death Métal Technique pour ce Omnipresent terrassant.
Cela fait déjà quelques années que je connais Origin et mes sentiments à son égard son bien souvent mitigés. D’un côté, je suis systématiquement estomaqué par la branlée ultime que met sa musique tant le dosage entre l’hyper-technicité et l’archi-brutalité est parfait, toujours présenté avec une superbe esthétique (la pochette de ce dernier jet ne déroge d’ailleurs pas à cette constante) ainsi qu’une production en béton dont on fait les bunkers. Là, rien à redire, c’est le haut du panier, je ne sais même pas si dans ce registre les Américains ont un équivalent. Petit aparté : lorsqu’on a dans ses rangs des anciens Skinless, Dying Fetus, Dim Mak, Gorguts ou encore Gorgasm, il ne faut pas non plus s’étonner que les types jouent comme des dieux.
Je reprends donc le fil de mon idée et en vient à ce qui me chagrine légèrement : le côté trop clinique. On est trop systématiquement dans la démonstration et cela se fait à mon sens au détriment de l’ambiance, quand bien même celle-ci se voudrait guerrière. Omnipresent ne me permet pas de conserver uniquement les aspects positifs de ma vision : en réduisant la durée moyenne des morceaux, le quatuor se rapproche du Grind Death voire invente le Math Grind Death Métal, je n’en sais rien, mais ils foutent encore plus de notes qu’avant ! Cela donne parfois des trucs complètement explosifs (« Thrall Fulcrum Apex »), parfois du Progressif assez surprenant (« Continuum ») qui aère bien la tête au milieu de ce déluge incessant mais aller encore plus loin dans le complexe ne fait pas pour autant naître un sentiment, quel qu’il soit. C’est violent mais sans haine, sans vice. Une violence propre en somme, symptomatique de cette esthétique moderne qui fait systématiquement primer la forme sur le fond.
L’arrivée au chant de Jason Keyser ne change pas fondamentalement la donne non plus bien qu’il assure méchamment.
En cerise finale, Origin nous gratifie d’une reprise surprenante des mythiques S.O.D. dont le « Kill Yourself » prend ici un sérieux dépoussiérage. Allez, le jour où il y aura une once d’humanité dans la musique de ce groupe, je mettrai 10.
Tracklist :
1 : All Things Dead
2 : Thrall Fulcrum Apex
3 : Permanence
4 : Manifest Desolate
5 : The Absurdity Of What I
6 : Source of Icon O
7 : Continuum
8 : Unattainable Zero
9 : Redistribution of Filth
10 : Obsolescence
11 : Malthusian Collapse
12 : The Indiscriminate
13 : Kill Yourself
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