Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 8/10

Vous en voulez du qui déboîte ? Du qui vous ferait boire une pinte de bière chaude cul sec? Du qui vous ferait vous éclater une quinzaine de côtes dans un pogo? Du qui vous fait headbanguer à en faire pâlir d’envie les gonzesses des pub Loreal?

Voilà une excellente surprise que ce Overcharger. De l’excellent Southern Metal débordant d’énergie. Cette jeune formation bordelaise qui sort son premier opus avec le label montant en puissance Finisterian Dead End. Il faut dire que le groupe ne fait pas dans la demi mesure, enfin serait plus à même de mesurer les demis… Dès l’ouverture (assez surprenante ) de « Street Of Terror » Overcharger envoie la sauce, une montée en puissance qui collerait une trique à un jeune fœtus encore dans le ventre de sa mère: des cris en veux-tu en voilà et dans de multiples tonalités, une guitare énergique et une partie rythmique qui groove du tonnerre. Tous les instruments sont présents pour vous faire chavirer avec une bonne dose de métal.

Il faut aussi dire qu’Overcharger est soucieux de ne pas lasser l’auditeur et nous propose à chaque fois des morceaux très différents, on passe par le rock sudiste de « Hidden By The Moon », aux parties plus Hardcore de « Temptation » (très beau jeu de basse sur ce dernier au passage), avec une pointe de Heavy comme pour le solo de « Down South », mais qui devient plus Thrash pour « Outlaw », du Hard Rock sur « Don’t Get Lazy Bitch », mais bien sûr c’est aussi à chaque fois tout cela en même temps… Du coup il est assez difficile de coller une étiquette à cette formation qui s’en aucun doute n’en souhaite sûrement pas.

Après c’est sûr que ce n’est pas en changeant l’étiquette que l’on fera rafraîchir la bière… Alors autant la prendre en pleine gueule comme elle vient…

Pour un premier opus les bordelais mettent la barre très haut, ce « All That We Had » est un déluge d’énergie, une musique qui colle parfaitement au groupe et a le grand, que dis-je l’énorme, avantage de ne pas sonner comme un groupe que l’on connaît déjà. A savoir aussi que chaque titre n’est jamais sur la même ligne directrice et possède de multiples changements de tempo, histoire de jouer sur les différents contrastes de style, ce qui donne une accroche très efficace, l’oreille est curieuse à chaque moment, s’interroge et l’on reste du coup scotché du début à la fin. Des titres qui ont tous l’air d’être taillés pour la scène (putain quelle baffe ce « I Was A Soldier »), dès que l’on écoute Overcharger on pense de suite aux concerts, on les imagine déjà sur scène. Il faut dire que les nombreux breaks sont aussi là pour que le public possède quelques instants pour organiser un circle pit et un brave heart…

Un déluge d’énergie qui donne à tous son moment de gloire, le pogoteur fou, le Air guitariste bourré, le slameur (toujours trop lourd, sauf si c’est une fille bien sûr), le headbangueur trop blond, le singe hurleur ( à non celui-là fait parti du groupe), la groupie hystérique. Le tout bien entendu bercé par une partie rythmique groovant à souhait capable de donner un mal de mer à n’importe quel viking le plus endurci… Chaque titre est taillé pour que chaque personne venue au concert puisse s’éclater comme bon lui semble…

Merde en fait c’est pas un concert, c’est un album….

Bon bein alors ils jouent où ?

Tracklist:

1. Streets of Terror
2. Temptations
3. Down South
4. Hidden by the Moon
5. Outlaw
6. Don’t Get Lazy Bitch
7. I Was a Soldier
8. Chainsaw Kiss

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