Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Dix-septième album, trente-quatre ans d’existence, ce qui fait une moyenne d’un album tous les moins de deux ans et quand on sait que l’an prochain sera celui du trentième anniversaire de leur premier album « Feel the fire », on ne peut que s’incliner devant la carrière de ce monument New-Yorkais du thrash.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont en forme !
La vache, quel album !

Déjà, « The electric age » sorti en mars 2012 avait mis tous les thrashers d’accord (chroniqué ici : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/overkill-%E2%80%93-the-electric-age) quant à sa qualité, on ne peut pas dire qu’ils ont levé le pied pour celui-ci.
En fait, « White devil armory » s’inscrit dans la continuité de ce que le groupe fait depuis… toujours.
Overkill continue de faire de l’Overkill : ça tombe bien, c’est tout ce qu’on lui demande.
« Nous n’essayons pas d’être quelque chose que nous ne sommes pas, nous ne voulons pas imiter les nouveaux groupes (…) Les gens cherchent justement ce genre de choses actuellement : des groupes qui restent fidèles à eux-mêmes. » (Bobby « Blitz » Ellsworth, chant, Metallian n°84).

Alors on s’écoute l’album, on se délecte sur des morceaux d’une furie thrash telle qu’est leur marque de fabrique et on sait qu’on va secouer la tête en rythme, chanter les refrains magnifiés par la voix suraiguë de Blitz, et se mettre en roue libre tout le temps d’un album sans s’attendre à un quelconque changement par rapport à ce qu’on connait déjà. Et c’est tant mieux !
Les titres tournent toujours entre quatre et six minutes, chaque morceau est un brûlot en soi et on s’en contente, la basse de DD Verni est toujours aussi claquante et les soli toujours aussi tranchants : on ne voudrait surtout pas que ça change…

Donc oui, c’est speed, impitoyablement thrash, la cuvée Overkill 2014 fait partie des grands crus du groupe, à comparer avec « Ironbound » (2010) ou « The electric age » (2012) : « White devil armory » s’inscrit véritablement dans la continuité de ses deux prédécesseurs.
Riffs acérés, clairs, nets, précis, sans bavure aucune ! Ça incise avec délectation et le résultat en est limite jouissif !

Les onze titre de l’édition normale passent comme une lettre à la poste, et si on a la version digipack, on se surprend à lever la tête sur le douzième morceau : mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?
V’là-t-y pas qu’il s’acoquine avec le chanteur Mark Tornillo pour nous mettre un morceau proche d’Accept dans son refrain et limite Onkel Tom dans le final ! Et le pire, c’est que c’est bon : on en vient à se le chanter en chœur, et surtout à se le repasser !
Puis vient le treizième et là, on est dans un pur hard rock avec une reprise de Nazareth, preuve qu’Overkill est capable de sortir de ses sentiers qu’il a lui-même balisés pour offrir quelque chose d’un tant soit peu différent à son public.

Alors oui, ce dix-septième album d’Overkill est une pure bombe, une véritable leçon de thrash, et le groupe prouve à toutes les jeunes formations de thrash old school qu’il faudra encore compter sur eux pendant un bon moment !

Enorme !

Tracklist :

1. XDᵐ (Instrumental) (0:49)
2. Armorist (3:53)
3. Down to the Bone (4:04)
4. Pig (5:21)
5. Bitter Pill (5:48)
6. Where There’s Smoke… (4:20)
7. Freedom Rings (6:52)
8. Another Day to Die (4:56)
9. King of the Rat Bastards (4:09)
10. It’s All Yours (4:26)
11. In the Name (6:03)
12. The fight song (bonus) (5:13)
13. Miss Misery (bonus) (reprise Nazareth) (4:32)

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