Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Alors celle-là, les New-Yorkais d’Overkill ne nous l’avaient jamais faite : nous faire poireauter la bagatelle de quatre ans entre deux albums, c’est de l’inédit ! On a bien eu droit à trois ans d’abstinence Overkillo-thrashienne par le passé, mais là, record battu !
Bon, ok, la raison majeure, c’est la pandémie : presque deux années où le monde en général et la culture en particulier s’étaient mis en stand-by. Chaque membre a composé de son côté et enregistré à la maison et le groupe se partageait les fichiers.
Bref, de quoi donner beaucoup d’inspirations : est-ce la raison pour laquelle ce vingtième album (21ème, si on considère “Coverkill” comme un album à part entière) est beaucoup plus varié que tous ses prédécesseurs ? C’est indéniable !
Quand on se retrouve avec plus de temps, on a moins de pression – à part celle de la tireuse à bière, mais c’est une autre histoire – et c’est au bout de deux ans et demi après le début de l’écriture qui a fait suite à la sortie de « The wings of war » (2019), que les titres ont été finis d’être composés.
Et ça s’en ressent : plus matures, plus raffinés et plus variés.
Si la patte “Overkill” se fait immédiatement reconnaître dès la première note de ce “Scorched”, la bande à “Blitz” n’a pas hésité à incorporer d’autres sonorités à sa musique, sans ne jamais se renier !
Après tout, qu’est-ce qui ressemble le plus à un album d’Overkill qu’un autre album d’Overkill ? C’est qu’il en a coulé, de l’eau sous les ponts et des notes de musiques sur les partitions, depuis la sortie de l’EP “Overkill”, puis l’album “Feel the Fire” en 1985 !

Evidemment, Overkill reste, dans son ensemble, un impitoyable groupe de thrash metal, avec énormément de groove dedans. C’est indéniable et irréversible !
Mais cette fois-ci, dans “Scorched”, outre l’agressivité auquel le quintet nous a habitués, il y a plus de heavy metal, plus de mélodies, le groupe s’ouvre même vers des sonorités plus bluesy (“Wicked Place”, “Fever”), mais tout en conservant l’identité “Overkill” !

Pour le mixage, le quintet New-Yorkais a fait appel, pour la première fois depuis vingt ans et “Killbox 13”, à Colin Richardson, histoire de recoller un tantinet aux années 80 qui ont commencé à faire la gloire, et surtout le son, d’Overkill.

Oui, clairement, Overkill sort avec ce “Scorched” son album le plus ambitieux depuis des années : le recul nous dira peut-être que ce nouvel album est ce qu’Overkill a sorti de mieux depuis le “Taking Over” de 1987 et ce, sans faire offense à tous les autres albums du groupe !

Un must !

Tracklist :

1. Scorched (6:13)
2. Goin’ Home (4:31)
3. The Surgeon (5:33)
4. Twist of the Wick (5:34)
5. Wicked Place (5:00)
6. Won’t Be Comin’ Back (4:30)
7. Fever (5:33)
8. Harder They Fall (4:23)
9. Know Her Name (5:11)
10. Bag o’ Bones (4:37)

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