Line-up sur cet Album
- Sonny Sandoval (Chant)
- Marcos Curiel (Guitare)
- Traa Daniels (Basse)
- Wuv Bernardo (Batterie)
Style:
Alternative MetalDate de sortie:
10 Juillet 2012Label:
Razor & TieNote du Soilchroniqueur (Homer Fry) : 7/10
P.O.D. (Payable on Death) est un groupe chrétien californien de metal chrétien. Ce groupe à la fois punk et metal se crée en 1992 à San Diego. Mené par le chanteur Sonny Sandoval, le groupe sort d’abord trois albums pour le label Rescue Records (Brown, Snuff the punk et Live) avant de signer chez Atlantic en 1998. P.O.D. enregistre alors le maxi Warriors puis l’album Fundamental Elements Of Southtown, l’album de la consécration, dont une chanson (Sleeping Awake) apparaitra dans le film « Matrix Reload« . Puis, en 2002, paraît l’album Satellite qui rencontre un succès mondial. Entre le départ puis le retour de Marcos Curiel deux albums sortent. En novembre 2003 sort Payable on Death, qui sera suivit trois ans plus tard de Testify, la line-up changeant chaque fois les années des opus (avant la sortie pour le premier, après pour le second). When Angels & Serpents Dance voit le jour en 2008. C’est l’album qui s’est le moins bien vendu depuis leur reconnaissance mondiale.
En cette année 2012, nous avons un peu le droit à un revival neo metal depuis son « extinction » dans les années 2004-2005. 8 années sans ce style qui nous revient actuellement notamment avec Linkin Park (LIVING THINGS), Papa Roach (The Connection), Deftones (Koi No Yokan), Taproot (The Episodes), ou Korn, Limp Bizkit, et Staind plus tôt (Korn III: Remember Who You Are, 2010 ; Gold Cobra, 2011 ; et Staind, 2011). Mais ce genre a énormément changé depuis son apogée : alors que beaucoup de groupes sont dissous (Coal Chamber, System Of A Down, Disturbed, …), certains ont changé de style (à l’image de Soulfly, Korn – malgré leur avant-dernier album neo metal – ou ETHS et AqME pour la France), mais même tous les « survivants » ont évolués pour donner quelque chose de plus particulier. Ainsi Linkin Park, après une période Rock Alternatif et experimental souhaité par le groupe pour effacer leur image, offre LIVING THINGS qui devient une sorte de remix des trois styles qu’ils ont offert donnant un Electro Neo Metal. Deftones, aux vues des premiers titres disponibles, gardent leur alternatif metal, plus appétissant que sur Diamond Eyes. Staind offre un style plus similaire au genre de Deftones, après leurs balades Neo Metal tout en gardant cette sonorité, les Lostprophets sont dans la lignée de leur troisième album Liberation Transmission avec leur coté post-hardcore mêlé aux flow assez rap, et enfin Limp Bizkit, eux, n’ont jamais changé, dut aux 7 ans d’absence d’album. Une belle évolution, pas vraiment tous dans le Neo, car ils ont tous un style qui leur sont propres mais quand même, un bon retour pour cette bande. P.O.D. dans tout ça ? Leur style n’a pas réellement changé après l’échec When Angels & Serpents Dance, plutôt alternatif rock/metal, moins Christian Rock qu’à leurs débuts, des passages punk, un bon retour du groupe sur leur style de prédilection.
L’album commence sur le duo parfait : « Eyes » et « Murderred Love ». La première débute sur le pré-refrain crescendo amenant à un couplet rappé accompagné d’un bon riff, le refrain est puissant, et très bon. Quant à la partie de Jasta de Hatebreed, elle est à la fois calme et puissante, très bon guest. La seconde, menée avec un riff grésillant sur le début et les pré-refrains, est aussi un titre puissant et efficace, notamment le très bon refrain. On a le droit à une partie calme suivit d’un chant montant jusqu’à un hurlement. C’est ici que ça ce gâte : « Higher » et « Lost In Forever » partent avec de bons couplets rappés et largement plus présenst que leurs prédécesseurs mais le refrain gâche littéralement la fête.
Heureusement après ces décevantes chansons, on retrouve du bon avec « West Coast Rock Steady » en featuring avec Sen Dog de Cypress Hill, qui apporte une touche plutôt fun aux refrains et à une partie très Hip-Hop. Les couplets sont bons et efficaces et on peut entendre des voix robotiques à certains moments. Ouf, les deux précédentes sont oubliées. Mais le malheur revient à la charge. Une chanson un peu calme, instrument montant en puissance au fur et à mesure de refrains composé de « Life Is Beautiful … ». Assez gerbant. Bien entendu, on peut chanter les louages d’une vie qui parait belle, mais là, c’est clairement un hymne à la vie : « Mais la vie est belle, partage un peu d’amour avec le monde tout entier, chaque garçon et chaque fille chante, quand nous chantons pourquoi, pourquoi », évidement c’est un point de vue que tous le monde ne partagera pas forcement.
Sur la suite c’est du tout bon, plus discret par rapport au duo démarrant ou à « West Coast Rock Steady » mais ça reste bon. Chaque titre est assez différent de son précédent. « Babylon the Murderer » a un couplet relativement calme et non rap. Le refrain est totalement l’inverse : plus violent et assez Hip-Hop. Sur cette chanson et celle qui la suit on retrouve, chose rare sur l’album, un solo. « On Fire » est en tout cas pas particulièrement marquant à part ce refrain plutôt remuant et ce riff, différent c’est sur, mais ressemblant un peu à celui de « Rusty Cage » de Soundgarden. La chanson qui suit, c’est pareil, pas grand-chose de particulier si ce n’est le début en chant Hip-Hop et la guitare funk.
Intervient ici le meilleur morceau de la fin d’album : « Panic & Run ». Partant punk, le couplet nous apporte une touche ska/reggae pas mauvaise avant que le refrain retrouve le coté punk du début. Petite pause calme suivit par un chant hurlé. Foutrement efficace. « I Am » clôt tranquillement cet opus : bon titre, rythme contrastant avec son prédécesseur, et rentrant facilement dans la tête (ça fait plusieurs heures que je le chantonne). Une bonne façon de ce dire au revoir.
Peu de surprise, c’est un bon album mais il aurait pu être énorme, s’il n’y avait pas eu ces 2-3 chansons gâchées principalement par leurs refrains (« Lost In Forever » et « Higher » sont en plus les deux premiers singles, nouveau mauvais choix). Mais on trouve de bonnes perles comme « Eyez », « Murdered Love », « West Coast Rock Steady » ou « Panic & Run ». J’espère simplement que la prochaine fois ils sauront identifier et enlever les mauvaises compositions.
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