Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Prolifique !

C’est le mot qui vient de suite à l’esprit quand on parle de Paganizer et de son leader Rogga Johansson. Pensez donc : en 21 ans d’existence, le groupe en est déjà à son onzième full length, auxquels on peut ajouter autant de splits et pas moins de six EP. On passera sous silence les quelques singles et autres compilations qui ne rajouteront rien au schmilblick !

Ensuite, Rogga Johansson, lui, avec un CV à faire palir un footballeur / mercenaire (pléonasme) qui profite de chaque mercato pour chercher les primes à la signature, est actif dans une bonne vingtaine de groupes sans compter la multitude d’autres formations dans lesquelles il a fait partie, et on ne mentionnera même pas celles dans lesquelles il a fait une apparition en guest. Bref, le gaillard vit pour le death metal et est devenu, quelque part, une des incarnations du genre, rien que ça !

Deuxième album avec le même line up – chose rare – après le bon Land of the weeping soul (2017), Paganizer continue de perpétuer son amour du death metal old skull en nous distillant encore et toujours ses riffs accordés très bas, accompagnés d’une voix typiquement outre-tombesque, sur laquelle la section rythmique se la joue tantôt façon crise d’épilepsie, tantôt totalement étouffante et écrasante.

En clair, du death metal comme la scène suédoise sait nous en apporter depuis un certain Left Hand Path de 1990, que des groupes comme Grave, Unleashed, Dismember, Entrails ou Vomitory continuent de glorifer albums après albums !

Rien de neuf sous le soleil, mais quelle efficacité, quelle hargne, quelle puissance ! Capables de passer de passages hyper speed à la façon des groupes cités plus haut à des sommets d’oppression à la lourdeur proche d’un Bolt Thrower, Autopsy, Asphyx ou d’un Obituary, Paganizer nous colle onze bastos d’une moyenne d’à peine trois minutes mais d’une efficacité redoutable !

Aucun compromis, pas de pitié, Paganizer ne fera pas de prisonniers et éclatera tout tympan qui passera à portée de riff, et pousse le vice jusqu’à en être sadiquement accrocheur !

Véritable leçon de death metal old school, The Tower of the Morbid ne brillera pas par son originalité mais sera, à coup sûr, à classer entre les meilleurs albums d’un genre qui, s’il ne se renouvelle pas, sait se montrer addictif quasiment à chaque sortie !

Inutile d’aller chez l’ORL en cas de bouchons de cerumen : Paganizer les débouchera dès les premiers riffs de “Flesh tornado” ! Une des baffes de cet automne…

Tracklist :

1. Flesh Tornado (3:49)
2. Apocalypse Writings (3:40)
3. Cannibal Remains (3:07)
4. Drowning in Sand (3:26)
5. Redemptionless (4:18)
6. They Came to Die (3:36)
7. Rot Spreads (2:34)
8. Beneath the Gauze (3:33)
9. The Tower of the Morbid (4:20)
10. Purge the World (3:30)
11. Demented Machines (2:30)

BandCamp : https://paganizer.bandcamp.com/music
Facebook : http://www.facebook.com/pages/Paganizer/201782296500909
ReverbNation : http://www.reverbnation.com/paganizer666
Spotify : https://open.spotify.com/artist/1BoIlBqfuInGwpyijR3rRt
Myspace : http://myspace.com/paganizerband