Line-up sur cet Album
Chant & tout les instruments : Peter Tägtgren
Style:
Electro-MetalDate de sortie:
07 mai 2007Label:
RoadrunnersDans le monde Metal, il existe quelques musiciens intemporels et polyvalents, dans le sens où ces musiciens savent tout faire, de l’exécution d’un instrument, au chant, en passant par la production studio. Peter Tägtgren en est un des très grands représentants, au même rang qu’un Devin Townsend, qu’un Steven Wilson, ou encore un Dan Swanö. Dark Funeral, Dimmu Borgir, Immortal, Children of Bodom …. Voilà quelques noms pour lesquels Peter Tägtgren s’est illustré à la production studio. Il est aussi le fondateur/chanteur/guitariste d’un des plus grands groupes de la scène Death Metal de Stockholm, Hypocrisy. Mais dans cette chronique, je vais m’intéresser à son autre projet, un projet totalement différent par rapport à Hypocrisy. Je veux parler de Pain, son projet « solo » électro/industrial/metal. Je dis « solo » car en studio, c’est lui qui s’occupe de tout, il est le seul maître à bord. Il n’y a que sur les tournées de Pain où il n’est pas seul ;-). Psalms of Extinction est donc le nouvel album 2007 de ce projet, deux ans après Dancing with the Dead, et un très bon DVD, Live is Overrated.
Il est vrai que j’ai dit que Peter Tägtgren est seul maître à bord sur Pain, mais il s’entoure de temps en temps de quelques guests, tout aussi surprenantes les unes que les autres. Il y a Peter Iwers (bassiste de In Flames, invité sur Save Your Prayers et Nailed to the Ground), Alexi Laiho (chanteur guitariste de Children of Bodom, invité sur Just Think Again) ou encore Mikkey Dee (batteur de Motörhead invité sur Zombie Slam). Monsieur Tägtgren a donc beaucoup de connaissances. Au niveau de l’artwork, celui-ci est très simple. Il s’agit d’une photo de Peter en costume sur fond noir. Il ferait presque golden-boy le monsieur sur cette photo si on ne savait pas qui c’était ;-). Allez, assez de considérations « people », passons au plus intéressant, l’album bien sûr.
A l’écoute de l’album, il ne fait aucun doute sur le fait que c’est bien la musique de Pain que l’on est en train d’écouter. Les influences sur cet album sont toujours bien visibles, allant de la musique de Rammstein à celle de Paradise Lost, en passant par une approche très « Depeche Mode ». Le tout bien sûr avec la patte, la signature de Peter Tägtgren. Le bal s’ouvre avec Save Your Prayers, et pour un début, on est plongé directement dans le mélange heavy-indus, le style Pain par excellence. Cependant, le sieur Peter ne nous laisse pas dans la routine. La piste suivante Nailed to the Ground possède toujours ce son heavy-indus, mais à l’écoute du refrain, on sent le « tube en puissance » ! C’est surtout l’écoute du refrain qui me fait dire ça. Un refrain d’une très grande efficacité et qui, c’est sûr, pourrait faire danser n’importe qui. Non, je vous rassure, ce titre ne sera pas le tube de l’été (lol), mais si j’étais à la place de Peter, je le sortirai en single avec un max de promo ;-).
Tout au long de l’écoute, Pain capte son auditoire avec des morceaux sublimes, des très belles ballades, et un feeling très envoûtant. Rien que la piste éponyme Psalms of Extinction justifie à elle seule l’achat de cet album. Tout se mélange sur ce titre, la douceur du début, les riffs de métal peut être plus en retrait que sur les précédents albums mais toujours aussi bon, la superbe voix claire de Peter, un son presque expérimental, et surtout une petite touche symphonique qui fait de ce titre mon préféré de l’album. C’est avec les titres Clouds of Ectasy et Does It Really Matter que l’influence Paradise Lost se fait entendre. Un thème mémorisable à souhait, des claviers aux notes planantes (surtout sur Does It Really Matter) et une rythmique tout aussi efficace que celle des anglais. Et que dire de la reprise de Björk, Play Dead. Si si, je vous jure c’est bien la chanson de la chanteuse islandaise qui est sur cet album. On reconnaît tout de suite l’orchestration, sans pour autant s’attendre à une simple copie. Ici, Peter Tägtgren y rajoute sa signature, de par la voix bien sûr, mais aussi avec une musique qui diffère un peu de l’original. Et apparemment, Peter aime bien les reprises. C’était déjà le cas avec la reprise des Beatles Eleonor Rigby, sur l’album Nothing Remains the Same. Faut-il s’attendre à un prochain album de Pain tout en « cover » dans les années a venir ? Cela ne serait pas désagréable du tout. Et quand on sait que Peter Tägtgren est un touche-à-tout, on peut s’attendre a de nouvelles surprises dans le futur 😉
Pour conclure, si vous êtes fan de Pain, alors vous ne serez pas déçu par ce Psalms of Extinction. Même si cet album ne surclasse pas les précédents (et notamment Dancing with the Dead), il s’agit tout de même d’un album digne d’intérêt. Je vous le conseil vivement, un album facile d’accès et d’écoute pour tous. Je dis bien tous, car une chose est claire, Pain n’est pas seulement réservé à la clientèle Metal. Quand aux fans de la musique de Peter version Hypocrisy qui ne connaissent pas la musique de Peter version Pain, et bien vous êtes aussi les bienvenus ;-).
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