Panychida – Haereticalia – The Night Battles ...
Line-up sur cet Album
• Vlčák : Chant
• Sinneral : Guitare
• Honza V. : Guitare
• Talic : Basse
• Sheafraidh : Batterie
Style:
Black Metal un peu symphoDate de sortie:
30 Mai 2016Label:
Cursed RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10
La jaquette se suffit à elle seule pour annoncer la couleur – si tant est que le noir soit une couleur : Panychida va parler de mort, de sorcières et de satyres… enfin d’aspect hérétique dans son 4ème album intelligemment intitulé Haereticalia – The Night Battles.
Je ne pense pas que ces démons de minuit vous entraineront au bout de la nuit, mais en tous cas pendant sa quarantaine de minutes assurément (j’exclus sciemment les bonus live du chrono). Le groupe tchèque, en blanc, fait du noir en couvrant de sa toge symphonique partielle un pan d’histoire des cultes du Nord de l’Italie. Les benandanti (littéralement « ceux qui agissent pour le bien) faisaient parti d’une « secte » païenne vénérant la fertilité agraire à la Renaissance, donc forcément des hérétiques (bien que le démarche se voulut anti-sorcellerie – ironie perpétuelle qu’est l’Histoire), surtout quand on a des joyeux drilles aussi chtarbés que la précédente dynastie Borgia à la tête de l’Église Romaine catholique. Le paradoxe de l’époque qui veut que l’essor des Arts se soit fait en parallèle avec l’avènement d’un retour à l’obscurantisme prononcé et forgé par un pouvoir démesuré entre les mains de peu… Panem et circenses… Tiens, ça me fait penser à quelque chose de plus actuel…
Bref, tournons la page historique et revenons à nos moutons de Panurge. Panychida se propose donc de couvrir ce pan de l’Histoire tel que relaté par Carlo Ginzburg sur un fond de Black Metal inspiré de Heavy. Ceci est un bien en soi : un groupe qui a sa thématique propre. De plus les passages acoustiques (avec les guitares au même épithète) et ambiants comme « In Striacium » ou le finaleinstrumental « Perchtenlaufen » sont les bienvenus dans la construction de l’album, s’intégrant bien parmi le flôt de violence. Maintenant, je tique sur deux problèmes, le premier étant lié au second. Si l’album est de bonne facture et qu’on ne s’y ennuie pas grâce à des bonnes idées, bien amenées, voire même qu’on se prend au jeu – on ressent cette volonté de narrer et pas simplement de faire du hit –, le choix du grain old school est parfois rebutant, tant le groupe aurait pu amener encore davantage avec un son actualisé. On se retrouve dans une écriture guitaristique BM à l’ancienne quand les parties orchestrales semblent plus réfléchies et prenantes, et inspirées d’une période fin Renaissance/début Baroque (chez Vivaldi dès l’introduction) avec quelques écarts vers le Classicisme… mais jouées avec un son synthétique de cordes quand la technologie permet désormais bien mieux. Et l’effet secondaire est que ça se fond mal dans le mix et que ça semble parfois abscons, surtout quand lesdites parties orchestrales servent de transition – on pense un peu au grain orchestral synthétique des vieux Cradle of Filth.
Clairement, c’est un très bon album et je ne tirerai aucun morceau de ce tout comme une référence particulière car c’est l’ensemble – et pas que l’union – qui en fait sa force. Je regrette juste ce choix esthétique un peu dépassé quand c’aurait pu être une œuvre grandiose à classer parmi les maitres du genre.
A écouter en ressortant sa biographie de Lorenzo da Medici…
Tracklist:
1. The wild Hunt Assembly (1:25)
2. Procession of the Dead (6:41)
3. The Night consumes the Light (2:21)
4. Josafat (The Gathering) (4:59)
5. In Striacium (3:28)
6. Hunting the Witches (4:40)
7. …for I don’t cause the Evil (4:13)
8. The livonian Werewolf (4:31)
9. Perchtenlaufen (3:51)
10. Alatyrĭ [live] (3:53)
11. Three Pillars [live] (5:32)
Facebook: https://www.facebook.com/panychida/
Site officiel: http://www.panychida.com/
Bandcamp: http://panychida.bandcamp.com/
Youtube: https://www.youtube.com/user/mythagocz
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