Line-up sur cet Album
- Michael Enevoldsen – Basse, Claviers
- Frederik O'Carroll – Guitares
- Danni Jelsgaard – Batterie
- Danny Bo Pedersen – Guitares
- Sonja Rosenlund Ahl – Chant
Style:
Black / Death MetalDate de sortie:
28 juillet 2023Label:
Emanzipation ProductionsNote du SoilChroniqueur (Migou) : 9/10
L’évangile selon Panzerchrist
“Je leur parlerai de ce qu’il y a de plus méprisable au monde, je veux dire du Dernier Homme” – Zarathoustra*
Panzerchrist, comme Zarathoustra, nous revient après dix ans de mutisme (ok… le terme exact est solitude), après son ultime effort, 7th Offensive. Et comme Zarathoustra, le Panzergeneral Michael Enevoldsen et sa troupe viennent nous parler du Last of a Kind (chacun y mettra ce qu’il entend derrière ce terme), en prenant une nouvelle direction (ou presque). C’est ça, la création…
“Je vous le dis, il faut encore du chaos en soi pour enfanter une étoile dansante.”*
Sous le chant vicieux, aussi hargneux qu’harrangueur de Sonja Roselund Ahl, nous prenons une direction chaotique plus Blackisante encore, poursuivant le virage entamé avec Regiment Ragnarok et 7th Offensive. Finis, les assauts des guerres mondiales, c’est une toute autre guerre qui se joue désormais, celle, très manichéenne, du Bien et du Mal, tout en gardant à l’esprit que du chaos naît l’étoile dansante.
Aux riffs bien ciselés de Danny Bo Pedersen, on retrouve avec plaisir les envolées de Frederik O’Carroll (présent notamment dans l’excellentissime Soul Collector), qui revient dans un line-up panzerchristien très mouvant. Il faut dire qu’en plus des 5 présents sur cet opus, il n’y a pas moins de 24 autres musiciens de tous poils à avoir apporté depuis la création leur pierre à l’édifice Panzerchrist !
Avant toute chose, Zarathoustra nous parle du Surhomme, car “l’homme – le dernier homme- doit être surmonté”.*
Pépé V me disait : “C’est Panzerchrist, on n’est jamais déçu”. J’entends, mais comme le line-up a pas mal bougé, on peut se dire qu’il ne faut pas préjuger de la qualité. Ce à quoi, il me rétorque : “T’inquiète, Michael Enevoldsen sait ce qu’il fait, il sait s’entourer”…
C’est une nouvelle ère qui s’ouvre avec ce Last of a Kind : les thématiques, dont les titres parlent d’eux-mêmes ; la lourdeur des premiers albums envolée au profit d’une colère riffée tout autant que blastée. Tout cela se sentait déjà avec les deux derniers albums. On garde ces soli de guitare qui sont de véritables répliques aux chants, ainsi que les breaks improbables qui nous propulsent sur une autre dimension l’espace d’un instant pour mieux nous recueillir à la reprise, façon « Rack » qu’on tourne pour mieux nous torturer.
Michael Enevoldsen nous tabasse de sa basse, mais garde les nappes et les samples qui ont fait les beaux jours de l’œuvre. La grande différence vient, comme relevé plus haut, de la venue au chant de Sonja. A côté du growl groovy de Bo Summer, on perd en lourdeur du chant grave. Mais qu’importe, qu’avons-nous toujours à vouloir comparer ? Le chant est plus aigü ET plus rageur ! Notre surhomme ne serait-il pas une femme, au final ? D’accord, c’est capilotracté, d’autant plus que j’aime d’un amour infini le chant de Bo. C’est la feminist touch à Mémé qui s(‘)exprime.
Un nouveau Panzerchrist, qui pour autant poursuit le chemin emprunté par les derniers efforts. On y retrouve des accointances avec Iniquity ou encore God Dethroned, ainsi que des touches de Vader, par le chant et son côté énervé. “C’est très bien produit, bien foutu, fourni, plein de couches. Du très bon Panzerchrist.” Ainsi parla Pépé V, qui sait comme personne offrir une analyse des plus minimalistes.
* “Ainsi parla Zarathoustra” – F.Nietsche
Tracklist :
1. Turn the Rack (5:23)
2. My Name Is Lucifer (6:27)
3. Last of a Kind (8:14)
4. The Fires on Gallows Hill (1:41)
5. The Devils Whore (6:10)
6. Sabbath of the Rat (5:14)
7. Baptized in Piss (4:47)
8. Juniper Creek (7:26)
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Chronique “Soul collector”
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