Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 8/10

Les Allemands débarquent en force.

Vous connaissez peut-être Paragon pour un album majeur « The Dark Legacy » sorti en 2003 et suivi d’une tournée française. Cet opus a montré au grand jour la formation allemande existant depuis 1990 et permis de faire un retour en arrière pour découvrir les albums précédents : ‘Steelbound‘ 2001, ‘Law Of The Blade‘ 2002, que d’excellentes pièces, des musiques d’hymnes, rien qu’à la lecture du non des opus j’ai les refrains « Kill Or be Kill », « Steelbound We Are, Steelbound For Ever will be », « In The Eyes Of The Storm », « Breaking Breaking Glass » qui ressortent et résonnent encore.

Paragon n’en et pas à son coup d’essai, en 2005 le septième album ‘Revenge‘ débarque en force et réenfonce le clou, rapidement suivi de ‘Forgotten Prophecies‘ 2007 puis de ‘Screenslaves‘ 2008. Il faudra ensuite attendre quatre ans pour un « Force of Destruction » qui fait moins de bruit que ses prédécesseurs puis arrive début mars 2016 « Hell Beyond Hell » le petit dernier et onzième opus du groupe.

Une ténacité à toute épreuve, il faut dire que l’acier est inébranlable.

Il fallait s’en douter Andreas Babuschkin revient en pleine forme et a bien envie de continuer à hurler dans le micro. Paragon fait du Paragon, pas de changement on a le droit à du bon gros Heavy Metal qui frappe fort et fait du bien par là où il passe. Un duo de guitares qui nous envoie des riffs rapides plus aiguisés que des rasoirs (« Rising Forces  » ou « Buried in Blood »), du speed qui fait mouche. Le chant d’Andreas Babuschkin a aussi gardé toute sa superbe, un timbre incisif qui aime à monter dans les aigus sur de courts passages histoire de renforcer le côté tranchant .

Bien entendu il ne faut pas oublier l’effet fédérateur de Paragon qui cherche comme Accept ou Manowar à faire des hymnes du Heavy, une épreuve déjà réussie à de maintes reprises. Pour ce faire Paragon se sert bien évidement des choeurs guerriers lourds et forts qui reprennent chaque refrain et viennent ponctuer la fin de chaque couplet, « Thunder in the Dark » ou encore « Hypnotized », une accroche formidable. Mais aussi une partie rythmique forte, avec un tempo soutenu, comme les coups de caisse claire pour « Hell beyond Hell » qui viennent marquer lourdement le tempo avant de donner l’envie de taper du pied ( une marche militaire), mais avec aussi une basse qui vient mener la bataille en donnant l’ordre de passer aux divers changements de tempo, un groove présent lors des parties instrumentales : les traditionnels duels de guitare. Tout est là pour notre bonheur.

Sans oublier non plus le passage douceur avec un « Devil’s Waitingroom » : un mid tempo pour un passage émotion, une pause pour clôturer l’album en mélodie.

Chaque titre vous donnera envie de taper du pied et de hurler ses courts refrains (« Hell Beyound Hell »). Paragon gagne encore des points. Une ligne directrice qui reste la même, mais qui a déjà fait ses preuves, un Heavy Metal ayant la délicatesse d’un char d’assaut, on ne cherche pas plus loin, on fonce droit dedans et on réfléchit après.

Quand Paragon passe, le reste trépasse.

Tracklist :

1. Rising Forces
2. Hypnotized
3. Hell beyond Hell
4. Heart of the Black
5. Stand Your Ground
6. Meat Train
7. Buried in Blood
8. Devil’s Waitingroom
Bonustracks
9. Thunder in the Dark
10. Heart of the Black (Edit Version)

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