Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8/10

Les deux frangins Stephen et Kenneth Parker sont de retour avec un premier album, The Memory of Death Given Form, deux ans après nous avoir broyé la face avec Primordium of Sinister Butchery, leur premier méfait sous forme d’EP. C’était alors quatre titres pour un quart d’heure d’une pure violence, chroniquée en nos pages, et dont la conclusion était : « Sale, noir, brutal, violent, punitif, chaotique, féroce, puant… bref : Paraphilia. ».
Conclusion toujours valable ? Ben, tu verras à la fin.

Ce qui est sûr, c’est que nos Américains ne se sont pas assagis, loin de là, et vont encore te matraquer la gueule à grand coup d’un Death Metal aussi irascible que bilieux. Je te promets que sept titres pour 33 minutes suffisent amplement. Si tu en redemandes après ça, c’est du masochisme.
Note que la dernière piste, « Eaten » est une reprise de Bloodbath, issue de l’album Nightmares Made Flesh. Reprise fidèle, un peu modelée à la sauce Paraphilia, ce titre sera LE répit que tu attendais, c’est te dire !
Car oui, n’ayons pas peur des mots, nos américains vont toujours t’avoiner les côtes flottantes, sauf que, si c’était avec le plat de la main sur leur EP, là, c’est à grands coups de batte de Baseball. C’est toujours aussi crasseux et bourrin, sans concession aucune, et ça fait mal.

Les frangins jouent un Death Metal old school lorgnant encore une fois sur le Brutal, voire le Slam. Les voix sont ignobles, à en faire pâlir les ténors du registre. La batterie programmée sonne toutefois assez organique, en mode rafales de Kalach qui arrosent pour le simple plaisir de tout détruire. Les riffs sont angoissants, grinçants à souhait, déjà entendus certes, mais la recette fonctionne encore bien ici.
Tu auras de beaux breaks bien groovy, véritable chape de plomb qui va te faire perdre le peu de souffle qu’il te restait. Le son est légèrement poisseux, volontairement, pour nous faire comprendre (au cas où) d’où vient leur Death Metal. Ne cherche pas l’abject ailleurs qu’ici, je te garantis que tu vas être bien servi. Un album comme on aime !

La conclusion aurait pu être : Mais pourquoi sont ils si méchants ? Parce que ! (Si tu as la réf…), mais je préfère celle-ci : Sale, noir, brutal, violent, punitif, chaotique, féroce, puant… bref : Paraphilia.

Tracklist :

1. Coruscation (04:43)
2. Stelliferous Unmaking (04:10)
3. Virial Entropy (05:32)
4. Supernal Rebuke (04:45)
5. The Memory of Death Given Form (04:40)
6. Thanatical Imperative (05:26)
7. Eaten (reprise Bloodbath) (04:17)

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